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jeudi 31 décembre 2015

Gwen CXXVII


Première résolution réussie (et non plus pas malade pas mort pas suicidé, une belle année).
Cent vingt-sept série de questions, c'est-à-dire 1270 questions.
On est un peu triste puisque c’est fini. On en a pourtant bavé, on a rechigné. 


1. Oui. Par défi. Mais c’est un peu idiot. On se baigne dans un torrent de montagne pour pouvoir dire que l’on s’est baigné dans un torrent de montagne ; mais c’est assez désagréable, on ne peut y nager, on a froid, on ne peut même pas s’y laver correctement. Vive la Méditerranée à 28 degrés !

2. Non.

3. Pas trop. On vous montre un lion couché qui se lèche les babines. La séquence suivante il se lève : mais on voit bien que ce n’est pas le même lion. Et c’est un troisième lion qui cavale après la gazelle.

4. Oui.

5. Il n’y a pas si longtemps, une amie en pleurs… J’aimerais plus souvent, et pas en pleurs, l’inverse, une voix amicale qui console, mais ça n’arrive pas. J’aimerais une voix…


6. Oui. Je n’ai pas d’exemple en tête mais c’est bien mon genre. (Si : Les Demoiselles de Rochefort. Ce n’est pas exactement ça, mais à chaque fois que je passe à Rochefort j’y pense.) De même avec les livres. J’irais bien voir les lieux où ont été tournées les films « antiques » de Pasolini, mais je crois que ce n’est pas le moment (Alep…).

7. La dernière fois que je suis allé à Paris. Forcément !

8. Pas du tout. Je ne sais jamais si j’ai assez mangé ou pas. Je ne sais jamais combien de pâtes je dois mettre dans l’eau bouillante. Je ne sais pas si je dois acheter cent grammes ou un kilo de pâté (ou de pommes de terre). Au restaurant je ne sais pas si j’ai envie d’un dessert.

9 « Il n’en restera rien, des amours de vacances » (c’est une citation, une chanson).

10. Très rarement. Et puis comme on ne comprend pas ce que je dis.

(Dernière question, dernière réponse : on ne comprend pas ce que je dis. De quoi me faire battre. J’ai l’habitude. Je l’ai bien cherché.)



Gwen CXXVI

Avant-dernière série de questions. On ne sait pas pourquoi, mais après Gwen a arrêté la production.


1. Qui n’a pas de téléphone portable ?

2. Ça relève du système de superstition qui fonctionne toujours : si tu emportes ton parapluie avec toi, il ne pleuvra pas. Si tu ne l’emportes pas, tu te prendras la saucée. Avant-hier je suis allé à Rennes. Compte tenu de la douceur hivernale je n’ai pas pris mon lourd manteau : eh bien j’ai eu froid.

3. Comme tout le monde : au restaurant ce sont les garçons qui sont désormais habilités à photographier les groupes d’amis.

4. À peu près la même réponse que la question 2.

5. On ne me trahit pas, on m’abandonne. Toujours on dirait. Je lasse. On m’aime bien mais ça va un temps. Jusqu’à présent cette règle n’a jamais souffert aucune exception. Remarquez, je les comprends… moi-même…

6. Pas dans mon souvenir, même pas un petit chat ni un cochon d’Inde.

7. Oui. Plusieurs fois. Trois endroits. Comme dit Pierre Dac : « la pudeur… »

8. À cinq ou six ans, aller-retour par le train dans la journée, à Dieppe.

9. Non. J’ai l’impression de perdre mon temps. Ça me paraît même être le symbole métaphysique de la vacuité, du néant.

10. Non.



mercredi 30 décembre 2015

Gwen CXXV




1. Ou plutôt, l’impression de ne pas assez lutter. Suivre sa pente, mais on montant, disait Gide.

2. À écrire des petites histoires à la con, donc à rien. À rêvasser, donc à se fourvoyer. À croire, à faire confiance aux gens, donc, à perte.

3. Jamais. Jamais. Ni autre chose. Et quand telle de mes amies me dit qu’elle a volé beaucoup de bandes dessinées dans ma jeunesse, elle me déçoit terriblement. Et quand je fais le tour, rares sont ceux qui n’ont pas volé.

4. Il suffit de relire mes réponses. On le sait.

5. Pendant un ou deux ans j’ai fait de l’athlétisme. J’ai dû gagner une ou deux épreuves de sprint. Ce n’était pas trop difficile : nous étions quatre ou cinq au départ du cent mètres. Puis il y a eu le championnats d’Île-de-France. C’était autre chose. Aux éliminatoires, j’ai eu envie de crier aux types qui étaient devant : « Eh attendez-moi les gars ! » De toutes façons je voulais faire des marathons. L’entraîneur me disait « Tu es trop jeune. » J’ai arrêté.

6. Plutôt avant l’aube.

7. Ça serait tout un roman à écrire. Ou alors non : une chute de vélo dont je garde les cicatrices. Ou alors non: la lecture de Salammbô.

8. On est toujours le « politiquement correct » de celui qui ne pense pas comme vous. En fait non, puisque je n’ai pas d’opinions.

9. Non.

10. Peut-être dans le métro, ou alors à la Martinique. Ça ne m’a pas marqué plus que ça.



Gwen CXXIV


Le compte à rebours est commencé. On va bientôt se quitter, chère Gwen… 



1. Oui. Et les flaques de neige. C’est la raison pour laquelle je me suis cassé la cheville il y a cinq ans.

2. J’ai essayé. Je trouve cela désagréable.

3. Non. Mais enfin il y a ceux que l’on ne peut pas lire dans son lit. Et il y a ceux que l’on ne peut pas glisser dans sa poche. Et il y a ceux qui ne rentrent pas dans la bibliothèque.

4. Concours ? Pour les études ? Pour gagner une somme d’argent ou un voyage ? Le loto est-il un concours ? Courir un marathon est-ce un concours ?

5. Pas du tout. D’abord il était entendu que nous ne savions rien. Puis, à partir d’un certain âge, il a été entendu que nous savions tout. C’était une époque. Encore que, ce n’est pas mieux maintenant. Il faut reconnaître que malgré tous les beaux discours progressiste, la sexualité, le discours sur la sexualité, naturellement, par nature, pour tous les hommes, en toutes les époques, ne va pas de soi. Malgré ce qu’on en dit. On fait semblant d’être « libéré ».

6. Je regarde si peu les chaussures. Sauf les talons hauts de certaines dames.

7. Une patinette, c’est une trottinette ? Quand j’étais petit, oui, mais cela ne m’amusait pas trop, je trouvais ce truc assez nul. Et puis, autour de l’an 2000, sont apparues de nouvelles patinettes. On a vu des adultes sérieux s’y mettre. Ma fille en a voulu une. J’ai essayé. Je continue à trouver cela peu exaltant. Vive la bicyclette !

8. Oui, on me le demande. Et cinq ça fait beaucoup. J’ai envie de répondre : occupez vous de vos fesses. Ça ne vous regarde pas. Vous ne pouvez pas comprendre.

9. Presque tous ceux que je croise. Il faut vraiment qu’un chien soit très galeux pour que je n’aie pas envie de le caresser.

10. Tout le temps. la question devrait être : y a-t-il des films devant lesquels vous ne vous êtes pas endormi ? Et je répondrais : oui, il y en a.


 

lundi 28 décembre 2015

Gwen CXXIII

Les ultimes questions. Encore celles de juin et puis c’est tout.

Celles-ci, du 30 mai 2015


1. Oui. En ce temps-là les parents avaient le droit. Mais pas beaucoup. Je suggérais plutôt à mon frère, bonne pâte, de faire les bêtises dont j’avais l’idée : c’était lui qui recevait les claques.

2. Parce qu’il faut habiter quelque part. Je commence à regretter mon choix. Je ne dois pas regretter puisque ça a été la bonne façon de placer cet argent qui sans cet achat aurait filer.

3. Les choses que l’on attend n’arrivent jamais. Ce sont les inattendues qui arrivent. Aurai-je un jour la sagesse de ne plus rien attendre ? Mais l’espoir (« le sale espoir »), est toujours ancré au cœur des hommes.

4. Oui. Ou plutôt au fond de moi, non, pas du tout. Mais de façon extérieure, pour ne pas faire de peine, je les ai écoutés — à mon détriment.

5. Maintenant, aujourd’hui, je me dis souvent que c’est peut-être la dernière… Te souviens-tu de la dernière fois que tu es tombé amoureux ?

6. À l’époque où c’était à la mode, il nous est arrivé de rêver de vivre en « communauté », mais ce n’était que rêvasseries velléitaires puisque ce n’est pas arrivé. Parfois oui, je serai tenté, « ma tribu »… je saurai vivre à côté des autres, mais je sais que les autres ne sauraient pas.

7. De plus en plus, comme tous les vieux, ce qu’on aimait disparaît, le nouveau monde nous est étranger. Et pourtant Dieu sait qu’à l’aune des gens de ma génération je suis ouvert à la nouveauté, curieux, prêt à changer de pli…

8. Vingt-huit ans. Ou soixante-cinq ans.

9. Les personnages de Mia Madre, forcément : c’est leur mère qui meurt. Et évidemment tout remonte à la surface… vous prenez tout dans la poire…

10. Déjà dit je crois : ou enthousiaste comme un enfant, ou effondré, une sorte d’enthousiasme négatif, à l’envers. Je ne sais pas mesurer.


Gwen CXXII


On poursuit les questions



1. J’aimerais bien revoir la boulangerie. Et la maison de Cloyes. Non, ça me ferait trop mal. Sans doute dans quelques années dirai-je : j’aimerais bien revoir la rue du Parc. Mais je sais que je pourrai y retourner, le nouveau propriétaire, ami fb, me l’a proposé. J’aurai aimé aller fureter dans les anciennes salles de classe de la Normandie. J’y suis retourné, j’ai tourné autour, mais on n’y entre plus comme dans un moulin. Je suis allé plutôt au cimetière.

2. Je vous le demande ! Rien. 

3. Les bons livres font les mauvais films. Les mauvais livres font les bons films .

4. De plus en plus. C’est fou ce que les gens vivent vieux de nos jours. Et, mais ça, ça a toujours été, c’est fou le nombre de célébrités qui sont oubliées avant leur mort. 

5. J’ai une théorie : étant donné que le futur bébé est dans le ventre de la mère et qu’il y a entre les deux une communication (télépathie ?) qu’il n’y a pas avec le père, c’est à la mère de choisir le prénom. 
Sinon oui. J’ai toujours une foultitude d’idée de prénoms. Mais on ne va pas faire des enfants parce qu’on aime un prénom. C’est un peu comme les titres de livres. Je ne vais pas écrire tous les livres dont j’ai trouvé le titre. 

6. Quand je mange seul, non, je mange n’importe quoi, voyons, que reste-t-il dans le frigo. Quand je ne mange pas seul, j’ai toujours, souvent, de bonnes âmes (féminines) attentionnées qui me surveillent, me contrôlent, m’engueulent : Tu ne va pas manger le gras du jambon… tu ne vas pas reprendre un huitième verre de vin rouge… tu ne vas pas finir ce repas lourd par un « colonel »… 

7. Non. Je ne rêve pas d’habiter hors de l’Europe. De moins en moins. L’Europe est ma patrie. Légère tentation de vivre sur/dans une île, endroit circonscrit. N’importe où en Europe ? Pas trop loin de la mer, pas au milieu d’une plaine plate, pas dans une mégapole, je suis trop vieux, je ne peux plus. Non, je l’ai déjà dit : je rêve particulièrement d’habiter pas loin de ceux que j’aime. 

8. De toutes façons je ne suis pas superstitieux, pas dans ce domaine. Je ne m’en souviens plus. 

9. Non. Sauf les serments qu’on se fait à soi-même. Ça va revenir, tiens : les bonnes résolutions de début d’année en forme de serments.

10. Je n’en ai plus. Je ne l’aimais pas. Je ne les ai pas aimés. Je me suis toujours trompé de travail. J’ai tout raté là. 

 

jeudi 24 décembre 2015

Gwen CXXI


Les questions du 16 mai


1. Je me dis toujours que je vais y passer du temps, dans un bain chaud, « cool ! », et puis au bout de quelques minutes je m’y ennuie… Il faut y être à deux.

2. Tout le temps, je perds mes moyens tout le temps.

3. Cette fois, au printemps de cette année, oui : je suis trop vieux !

4. Hélas je l’ai été. Je ne pourrais plus. Ce que sont devenus les librairies… ou alors comme Em. (Quand on me demande quel a été mon “métier”, j’ai honte.)

5. Hélas oui. Et ce n’est pas fini. C’est ma condition de vie désormais. J’aurais tellement aimé avoir un compagnon, une compagne de voyage qui sache voyager exactement comme moi… ça ne sera pas.

6. Je lis, jusqu’à ce que mes yeux tombent, ça peut être des heures.

7. J’ai refilé toute la collection de Charles à ma fille, qui va les vendre sur ebay.

8. Bien sûr. Tout le temps. C’est pour cela que j’hésite à jeter. Et pourtant il faut trier, choisir…

9. Oui. C’est une de mes principales qualités. Je m’intéresse à ce que je ne connais pas. Je veux savoir. Je veux apprendre.

10. Non. Aucun. Amitié : prendre un café ensemble à une terrasse chaque matin. Cela n’a pas lieu, n’aura pas lieu. Cela n’aura jamais lieu. (La question 5 et cette question me meurtrissent, pourquoi pas cela avant de mourir ? Résignation difficile, je me révolte. J’ai le cœur gros. Ç’aurait pu être, ça ne sera pas.)


Gwen CXX

Reprise
Il va s’agir de finir les questions avant la fin de l’année.
Puisque tout doit finir.
Et que même les questions ne sont pas éternelles.
cent-vingtième série.

1. Je crois que je sais encore par cœur certaines chansons de Jean Ferrat qui sont des extraits de poèmes d’Aragon (la honte!). « Je ne sais ce qui me possède et me pousse à dire à voix haute », etc.

2. La respiration, les départs. Les « orages désirés ».

3. En une journée ? plus de 200. En trois jours : Paris-Bordeaux.

4. Oui. Et je m’insurge contre les vils prétentieux qui méprisent la chose. Certains écrivains publiés auraient dû y aller faire un tour avant de torcher leurs œuvrettes.

5. Je crois que je ne posais pas de questions. Je cherchais à savoir par un biais, sans interroger les grandes personnes.

6. Des cartes postales, pas plus tard qu’hier.

7. Oui, surtout quand je faisais de l’auto-stop. À l’époque il y avait de sacrés branquignols.

8. Non. Je ne m’en souviens pas.

9. Il arrive que des romans de science fiction soient de bons textes littéraires. Mais j’éprouve toujours une gêne. Je n’aime pas trop les littératures à contrainte, jeux artificiels, mais là c’est l’inverse, il manque une contrainte forte : le monde réel. Résultat : on peut y faire n’importe quoi.

10. Pour Porto. 



jeudi 21 mai 2015

Gwen CXIX


Il s’agit des questions du samedi 2 mai (léger retard)



1. J’ai une très vieille djellaba, que je porte comme robe de chambre. Certes je ne déambule pas souvent en public avec, mais je m’en suis servi un jour, il y a longtemps, pour le seul bal déguisé auquel j’ai participé de ma vie.

2. Non, ou je ne m’en souviens pas.

3. Oui. Mais en fait je n’aime pas ça, comme les jeux de mots, c’est un truc pour les habiles qui veulent montrer qu’ils savent écrire et sont modernes.

4. La semaine dernière, à Dessau, ou alentour, ou bien non ? La semaine d’avant ?

5. Non. Mais j’ai peur (pour mes livres).

6. La question que l’on pose à tout le monde tout le temps : «Ça va ?». (Comme je suis banal!)

7. J’aime bien le champagne dans une flute et la bière dans un bock.

8. Je n’aimais ni ne détestais.

9. Ni l’un ni l’autre mais j’aime tellement ça. Vivement que je sois grand-père. Ça reste un de mes derniers espoirs en ce monde.

10. Vous voulez dire que de nos jours il y a des personnes qui n’ont jamais poussé de brouette de leur vie ?



dimanche 26 avril 2015

Gwen CXVIII


Les questions de la semaine.



1. Des chiens vraiment bizarres, oui, dont Sigmund, mais animaux d’espèce exotique, non.

2. La Martinique, une île.

3. Non. Un jour, à Orly, j’ai failli aller ouvrir une valise devant la police qui dressait un « cordon de sécurité ». Pusillanime j’ai laissé faire. J’ai attendu. Et j’ai vu tous les vêtements du pauvre gars qui avait oublié sa valise voler en l’air dans tous les sens.

4.

5. Non. Mais je me demande tout de même si je n’aime pas les tomates et les carottes à cause de leur couleur.

6. Oui. La première. Les doigts dans le nez. Un super-poste dans l’informatique en 1972. C’était l’avenir. (Regretté-je?)

7. J’attends mon ami Benoît Desprez pour qu’il m’offre la plante (le bac à plantes) qui fleurira définitivement mon balconnet.

8. Non. Peut-on dire boycott si l’on n’achète plus tel produit parce qu’on vous a seriné qu’il était cancérigène ? D’un point de vue politique, idéologique, boycott et blocus sont toujours contre-productifs.

9. Ceux qui portent mon patronyme n’ont jamais rien fait, ils furent toujours des petits entre les petits, je ne m’en vante ni ne m’en attriste, c’est comme ça.

10. J’ai eu autrefois un cousin qui me racontait : c’est dur de dur. D’autre part, si l’on approfondit les principes… non ?





samedi 25 avril 2015

Gwen CXVII


Nous avons rattrapé notre retard. (Ici les questions.)

 
1. Je me déteste mais je déteste encore plus celui que j’étais avant. Deux points de vue : qu’est-ce que j’ai été con et qu’est ce que j’ai fait comme conneries. Ou alors : je m’améliore doucement (optimisme).

2. Oui, les cockers, mais après 1955 (Dolly) je n’en ai plus beaucoup fréquentés. Je me souviens d’une Diane à Génissac dans les années 70. J’aime leurs oreilles.

3. Plus ou moins, mais il va falloir que je m’y mette sérieusement, officiellement, devant notaire. Il est temps. (Je n’ai pas confiance en mes héritiers.)

4. Non.

5. Quand on vit en province la destination la plus courante, la plus désirée avec impatience est Paris. Je ne savais pas avant.

6. Je perds régulièrement connaissance. Moins maintenant que je sais gérer mes malaises vagaux.

7. J’aimerais bien mais non.

8. Oui, je n’ai pas encore suffisamment aider certaines personnes. Il me faudrait encore un peu plus de sous. 

9. Nulle part je crois. Si. Assis à la terrasse d’un café, ou, si je suis seul, j’écris ou bien je regarde les passants, ou, si je ne suis pas seul, j’écoute… (Je suis là à mon meilleur.)

10. Le cimetière du film Still Life, vu hier. (Bizarre… je n’aurais pas dit… mais je ne triche pas…)




 


lundi 20 avril 2015

Gwen CXVI


Les questions de samedi en quinze…


1. Je ne me rappelle pas… une voiture peut-être, il y a longtemps ? Ou alors, autre réponse : j’ai loué l’attitude de mes enfants qui m’ont bien aidé, ont été impeccables lors de ce satané déménagement.

2. Oui. De dix à vingt ans. C’est devenu un lieu de ma mythologie personnelle. C’est «ta ville blanche» me disait Bénédicte. Et pas que pour moi puisque plusieurs de mes amis qui passaient leur été en cet endroit au même âge, ce sont installés là-bas pour leur vieux jours.

3. Oui. Hier.

4. Je n’aime pas du tout les photos dites «d’art»; et aujourd’hui, photographier en noir et blanc est, il me semble, artificiel. une posture. Je reconnais toutefois qu’au début de la photographie et tout au long du XXe siècle, il y en eut de splendides.

5. Le plus souvent possible… (voir réponse suivante).

6. … mais jamais seul. Le restaurant c’est le partage, bavardages et confidences, éclats de rire, douceur, chaleur de l’amitié.

7. Qui n’en a jamais reçu? Il faut vraiment rester calfeutré chez soi, et encore, ça passe par la fenêtre, quand, en piqué, le goéland, etc.

8. Non. Déjà qu’à pas de distance c’est bien compliqué alors…

9. Ni aimé, ni détesté, c’est curieux comme au bout du compte cela m’a peu marqué.

10. Pourquoi l’île ?


samedi 4 avril 2015

Gwen CXV


Les questions sont au même endroit, Sur l’île


1. Peut-on dissocier l’un de l’autre ? Comme disait Flaubert : «Tant qu’on ne m'aura pas, d’une phrase donnée, séparé la forme du fond, je soutiendrai que ce sont là deux mots vides de sens… »

2. Aller aux Lofoten et à Rannoch Moor (ne pas choisir entre les deux).

3. Aucun. C’est-à-dire : il y en a ou il n’y en n’a pas. Ainsi je le donne facilement quand j’en ai, mais je n’ai pas de scrupule à en demander ou à profiter des autres (des plus riches) quand je n’en ai pas. (Bon, c’est plus compliqué : aujourd’hui je suis gêné d’en avoir autant…)

4. À la fac il y avait un type dont nous ne cessâmes, Françoise, Manuela et moi, inséparables alors, de nous moquer durant toute l’année. L’année suivante Françoise et Manuela m’avaient abandonné pour suivre un autre cursus. Ce type devint mon meilleur camarade.

5. Oui. Ma première écoute de musique, avant la radio, et bien avant la musique IRL. Je crois me souvenir que c’était Savez-vous planter des choux

6. Cela ne me coûterait pas si l’on ne me faisait pas si souvent comprendre que l’on n’a pas envie de me le rendre ce service.

7. Une quinzaine de jours.

8. On va dire Olivia. Qui n’était pas de mes “amis”, qui déclara sur facebook qu’elle en avait marre des “pokes”, que j’ai immédiatement “pokée”, et qui est devenue une de mes plus chères amies IRL.

9. Je n’aime pas trop ça. enfant je préférais déjà du pâté ou du camembert.

10. Mes bagages. Je pars. Je repars.






lundi 30 mars 2015

Gwen CXIV


Les questions du samedi, les réponses d’un peu plus tard:



1. Oui.

2. Oui. J’avais quoi ? Quatorze ans ? Une idée de ma mère. Mais quand je vois dans les films, par exemple, ce Tchekhov vu avant-hier, ces habits hétéroclites, loufoques, et les nôtres, pas moins loufoques, je me dis que, “autre temps autres mœurs”, ne nous moquons pas des anciennes, on se moquera des nôtres.

3. Pas très longtemps, parce que la prostate est une pendule fiable.

4. Oui, mais des petits, des doux, parce que je ne peux pas vous en citer un, mais oui, je crois bien que oui, mais quand? où?

5. Plusieurs fois.

6. À Cloyes il y avait une table et nous jouions dans la cour. Je n’étais pas fort mais j’aimais ça. C’est un peu comme la belote: quand rejouerai-je?

7. Oui, souvent. C’est pour faire plaisir et on ne les écoute jamais.

8. J’aimerais bien avoir le courage de sauter des pages. Je ne peux pas.

9. Au service militaire, une fois, or alors je savais que j’étais réformé. Auparavant, non : je restais au lit, toute la journée, tous les jours, il eût été malvenu de ma part de sortir le soir.

10. Oui. Heureusement. Quelle actualité joue un rôle dans nos vies? Qu’est-ce que cela va changer, sauf notre humeur? S’il y avait mobilisation générale et que nous ne le sussions pas, ça la ficherait mal, mais nous n’en sommes pas là.









dimanche 29 mars 2015

Gwen CXIII


Les questions de samedi dernier: J’y réponds: fidèle!



1. Il y a eu plusieurs greniers, celui de Cloyes, celui de Rosny surtout, celui de Génissac où nous dormions. Je n’en trouve pas beaucoup d’autres et cependant la question me paraît incongrue: comme si l’on me demandait s’il y avait des cuisines dans ma vie. Oui. Il est vrai que de nos jours, les plus jeunes peuvent n’avoir jamais connu de grenier.

2. Oui. Le problème est que mon sens du rythme n’a strictement rien à voir avec celui des autres. Donc on se moque.

3. Pour conforter sa mélancolie, en général c’est ça, on en jouit. Mais il arrive que j’écoute une musique que je n’ai pas choisie et qui change tout à fait mon état d’âme, et par exemple, soudain, me sort de mon état dépressif et m’exalte.

4. Oui. Le dernier télégramme reçu est ici.

5. Parfois je me dis que trois choses comptent pour moi pour le déroulement de mes jours : le visage d’une femme ou son sourire ou sa voix ou un signe ; les nuages ou le soleil ou le vent ou la pluie ou la chaleur ; une phrase tombée d’un livre.

6. Ha ! L’intervention du Saint Esprit ! Sinon je ne suis pas superstitieux.

7. Si l’on est animé par beaucoup de passions diverses c’est un peu comme si l’on n’était animé par aucune, je crois que c’est mon cas.

8. La chaise dernier souvenir du café où je suis né, elle me suit partout, elle commence à être mal en point, et à vrai dire elle est très inconfortable, mais enfin, elle est là.

9. Oui car je suis le genre à me tâter des semaines, indécis, puis à acheter n’importe quoi dans la minute.

10. Je ne crois pas.








samedi 28 mars 2015

Gwen CXII


Comme tous les samedis, le samedi 14 mars, il y eut des questions.


1. Non. De plus je me rends compte plus tard que ma première impression était complètement fausse. (Sauf coup de foudre.) 

2. Je ne me souviens plus. Non. Je profite de cette question pour dire mon étonnement face à nombre de mes camarades (et autres amis) qui se souviennent de tel ou tel événement de leur scolarité. Je me souviens de camarades, de cours de récréation, de choses apprises aussi. Mais de l’angoisse face à l’examen, de peurs ou de «traumatismes», non. 

3. Je le suis depuis quatre jours. Je crois que je ne vais pas tenir.

4. Tout le temps. Il faut bien. À qui parlerai-je sinon?

5. Ma première année dans la banlieue de Londres chez un couple d’Irlandais, oui. Mais plus tard je me suis rendu compte que ce n’était pas ce peuple qui était étrange mais ce couple qui était bizarre. Je me sens infiniment étranger, isolé, rejeté, lors d’une conversation entre amis à la terrasse d’un café à laquelle je ne participe pas et à laquelle je ne comprends rien.

6. Cela m’est arrivé comme tout le monde; et sans doute encore une fois, et encore une fois par erreur, ai-je cru qu’elle serait plus verte en Anjou; mais je sais depuis longtemps que la meilleure des herbes vertes pour moi est celle de mon pays, la France.

7. Assis sur un banc au crépuscule, face à la mer, face à la Loire, dans la nef d’une église, mais genre Saint-Benoît, pas moins.

8. Oui. Je me suis fait avoir parce que j’étais trop fort en math et trop faible pour m’opposer aux souhaits des parents et des professeurs.

9. Je voyais deux de mes grands-parents plus que les quatre autres (j’en avais six). D’autre part un de mes grands-pères avait une forte personnalité. Donc il m’a marqué plus que les autres. Mais préféré, non. 

10. De petits embarras, oui. (Aujourd’hui, je ne peux m’empêcher de penser à ce qui est arrivé à Florence Arthaud il y a quelques années et à la formidable ironie du destin.)







Gwen CXI


Après interruption momentanée pour cause de bonnes raisons, reprises des questions.


1. Je sais nager. Mais pas dans un verre d’eau. Oui je m’y noie régulièrement (série : l’art de faire compliqué).

2. Oui, hélas, je voudrais bien ne plus…

3. Trois, je passe vite, j’aurais préféré d’autres, mais bon, il est trop tard.

4. Une pièce de théâtre avec un acteur qui s’appelait Jacques Duby, histoire d’un cocu (je savais ce que c’était qu’un cocu mais j’étais censé faire semblant de ne pas le savoir puisque mes parents ne m’avaient pas appris ce que c’était que ce mot). Sur Wikipedia la pièce en question n’est pas référencée.

5. Oui, hélas, je voudrais bien ne plus…

6. Non, si l’on excepte certaines interminables attentes (en Turquie, en URSS).

7. Je crois que je ne suis qu’une boule de sensibilité.

8. Non. Ça fait partie des renoncements nécessaires faciles. J’y serais bien allé, mais ça ne me manquera pas trop.

9. Non, mais il y a des exceptions. Je note ici que les guides ridicules d’autrefois ont disparu, et que désormais la plupart sont compétents et agréables à écouter. C’en est même un plaisir parfois que de les suivre. Forcément avec le chômage tous les étudiants qui ont fait histoire ou histoire de l’art sont ravis d’avoir un petit boulot.

10. Laissez-moi réfléchir… Prendre une douche, est-ce une tâche ménagère?






dimanche 1 mars 2015

Gwen CX


Les questions du samedi, les réponses du dimanche.


1. Plonger les yeux dans les yeux d’une inconnue, d’une passante qu’on ne reverra plus jamais, impression étrange…

2. Le chêne, le ginkgo, lesquels autres?

3. Treize ans, bien obligé, je devais prendre le train pour aller à l’école. Pas trop avant.

4. Deux dents de perdues dans un accident de vélo (déjà raconté?).

5. Oui. Je ne comprends pas bien ou je ne me souviens plus. Dans certain lavage il faut sortir de son auto, dans d’autres, au contraire, il faut rester à l’intérieur. Je me souviens très bien que ça amusait beaucoup les enfants. Mieux que le manège de la fête foraine.

6. Pas du tout, pas une bribe. Esprit au contraire tout à fait impratique, le génie de la complication des choses simples: résoudre une équation du premier degré, planter un clou, ou dire ce qu’on pense d’elle à quelqu’un qu’on aime: il faut toujours prendre de multiples circonvolutions et emberlificotements.

7. Jamais rencontré ni singe ni chien ni perroquet qui s’appelait Patrick. Ç’aurait été rigolo.

8. Le disque Rubber Soul des Beatles, seul, entre deux cartons à remplir.

9. Oui, plusieurs fois. Je suis timide et comme tous les timides quand ça dépasse les bornes j’explose. Ce ne fut pas si important que ça puisque je suis incapable au débotté de vous donner un exemple précis. J’ai vite oublié.

10. Ça m’est arrivé, mais au plus un mois et il y a longtemps. Je crois que oui. Encore faut-il qu’on n’exige pas de moi certaines tâches (pratiques). Hormis les petits matins de gelée où l’on part vers des fonds de prairies de hautes herbes l’essentiel ce sont les doux bavardages au coin de la cheminée les soirs d’hiver.



dimanche 22 février 2015

Gwen CIX


Retour des questions du samedi, soyons fidèles!

1. Pascal Z a dit un jour une phrase éclairante: le GPS ordonne, la carte ordonne. Je n’aime pas que l’on me donne des ordres.

2. Beaucoup… un en particulier? un plus que les autres? je cherche… je dirais bien L’Île mystérieuse, qui a compté, ne serait-ce que parce qu’il s’agit d’une communauté hors du monde (comme l’abbaye de Thélème), ce désir de repli mais pas tout seul, de n’être qu’avec des gens que j’aime. Mais c’est un peu faux, Les Trois Mousquetaires aussi a marqué mon enfance. (Et je me rends compte à l’instant que, justement, c’est un peu le même thème, les amis inséparables. La lecture d’enfance, comme d’après l’enfance, est un acte solitaire ; solitude dont j’ai souffert, amitié que j’ai toujours recherché sans la trouver. Lire des livres dans sa chambre close ne m’a pas suffi et je n’ai eu que ça.) Etc.

3. Dans ce jardin au début de l’automne? Pas sûr… je ne sais plus. Nostalgie des bains de soleil sur une plage où l’on sombre dans la torpeur, dans la vacuité, dans le rêve.

4. Oui, que je regrette après. Oui, et pendant, au moment présent. Je sais que je ne devrais pas mais c’est plus fort que moi. “Bouder”, encore que ce n’est pas le mot exact (mais je n’en trouve pas d’autre), je ne devrais pas, mais je ne peux pas faire autrement, comprenez-vous? aidez-moi! aidez-moi à m’en sortir, à me sortir de moi-même, je ne peux pas, je m’enfonce. Je sais que je ne devrais pas. “C’est plus fort que moi” est l’expression juste.

5. Je suis très modérément passionné par les glaces quelle que soit la saison. Quant au Colonel, c’est exquis en toute saison.

6. Macramé ou bricolage, pas pour moi.

7. Oui, je me souviens. Le cochon d’Inde de mon fils s’appelait Batman. Il disparaissait dans le jardin et on le perdait régulièrement. Aux heures chaudes de l'été j’avais posé le dessus de sa cage sur lui pendant qu’il broutait un carré d’herbe. On l’a oublié, le soleil a tourné. On l’a retrouvé tout chaud, tout haletant. Ma femme l’a enveloppé d’un linge humide, et il est mort doucement sur ses genoux.

8. Ce serait un grand plaisir, hélas, la plupart du temps ils sont si peu confortables. Est-ce aussi, comme pour les bancs verticaux du métro, pour que les sdf ne s’y attardent pas?

9. Je ne m’ennuie pas, je ne peux pas dire que je m’ennuie, mais il y a des attentes (des espoirs qui n’arrivent pas) intolérables.

10. Oui, je crois qu’il s’agit d’une règle qui ne supporte aucune exception : pourquoi faire simple ce qui peut-être compliqué, complexifié, embrouillé à l’excès?








samedi 14 février 2015

Gwen CVIII


Les petites questions du samedi…
(Cette semaine je réponds vite.)

1. Je n’ai pas de lauriers.

2. Non. J’ai comme l’impression que ça fait beaucoup de bruit ces machines.
 
3. Excellente question! Est-ce que j’achèterai un paillasson? Quelle couleur? Quelle forme? Avec des chatons dessinés dessus? Ou alors un slogan, un proverbe, une maxime latine?…

4. Le matin au réveil. Moment court, faut pas le manquer!

5. Oui, très curieux, et un peu triste qu’il y en ait si peu. J’aurais aimé quelque chose comme une chaîne, qui soit reprise indéfiniment. J’adore toutes les questions.

6. Il n’y avait pas beaucoup de rituels chez mes parents. Je voudrais bien mais comment faire? Il faut les occasions. On reproduit ce genre de choses inconsciemment.

7. Oui. Je vais arrêter. On ne me comprend pas, on croit que… Et puis, je crois qu’il vaut mieux. Ces “jeux” de langage, ça vous pourrit les conversations.

8. Oui. ou plutôt par étapes. J’avais même fait un calendrier des cycles de ma vie. J’attends une petite année pour le compléter. Quel sera le dernier? Le dernier commence-t-il en 2015?

9. Pas de musique à table, sauf si les hôtes sont vraiment importuns (dans ce cas on met la télé, ça fait passer le dîner). La douce musique de la voix des invités aimés suffira.

10. C’est compliqué… ou : “Si j’avais su” ?… C’est tellement courant depuis le commencement du monde…