La questionneuse est là.
1. À
Fougères. Cela fait une vingtaine d’années que je devais y aller,
pour vérifier certaines topographies décrites dans Les
Chouans.
2. Oui mais
ils sont si rares que ça ne se voit pas. En revanche mes sourcils ne
sont pas rares, au contraire, ils poussent, ils poussent, ils
foisonnent et sont blancs et deviennent rêches.
3. Oui, et
ces lieux, que je ne supprime jamais de ma liste, font si bien nombre
que peut-être un jour, dans un cercle sans fin, je ne ferai plus que
d’aller de l’un à l’autre. Y compris les lieux mythiques où
je ne suis jamais allé.
4. Je
prétends que je peux vivre seul. Je vis seul. Mais en fait je ne
peux pas vivre seul. Et je vivrai seul.
5. Non. Et
il y a une explication. Je crains tellement de l’être qu’à
chaque fois que je rentre chez moi j’y pense, je fais exprès d’y
penser, parce que, ainsi, superstition, je sais que si j’y ai
pensé, cela ne sera pas arrivé, en vertu du principe «toujours
l’inattendu arrive».
6. Je n’ai
pas ce souvenir d’abandon. Nous avions une bonne pour ça.
7. Trifles!
(mais ce n’est pas le mien).
8. Ouh la
la! En cas de guerre, s’il le faut en urgence, nonobstant mon
émotivité, et c’est là que l’on ne me croit pas, je ferai de
mon mieux, tout ce que je peux, tout.
9. Pas cette
année. Je ne me baigne plus qu’à la fin du jour quand il n’y a
plus personne sur la plage. Me montrer nu, je veux dire montrer mon
sexe, ne me dérangerait pas plus que ça (encore que je le trouve
bien petit). Mais je ne peux plus me montrer torse nu tant mon gros
corps adipeux m’horripile. La prochaine fois que je ferai l’amour
ce sera dans le noir.
10. Oui.
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