«On m’a appelé Paulette parce qu’on a cru que ma mère allait mourir
ma naissance. Elle n’est pas morte mais je m’appelle Paulette quand même. Je
suis née en 32 et je suis toujours là. Une gitane a prédit que je vivrai cent
ans et plus. Peut-être deux cents? Elle a dit “plus”, elle ne m’a pas dit
combien d’années en plus.»
Maman était seule dans sa chambre. Paulette
donc est venue pour parler, pour nous divertir. C’est bien la première fois que
cela arrive dans ce lieu où chacune est dans son monde, immergée, engloutie en
soi-même, isolée dans sa douleur ou dans ses souvenirs, muette, ignorant les
autres proches et le cours d’un monde extérieur qui n’existe plus.
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