Angoisse la nuit. Terreur irraisonnée. Solitude épouvantable. Personne à qui téléphoner.
L’heure où tous les chagrins remontent à la gorge.
«Oui, on meurt d’amour, par millions, par peuples entiers; je veux dire d’absence d’amour.» (Delteil).
«Oui, on meurt d’amour, par millions, par peuples entiers; je veux dire d’absence d’amour.» (Delteil).
Des profondeurs de ma nuit. Dans la crainte, la plainte, la terreur
irraisonnée. Mon comportement. On me méprise. On ne fait pas attention à moi.
On sauvera à tout prix un vieux chien galeux au bord de la route, on ne se pose
pas la question de mes états d’âme, de mes sentiments. On est très attentif aux
nouveaux amis, on les choie, moi je suis un vieil ami qui est toujours là. On
peut me faire de la peine, on peut me faire mal, sans s’en apercevoir ou en le
sachant pertinemment, peu importe je serai toujours là. Inutile avec moi de prendre
des précautions, de prendre des gants, on peut tout me dire, toutes les
méchancetés, c’est facile, je ne me fâcherai pas. J’avalerai, j’encaisserai, je
me tairai, on n’y verra que du feu, on se dira il est facile à vivre celui-là.
Et l’on se préoccupera d’un autre plus irritable, plus malaisé à amadouer, et
c’est cet autre qu’il faut caresser dans le sens du poil, alors qu’il est
inutile de prendre le moindre soin de moi, tout passe avec moi. Je ne compte
pas, je suis une quantité négligeable. Le garder dans un coin et le prendre à
la légère. Un vieil objet sur la commode dont on ne s’aperçoit même plus de la
présence silencieuse. On ne me rejette pas. On m’oublie. Je ne désigne personne
en particulier, ce comportement à mon égard est universel. Ou alors je suis
“parano” ? Et je crois honnêtement que j’en suis entièrement responsable :
on a tel comportement avec moi à cause de mon comportement, de mon caractère,
de ma nature. Qu’y faire ?
Et je sais qu’au matin j’irai
mieux, j’irai bien, ce sera passé.
Je me méprise.
Si l’on ne faisait l’amour que lorsque l’on est amoureux on ne le ferait pas souvent, ou, plutôt, n’est-ce pas l’inverse ? Ne faire l’amour que par amour, donc tout le temps ou jamais. L’amour partagé.
Si l’on ne faisait l’amour que lorsque l’on est amoureux on ne le ferait pas souvent, ou, plutôt, n’est-ce pas l’inverse ? Ne faire l’amour que par amour, donc tout le temps ou jamais. L’amour partagé.
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