vendredi 6 juin 2014

Jeudi 6 juin 2002



Avant-hier, allumé par une nana dans le métro. Je ne la remarque même pas. Presque pas. Je lis Hervé Guibert, et j’aperçois de temps à autre au-delà de ma page ses jambes sous des bas violets dépassant largement d’une jupe courte. Elle est assez belle, porte bien sa cinquantaine. Lorsque je prends mon rer je sens son regard dans mon dos – elle reste sur le quai, assise, elle ne va pas vers Saint-Germain. Je m’assois près de la vitre. Elle me fait alors un large et généreux sourire, auquel je réponds timidement (pourtant pas de risque, dans dix secondes elle aura définitivement disparu de ma vie).

Ça doit être le printemps car hier, c’est A qui m’allume. Frôlements, rires de connivence, bisous accentués sur les joues, allusions incessants à son «goût» pour l’érotisme, etc., toute l’après-midi. 

I : délétère, mortifère.

Jusqu’en 1975, en France, un mari qui tuait sa femme qu’il avait surpris en flagrant délit d’adultère pouvait être acquitté par les tribunaux. 

Je lis le journal de Guibert : délétère, mortifère.


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