Il pleut. Il ne
cesse de pleuvoir. Il pleut.
Nous ne partons
qu’après déjeuner, et l’on arrive pile à
l’heure pour la première visite (deux heures et quart) de Coppet. Je ne
savais pas que Germaine était si imposante, grande, et quel poids? Le
château appartient aux héritiers, qui sont aussi des Broglie et des
Haussonville. Le guide est presque parfait. Diction impeccable, un peu sans
doute d’ostentation, peut-être pédé, curieuse veste à boutons d’argent d’une
taille peu ordinaire. Il connaît son sujet. Il est très bien parce que si l’on
est érudit (non pas que j’y prétende) il ne dit pas de bêtises, et même remet
les pendules à l’heure en ce qui concerne certains savoirs oubliés, et si l’on est
un touriste ignare, il dresse un tableau simple et clair qui permet de ne pas
se perdre, de comprendre, de ne pas se faire d’idées fausses. La restauration des
lieux est parfaite, ni trop ni trop peu. Le mobilier, les tableaux conservés,
la baignoire de Necker, le lit de Germaine, les ancêtres au mur. Madame Necker,
démodée, Albertine, dont l’aspect romantique me séduit, tout est plaisant. On
croit apercevoir par la fenêtre quelques flocons. Ils sont enterrés dans un cimetière
privé, à l’écart, invisibles, de même le parc ne se viste pas, ni certaine
partie du château qui restent les appartements des d’Andlau d’Hossonville.
J’aime aussi
l’allée qui s’éloigne dans la brume au-delà de la rue.
Nous cherchons de
l’essence que nous trouvons à Nyon, puis nous enfonçons dans la montagne
au-dessus de Bassins, je fais demi-tour, nous rentrons au plus vite, cette fois sans presque
se tromper dans la traversée de Genève : l’Arve, Garouge, route de Drize.
Il pleut.
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