mardi 15 avril 2014

Dimanche 15 avril 2012



Il pleut. Il ne cesse de pleuvoir. Il pleut. 
Nous ne partons qu’après déjeuner, et l’on arrive pile à  l’heure pour la première visite (deux heures et quart) de Coppet. Je ne savais pas que Germaine était si imposante, grande, et quel poids? Le château appartient aux héritiers, qui sont aussi des Broglie et des Haussonville. Le guide est presque parfait. Diction impeccable, un peu sans doute d’ostentation, peut-être pédé, curieuse veste à boutons d’argent d’une taille peu ordinaire. Il connaît son sujet. Il est très bien parce que si l’on est érudit (non pas que j’y prétende) il ne dit pas de bêtises, et même remet les pendules à l’heure en ce qui concerne certains savoirs oubliés, et si l’on est un touriste ignare, il dresse un tableau simple et clair qui permet de ne pas se perdre, de comprendre, de ne pas se faire d’idées fausses. La restauration des lieux est parfaite, ni trop ni trop peu. Le mobilier, les tableaux conservés, la baignoire de Necker, le lit de Germaine, les ancêtres au mur. Madame Necker, démodée, Albertine, dont l’aspect romantique me séduit, tout est plaisant. On croit apercevoir par la fenêtre quelques flocons. Ils sont enterrés dans un cimetière privé, à l’écart, invisibles, de même le parc ne se viste pas, ni certaine partie du château qui restent les appartements des d’Andlau d’Hossonville.
J’aime aussi l’allée qui s’éloigne dans la brume au-delà de la rue.
Nous cherchons de l’essence que nous trouvons à Nyon, puis nous enfonçons dans la montagne au-dessus de Bassins, je fais demi-tour, nous rentrons au plus vite, cette fois sans presque se tromper dans la traversée de Genève : l’Arve, Garouge, route de Drize.
Il pleut.


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