lundi 30 décembre 2013

Jeudi 30 décembre 1976


« Nous croyons qu’un être a disparu de notre vie, nous scellons sur sa mémoire une pierre sans épitaphe, nous le livrons à l’oubli. Nous rentrons le cœur délivré dans notre existence d’avant sa venue. Tout est comme s’il n’avait pas été. Mais il ne dépend de nous d’effacer aucune trace. Les empreintes de l’homme sur l’homme sont éternelles et aucun destin n’a jamais traversé impunément le nôtre . » (François Mauriac)

Maman dit : « si nous ne prenons pas notre retraite et continuons à travailler nous mourrons plus vite, finis les soucis plus vite. »

… effrayant par le mal et le plaisir qu’il représentait. Elle en tout cas, comme cela a dû lui faire mal de lire « famille, je vous hais ! »… se dégoûter peut-être un peu d’elle-même sauf pour le brin de masochisme. De tous les adolescents de ma génération, vieux adolescents désormais, c’est la seule personne, la seule…
Toutes les jeunes filles de la bourgeoisie de province qui ont étudié Montaigne, Racine, Musset et Baudelaire au lycée finissent toujours par Rimbaud et Verlaine, puis Gide le soir au fond d’un lit de pensionnat, la main entre les cuisses, le livre éclairé par une lampe de poche…

« Certains se sont acquis une célébrité de mauvais aloi auprès d’un public toujours enclin à admirer l’étourdissante virtuosité dans le rendu minutieux du détail et incapable d’apprécier la part de l’artifice dans ces compositions en apparence quasi photographiques. » (sur le Lièvre de Dürer)

« Un homme pouvait n’avoir marché qu’un quart d’heure avec une inconnue au bord de la mer et découvrir ensuite que rien jamais n’aurait pour lui autant d’importance que ce bref incident. »

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