«Une exégèse complète des matériaux réels utilisés par Flaubert n'est pas seulement impossible; elle serait si étendue qu'elle occuperait des générations de limiers: quand on commence à suivre à la trace les sources d'une fiction, on découvre que chaque source renvoie à d'autres et celles-ci à leur tour à d'autres, de sorte que l'ensemble débouche, tôt ou tard, sur l'histoire totale des hommes.»
Vargas Llosa, L’Orgie perpétuelle, page 90.
«au sujet de ses sources un auteur en général en sait moins que ses exégètes»
Vargas Llosa, page
103.
«Il n’y a pas de désillusion qui fasse souffrir comme une dent gâtée, ni de propos inepte qui m’agace autant qu’une porte grinçante, et c’est pour cela que la phrase de la meilleur intention rate son effet, dès qu’il s’y trouve une assonance ou un pli grammatical»
Flaubert, lettre à Louise Colet, 19 février 1854.
«J’ai bien vu le père Roger passer dans la rue avec sa redingote et son chien. Pauvre bonhomme!… Comme il se doute peu! As-tu songé quelquefois à cette quantité d’hommes qui ont des maîtresses, à tous ces ménages sous d’autres ménages? Que de mensonges cela suppose! Que de manœuvres et de trahisons, et de larmes et d’angoisses!»
Flaubert, lettre à Louise Colet, 23 décembre 1853.
«Crie, blasphème, ravage et tue. La douleur s’apaise avec du sang et puisque tu ne peux assouvir ton amour, gorge ta haine, elle te soutiendra»
Flaubert, Salammbô, page 112.
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