En 2015, j’ai lu des livres, j’ai vu des films.
2 janvier. Balzac: Pierrette.
2 janvier. Lubistch: Cluny Brown. (Encore une histoire de servante, mais ce n’est pas la même.)
3 janvier. Balzac: Le Curé de Tours.
3 janvier. Lubitsch: Trouble in Paradise.
4 janvier. Lubitsch: Ninotchka.
5 janvier. Lubitsch: L’Éventail de Lady Windermere.
6 janvier. Lubitsch: Heaven Can Wait. (Je pleure à chaudes larmes.)
[7 janvier: je ne pouvais pas savoir la veille que j'allais avoir de plus “sérieuses” raisons de pleurer le lendemain.]
9 janvier. Balzac: La Rabouilleuse.
10 janvier. Balzac: L’Auberge rouge.
11 janvier. Balzac: L’Illustre Gaudissart.
11 janvier. Lubitsch: To Be or Not To Be.
12 janvier. Lubitsch: An Hour With You. (Le plus mauvais Lubitsch?)
13 janvier. Wajda: Danton. (Très bien. Excellent. Robespierre, je veux dire l’acteur polonais qui joue le rôle, prend le pas sur Depardieu.)
14 janvier. Lubistch: That Uncertain Feeling. (Traduction française; Illusions perdues!)
15 janvier. Balzac: La Muse du département. (Très fort.)
15 janvier. Lubitsch: The Marriage Circle. (L’original, muet, de An hour With You, et bien meilleur. Baise-mains et adultères. Si dans la vraie vie (IRL) on pouvait ne pas parler plus qu’on ne parle dans les films muets de Lubitsch peut-être que les relations humaines seraient moins tendues.)
16 janvier. Lubitsch: Eternal Love. (Muet.)
17 janvier. Balzac: La Vieille Fille.
17 janvier. Lubitsch: Cluny Brown. (Deuxième! Magnifique! Le meilleur! Un peu fleur bleue!)
19 janvier. Lubitsch: Ninotchka (Deuxième. Fin de Lubistch faute de dvds.)
19 janvier. Balzac: Le Cabinet des Antiques.
20 janvier. Max Ophüls: Lettre d’une inconnue. (Ajout du 15 février: mort de Louis Jourdan, qui était formidable dans ce film. De même que Charles Boyer dans Cluny Brown.)
21 janvier. Max Ophüls: Madame de…
22 janvier. Max Ophüls: Caught.
23 janvier. Francesco Rosi: La Tregua.
24 janvier. Davide Ferrario: Le Voyage de Primo Levi.
25 janvier. Blake Edwards: La Panthère rose.
30 janvier. SFU, saison 5. (Deuxième fois. Je pleure toutes les larmes de mon corps mais c’est bien.)
31 janvier. Lubitsch: Broken Lullaby (L’Homme que j’ai tué).
1er février. Max Ophuls: Lola Montès.
2 février. Max Ophuls: La Ronde. (Il faudrait que je reprenne mon idée d’écrire «la ronde» du XIXe siècle: Musset, Sand, Sandeau, Dorval, Vigny, Colet, Flaubert, etc. Et une ronde à partir de facebook? chut…)
3 février. Frank Capra: Lost Horizon. (Étonnant, parfois mal à l'aise, sur le fil, mais Capra s’en sort bien.)
4 février. Gertrude Bell: Letters. (Tome I et II, mais où est le tome III?)
4 février. Frank Capra: The Matinee Idol. (Muet. Avec deux passages qui amuseraient nos amis pédés. Note: Capra et Primo Levi avaient un point commun: ils étaient ingénieurs-chimistes)
5 février. Frank Capra: Meet John Doe. (Chef-d’œuvre. Note: Capra est né à Bisacquino.)
5 février. Yves-Marie Congar: Entretiens d’automne. (Si je dis que Congar est à la théologie ce que Lucien Febvre est à l’histoire, je dis une bêtise?)
6 février. Frank Capra: It’s a Wonderful Life. (J'ai toujours eu du mal avec ce film.)
6 février. Giono: Notes sur l’affaire Dominici suivi de Essai sur le caractère des personnages. (Il a fallu que je rompe avec mon “plan” de lecture, en raison de tel procès, lequel appelait nécessairement et toute affaire cessante cette lecture-là. Le court texte sur les personnages est un des petits bijoux du corpus gionien. Mais il y en a tant…)
8 février. Frank Capra: You Can't Take It With You. (Dans l'absolu, un de mes films préférés, «énergisant absolu».)
9 février. Frank Capra: Mr. Smith Goes to Washington.
9 février. Louis Rougier: Histoire d’une faillite philosophique: la Scolastique. (Troisième lecture. Je vais essayer d’écrire un court billet. En attendant on peut lire… et lire)
10 février. Frank Capra: Arsenic et vieilles dentelles. (Je crois que j’entends encore le rire de mon père.)
11 février. Frank Capra: It Happened One Night. (Pour se marier, tu vas chercher une licence, que tu as dans la journée. Après tu peux dormir avec ta belle dans un motel, non sans avoir montré au tenancier ladite licence — bien entendu. Tu peux aussi faire annuler le lendemain. Pratique.)
12 février. Balzac: Les Petits Bourgeois.
12 février. Frank Capra: Broadway Bill. (C’est un cheval. Un film pour Claude. Escapade avec belle-sœur — pas très moral tout ça. Mais on ne couche pas.)
13 février. Frank Capra: American Madness. (La banque et la crise de 29, le film est de 32. Film noir. La morale est sauve.)
13 février. Balzac: Les Employés. (La Bruyère!)
14 février. Capra: Pourquoi nous combattons 1 et 2. (Cette insinuante peste qui nous ronge fait que je ne peux m’empêcher de faire un parallèle avec la situation actuelle.)
14 février. Capra: Long Pants. (Pantalonnade, c’est le cas de le dire. Pas drôle. Il faut quinze ans et moins pour aller de Harry Langdon aux grands films de Capra et à Why We Fight. Le monde allait vite.)
15 février. Capra: Platinum Blonde. (Pétillant, qu'est-ce que c’est drôle! Quel plaisir sans mélange que ce petit film! On comprend que Jean Harlow, à part bandante, mais bien, était bonne à rien. Mais ce destin, il ne faut pas dire ça… )
15 février. Hitchcock: Rear Window. (Pour une fois je suis d’accord avec moi-même, non seulement c’est probablement le meilleur film d’Hitchcock mais en plus c’est mon préféré.)
15 février. Hitchcock: Juno and the Paycock. (D'après O’Casey. Ça commence en comédie, ça finit en très noire tragédie. Bien religieux, bien catho tendance Irlande début XXe. Mesurer l’évolution d’Hitchcock: entre ce film et le précédent cité ci-dessus, il se passe 23 ans. Le monde allait vite.)
16 février. Hitchcock: Une femme disparaît. (Oui, en français, parce que ce fut un dvd acheté dans un supermarché. Voir la suite.)
16 février. Hitchcock: Secret Agent. (En français Quatre de l’espionnage, parce que voir la suite. La Suisse plus Syldavie que la Caronie de Lady Vanishes. D'après Maugham, ça finit dans les sables de Gertrude Bell. Madeleine Carroll, entre les 39 marches et Zenda.)
17 février. Hitchcock: Sabotage. (En français Agent secret, ne pas confondre avec le précédent, celui-ci d’après Conrad, ses Possédés ridicules, ne pas confondre non plus avec Saboteur, titre original du même Hitchcock, en français La Cinquième colonne, lequel titre ne doit pas être confondu avec l’œuvre d’Hemingway, etc.)
18 février. Douglas Sirk: There’s Always Tomorrow (Décidément ce n’est pas ma tasse de thé. Ce film m’a fait penser, et notamment le fils, à cette photo. Saurez-vous reconnaître le petit garçon à droite?)
19 février. Douglas Sirk: Les Amants de Salzbourg (Titre original: Interlude. On entend du Wagner. Ont-ils seulement couché ensemble? L’actrice a une voix douce, douce et rauque, et un beau sourire. Tous les clichés sont là… jusqu'à la décapotable rouge! Et Françoise Rosay. J'apprends que Françoise Rosay est la fille naturelle du comte François Louis Bandy de Nalèche, et que son grand-père est donc Louis Bandy de Nalèche.)
20 février. Morten Tyldum: Imitation Game. (Turing. C’est bien plat.)
21 février. Max Ophuls: Le Plaisir.
22 février. Douglas Sirk: The Tarnished Angels. (D’après Pylone, «pas mal» (c’est une citation — récurrente).)
22 février: Hitchcock: Shadow of a Doubt. (Ce film me met toujours très mal à l’aise.)
23 février. Douglas Sirk: Battle Hymn. (En français Les Ailes de l’espérance. 1956, guerre de Corée, de la religion, un amour impossible, la guerre, avec les gentils américains et les méchants communistes, de quoi faire s’étrangler de fureur Jacques Duclos et tout le comité central. Une larme à la fin. Évidemment ça ne s’est pas tout à fait passé comme ça.)
24 février. Douglas Sirk: Magnificent Obsession. (Romance, hospital, new age, certainement d'après un roman des éditions Harlequin.)
26 février. Frank Capra: Mr. Deeds Goes to Town. (La bonté et l’amour triomphe. Énergisant.)
27 février. Douglas Sirk: Captain Lightfoot. (Exactement le genre de film qui m’emballait quand j’avais quatorze ans. Je suis moins “naïf”, hélas, aujourd’hui, mais ça me plaît toujours autant. Gavage de Rock.)
1er mars. Xavier Selva: Carnets d’images. Histoires euréliennes. La Beauce 1930-1980. (Un montage de films amateurs. Je me dis que c'est cela le vrai cinéma.)
3 mars. Balzac: La Cousine Bette.
4 mars. SFU, saison V. (Troisième fois, madeleine, et je pleure de nouveau, à nouveau, encore, encore, comme une fontaine, ça ne peut plus s’arrêter.)
18 mars. Tim Burton: Big Eyes.
27 mars. René Féret: Anton Tchekhov — 1890.
29 mars. George Sand: Le Meunier d’Angibault.
30 mars. Jérôme Bonnell: À trois on y va. (Niais.)
31 mars. Frank Capra: State of the Union. (Un ton en dessous, faut dire que je ne suis jamais emballé par le couple formé par Spencer Tracy et Katharine Hepburn. Mais bien quand même.)
2 avril. Pascal Quignard: Sur l’idée d’une communauté de solitaires. (Des passages géniaux, auxquels je ne comprends rien, brillants, magnifiques, et d'autres exaspérants au possible. Mais un bon titre pour commencer l’exil. Premier livre acheté ici.)
7 avril. Alphonse Daudet: Lettres de mon moulin.
9 avril. Claude Farrère: Une jeune fille voyagea…
13 avril. Alphonse Daudet: Port-Tarascon.
16 avril. Alphonse Daudet: Sapho. (Très bien.)
17 avril. Reiser: Vive les vacances.
20 avril. Eugène Green: La Sapienza. (Très beau. Borromini.)
21 avril. Mario Martone: Leopardi. (Titre original: Il giovane favoloso. Biopic. Où l’on retrouve la loterie napolitaine.)
21 avril. Jean Guéhenno: Carnets du vieil écrivain. (Récupéré dans une poubelle. Thaddée voulait le jeter. Elle, qui aime les livres de Guéhenno, a trouvé celui-ci sans aucun intérêt. Et justement, et cela m'inquiète. Thaddée est jeune. Il faut avoir mon âge pour aimer de telles ratiocinations. Ce qui m’inquiète c'est que j’ai mon âge.)
22 avril. Peter Bogdanovich: She’s Funny That Way. (En attendant le train. Film sympa (agréable) qui devrait plaire à certaine de mes amis. Tout au long du film je me suis dit: cette actrice ressemble à Jennifer Aniston. Et c’était Jennifer Aniston. Série “Cohérence”: référence constante à Cluny Brown. Le titre français est sans imagination.)
23 avril. Frank Capra: Pocketful of Miracles. (Vivifiant, comme tous. Peut-être un jour faudra-t-il arrêter de voir d’autres films?)
24 avril. Uberto Pasolini: Still Life (En français Une belle fin. Encore un problème de titre.)
25 avril. Alexeï Guerman: Il est difficile d’être un dieu. (Épuisant, c’est un devoir d’aller voir ce film, mais on n'est pas obligé de s'imposer de telles contraintes — moi, si, il faut bien. Un peu plus supportable que Khroustaliov, ma voiture! (je suis toujours à me demander si ce titre est en référence à la dernière réplique de la pièce de Griboïedov).)
26 avril. Wim Wenders: Every Thing Will Be Fine.
27 avril. Eric Rohmer: L’Amour l’après-midi. («Très moral», dit Jean.)
28 avril. Vittorio De Sica: Le Jardin des Finzi-Contini.
29 avril. RC: Vue d’œil.
3 mai. San Antonio: La Matrone des sleepinges.
4 mai. Jean Prévost: Rachel. (Déjà presque oublié…)
5 mai. Richard Wagner: L’Or du Rhin. (Lecture, en français.)
7 mai. Jiří Mucha: Au seuil de la nuit. (lien)
13 mai. Richard Wagner: L’Or du Rhin. (IRL)
14 mai. Wagner: La Walkyrie. (En vrai, chanté et tout.)
15 mai. Wagner: Siegfried. (Idem.)
17 mai. Wagner: Le Crépuscule des dieux. (À Dessau.)
21 mai. Giulio Ricciarelli: Im Labyrinth des Schweigens. (Je mets le titre en VO.)
23 mai. Wagner. La Walkyrie. (DVD Boulez/Chéreau.)
31 mai. Bertolucci: Prima della rivoluzione. (Au cinéma, au premier rang.)
1er juin. Jafar Panahi: Taxi Téhéran.
1er juin. Wagner: Le Crépuscule des dieux. (DVD Boulez/Chéreau.)
9 juin. Arnaud Desplechin: Trois souvenirs de ma jeunesse. (Je crois que c’est mal vu: il n’empêche que j’aime les films de Desplechin; pire, je pense que c’est un bon “cinéaste”.)
10 juin. Nicolas Roeg: Walkabout. (Le réalisateur de Performance, film qui date de l’année d'avant. Très étonnant. Belle progression. Faune, flore, géographie de l’Australie. Un aborigène (cf. Chatwin). Scénario Edward Bond. Ce n'est qu’un petit film des années soixante. Les années soixante n’ont pas encore dit leur dernier mot.)
11 juin. Michel Delon: Album Casanova. (Bon digest, est-ce la peine d’en lire plus?)
Juin. Jacques Péret: Petite histoire de Cordouan.
Juin. Franck Delorme: L'Église Notre-Dame de Royan. Guillaume Gillet et le gothique moderne.
Juin. Balzac: Le Cousin Pons. (Génialissime.)
Juin. Balzac: Gaudissart II.
Juin. Balzac: Les Comédiens sans le savoir.
Juin. Benoît Desprez: Chauve(s).
20 juin. Hemingway: En avoir ou pas. (Curieux livre, curieux montage. Est-il bon est-il mauvais? Traduction de 1945, bien périmée, d’un certain Maurice Duhamel. Parfois on dirait une mauvaise parodie de Hammett. Le thème de l’impuissance, récurrent. Quel lien y a-t-il avec le film ? Vérification faite, le Maurice est Marcel, donc c'est traduit comme les séries noires le furent; l’éditeur n’aurait pas refait faire une nouvelle traduction et mis telle quelle celle-là dans la Pléiade.)
21 juin. Maurice Dekobra: Pourquoi mourir ? ( Cela commence comme du Hemingway: cocktails entre gens de bonne compagnie, riches, artistes, comtesses d’origine slave, sur un yacht ancré dans un port chic, de Key West, de Cannes.) (Je lis ce que j’ai sous la main.)
Juin. Balzac: Un homme d’affaire.
Juin. Balzac: Un prince de la bohème. (Tous ceux-là sont des petits.)
22 juin. Francis Carco: Verotchka l'étrangère ou Le Goût du malheur. (Plus proche de Dekobra que de Marcel Proust. Cela continue, ah! les années vingt! encore un cocktail avec des gens du monde et des beautés slaves. Citation: «et vous croyez qu’elle est une maîtresse… la plus empressée au plaisir. Bientôt, c’est le sien qui compte… et vous verrez comme elle est dure, cruelle, pour ce plaisir… Elle vous mènera où elle va.»)
23 juin. Carco: Rien qu’une femme. (Pas mal. Naturalisme, une pâture pour la psychanalyse. L’enfer du sexe, sordide et tout (cf. Tricks, et inévitablement je reviens à… Citation: «Chacun sa vie, n’est-ce pas?… chacun sa peine.»)
24 juin. Mac Orlan: La Cavalière Elsa. (Roman de 21. Tendance Delteil. Pas très réussi vers la fin. Mais c’est bien plaisant à lire, et gonflé de citations plus ou moins arbitraires qui font sourire, voire dont on se délecte. Longues citations)
4 juillet. Georges Javel: La Bataille navale des Cardinaux. (Nul. Lire Le Moing.)
5 juillet. Thomas Vinterberg: Loin de la foule déchaînée. (Pas désagréable du tout à regarder. Loin du dogme. Barbe trop bien taillée, trop début XXIe, du héros, un acteur que je ne connais pas ; et comment faire un film de deux heures d’un gros roman touffu ? L’enchaînement des plans est assez bien fait. Je me demande si les êtres humains de la fin du dix-neuvième siècle se roulaient des pelles lorsqu’ils se déclaraient leur amour sur fond de coucher de soleil?)
5 juillet. Jacques Doucet: Apollinaire à La Baule suivi de Apollinaire permissionnaire en Bretagne. Bénodet et Kervoyal. (Le titre est plus long que le texte complet du livre. Il s’agit d’un autre Jacques Doucet. Pourquoi ne lis-je que très peu d’Apollinaire, que je connais très mal, alors qu’à chaque fois que je découvre des bribes de ses vers je suis enthousiaste? Chaque vers de circonstance, chaque phrase d’une lettre banale envoyée à un ami, a la grâce.)
6 juillet. Fabienne Jacob: Corps. (L’auteur est l’amie d’une amie.)
12 juillet. Nathalie Sarraute: Pour un oui ou pour un non. (Filmé par Doillon, pas exaltant.)
15 juillet. Jean Merrien: Le Livre des côtes de France. Océan atlantique. (1960. Les vacanciers sont des «baigneurs», les voiliers de trois mètres sont des «yachts». Les Bretonnes portent des coiffes. L'auteur voit des villes d’Ys sur toute la côte bretonne. Le moindre accident géologique est la preuve de la catastrophe de 709. Un guide que j’ai lu de la première page à la dernière, comme un roman. Il a des formules heureuses, du style.)
17 juillet. Maurice Barrès: Les Déracinés. (Pour poursuivre dans l'inactuel. Lire l’enterrement de Victor Hugo.)
19 juillet. Peter Greenaway: Eisenstein in Guanajuato. (Je déteste Greenaway mais je sais reconnaître ses qualités, et parfois il m'amuse, mais là… c'est nul.)
22 juillet. Balzac: Les Paysans. (La lutte des classes.)
Juillet. Balzac: Le Médecin de campagne. (Édifiant.)
Août. Balzac: Le Curé de village. (Les quatre-vingts premières pages: pur roman policier. La suite est édifiante.)
19 août. Catherine Corsini: La Belle Saison. (Ç’aurait pu être bien pire. Une après-midi d'été, seul, vu par flemme.)
1er septembre. Balzac: Le Lys dans la vallée. (Ce n’est pas ce qu’on croit.)
1er septembre. Alberto Rodríguez: La Isla mínima. (Très bon film policier.)
2 septembre. Apichatpong Weerasethakul: Cemetery of splendour. (Il ne pleut pas mais le ciel est toujours gris. Les protagonistes disent qu’il fait chaud.)
3 septembre. Carlos Vermut: La Niña de fuego. (Film espagnol: le titre original (espagnol donc) est Magical Girl. Impossible de m’intéresser à ce film. Je pense à autre chose.)
12 septembre. Jaco Van Dormael: Le Tout Nouveau Testament. (Exaspérant, pas drôle du tout.)
17 septembre. Shakespeare: La Nuit des rois.
11 octobre. De Niro: Raisons d'État (troisième fois, toujours bien).
12 octobre. Roger Donaldson: Braquage à l’anglaise.
12 octobre. Henri Quéffelec: Un recteur de l’île de Sein. (Ah oui, certes ! démodé ! (c’est ça qu’est bien).)
13 octobre. Chabrol: Poulet au vinaigre. (Jean Poiret est formidable.)
14 octobre. Rappeneau: Belle famille. (Il faut être très fatigué pour y prendre plaisir.)
15 octobre. Woody Allen: L’Homme irrationnel. (Probablement un des plus mauvais films de WA, même pas drôle.)
16 octobre. Zyrànna Zatèli: Le Vent d’Anatolie.
17 octobre. Thierry Guidet: Le Canal. À pied de Nantes à Brest.
18 octobre. Danièle Thompson: Le code a changé. (Il faut être vraiment très fatigué pour avoir la flemme de regarder cela jusqu’au bout, presque aussi fatigué que la réalisatrice.)
19 octobre. Petros Markaris: Liquidations à la grecque. (Bien banal.)
20 octobre. Jos Fouquet: Ar Men, la construction du phare.
26 octobre. Scorsese: Taxi Driver. (Film jamais vu.)
27 octobre. Aurélien Rosset: Emprise.
6 novembre. Jacques Lacarrière: Dictionnaire amoureux de la Grèce. (Un peu feignant, recyclage de vieux textes. Ça peut rendre service à ceux qui n’ont rien lu, ou pour réviser).
6 novembre. Jacques Lacarrière: L’Été grec. (Je suis toujours enthousiaste. D’autant que maintenant, c'est fini de fini: cette Grèce là n'existe plus.)
26 novembre. Leos Carax: Les Amants du Pont-Neuf.
30 novembre. Jean-Pierre Jeunet: Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain.
1er décembre. Patrick Leconte: Le Mari de la coiffeuse. (Au hasard de la dvdthèque de ma logeuse, les films français qu’elle a voulu partager avec moi.)
4 décembre. Julian Barnes: Metroland. (En VO. Bien.)
5 décembre. Yórgos Tzavéllas: Antigone.
8 décembre. Justin Kurzel: Macbeth. (Ça a dû être filmé pas loin de Kråkmo.)
9 décembre. Spielberg: Le Pont des espions.
11 décembre. Shakespeare: Macbeth. (Traduction Schwob.)
15 décembre. Orson Welles: Macbeth.
15 décembre. Nanni Moretti: Mia Madre.
16 décembre. Michel Leclerc: La Vie très privé de monsieur Sim. (Qu’est-ce que je me suis ennuyé!)
17 décembre. Les frères Larrieu: Vingt et une nuits avec Pattie. (Je ne me suis pas ennuyé. Ils sont toujours obsédés. Je spoile: la morale est sauve.)
17 décembre. Robert Seethaler: Le Tabac Tresniek.
19 décembre. Pasolini: Œdipe Roi.
20 décembre. Pasolini: Médée. (Je ne sais rien dire sur ces deux films.)
21 décembre. Jean Rouch, Edgar Morin: Chronique d’un été. (1960.)
24 décembre. Shakespeare: Macbeth. (Enregistrement de la BBC. Très bien.)
25 décembre. Séféris: Pages de Journal (1925-1971). (Fini ce jour-là. Livre de chevet, à classer dans la bibliothèque de chevet. C'est-à-dire l'avoir toujours à son chevet, à portée de main, le regarder chaque soir, s’assurer qu'il est bien là. S’endormir en le sentant là, tout près. Nota: dresser la liste de ses livres de chevet.)
30 décembre. Welles (et Jeff Franco): Don Quichotte. (Que c’est pénible.)
31 décembre. Françoise Frenkel: Rien où poser sa tête. (Et avec ce livre finir l’année…)
3 janvier. Balzac: Le Curé de Tours.
3 janvier. Lubitsch: Trouble in Paradise.
4 janvier. Lubitsch: Ninotchka.
5 janvier. Lubitsch: L’Éventail de Lady Windermere.
6 janvier. Lubitsch: Heaven Can Wait. (Je pleure à chaudes larmes.)
[7 janvier: je ne pouvais pas savoir la veille que j'allais avoir de plus “sérieuses” raisons de pleurer le lendemain.]
9 janvier. Balzac: La Rabouilleuse.
10 janvier. Balzac: L’Auberge rouge.
11 janvier. Balzac: L’Illustre Gaudissart.
11 janvier. Lubitsch: To Be or Not To Be.
12 janvier. Lubitsch: An Hour With You. (Le plus mauvais Lubitsch?)
13 janvier. Wajda: Danton. (Très bien. Excellent. Robespierre, je veux dire l’acteur polonais qui joue le rôle, prend le pas sur Depardieu.)
14 janvier. Lubistch: That Uncertain Feeling. (Traduction française; Illusions perdues!)
15 janvier. Balzac: La Muse du département. (Très fort.)
15 janvier. Lubitsch: The Marriage Circle. (L’original, muet, de An hour With You, et bien meilleur. Baise-mains et adultères. Si dans la vraie vie (IRL) on pouvait ne pas parler plus qu’on ne parle dans les films muets de Lubitsch peut-être que les relations humaines seraient moins tendues.)
16 janvier. Lubitsch: Eternal Love. (Muet.)
17 janvier. Balzac: La Vieille Fille.
17 janvier. Lubitsch: Cluny Brown. (Deuxième! Magnifique! Le meilleur! Un peu fleur bleue!)
19 janvier. Lubitsch: Ninotchka (Deuxième. Fin de Lubistch faute de dvds.)
19 janvier. Balzac: Le Cabinet des Antiques.
20 janvier. Max Ophüls: Lettre d’une inconnue. (Ajout du 15 février: mort de Louis Jourdan, qui était formidable dans ce film. De même que Charles Boyer dans Cluny Brown.)
21 janvier. Max Ophüls: Madame de…
22 janvier. Max Ophüls: Caught.
23 janvier. Francesco Rosi: La Tregua.
24 janvier. Davide Ferrario: Le Voyage de Primo Levi.
25 janvier. Blake Edwards: La Panthère rose.
30 janvier. SFU, saison 5. (Deuxième fois. Je pleure toutes les larmes de mon corps mais c’est bien.)
31 janvier. Lubitsch: Broken Lullaby (L’Homme que j’ai tué).
1er février. Max Ophuls: Lola Montès.
2 février. Max Ophuls: La Ronde. (Il faudrait que je reprenne mon idée d’écrire «la ronde» du XIXe siècle: Musset, Sand, Sandeau, Dorval, Vigny, Colet, Flaubert, etc. Et une ronde à partir de facebook? chut…)
3 février. Frank Capra: Lost Horizon. (Étonnant, parfois mal à l'aise, sur le fil, mais Capra s’en sort bien.)
4 février. Gertrude Bell: Letters. (Tome I et II, mais où est le tome III?)
4 février. Frank Capra: The Matinee Idol. (Muet. Avec deux passages qui amuseraient nos amis pédés. Note: Capra et Primo Levi avaient un point commun: ils étaient ingénieurs-chimistes)
5 février. Frank Capra: Meet John Doe. (Chef-d’œuvre. Note: Capra est né à Bisacquino.)
5 février. Yves-Marie Congar: Entretiens d’automne. (Si je dis que Congar est à la théologie ce que Lucien Febvre est à l’histoire, je dis une bêtise?)
6 février. Frank Capra: It’s a Wonderful Life. (J'ai toujours eu du mal avec ce film.)
6 février. Giono: Notes sur l’affaire Dominici suivi de Essai sur le caractère des personnages. (Il a fallu que je rompe avec mon “plan” de lecture, en raison de tel procès, lequel appelait nécessairement et toute affaire cessante cette lecture-là. Le court texte sur les personnages est un des petits bijoux du corpus gionien. Mais il y en a tant…)
8 février. Frank Capra: You Can't Take It With You. (Dans l'absolu, un de mes films préférés, «énergisant absolu».)
9 février. Frank Capra: Mr. Smith Goes to Washington.
9 février. Louis Rougier: Histoire d’une faillite philosophique: la Scolastique. (Troisième lecture. Je vais essayer d’écrire un court billet. En attendant on peut lire… et lire)
10 février. Frank Capra: Arsenic et vieilles dentelles. (Je crois que j’entends encore le rire de mon père.)
11 février. Frank Capra: It Happened One Night. (Pour se marier, tu vas chercher une licence, que tu as dans la journée. Après tu peux dormir avec ta belle dans un motel, non sans avoir montré au tenancier ladite licence — bien entendu. Tu peux aussi faire annuler le lendemain. Pratique.)
12 février. Balzac: Les Petits Bourgeois.
12 février. Frank Capra: Broadway Bill. (C’est un cheval. Un film pour Claude. Escapade avec belle-sœur — pas très moral tout ça. Mais on ne couche pas.)
13 février. Frank Capra: American Madness. (La banque et la crise de 29, le film est de 32. Film noir. La morale est sauve.)
13 février. Balzac: Les Employés. (La Bruyère!)
14 février. Capra: Pourquoi nous combattons 1 et 2. (Cette insinuante peste qui nous ronge fait que je ne peux m’empêcher de faire un parallèle avec la situation actuelle.)
14 février. Capra: Long Pants. (Pantalonnade, c’est le cas de le dire. Pas drôle. Il faut quinze ans et moins pour aller de Harry Langdon aux grands films de Capra et à Why We Fight. Le monde allait vite.)
15 février. Capra: Platinum Blonde. (Pétillant, qu'est-ce que c’est drôle! Quel plaisir sans mélange que ce petit film! On comprend que Jean Harlow, à part bandante, mais bien, était bonne à rien. Mais ce destin, il ne faut pas dire ça… )
15 février. Hitchcock: Rear Window. (Pour une fois je suis d’accord avec moi-même, non seulement c’est probablement le meilleur film d’Hitchcock mais en plus c’est mon préféré.)
15 février. Hitchcock: Juno and the Paycock. (D'après O’Casey. Ça commence en comédie, ça finit en très noire tragédie. Bien religieux, bien catho tendance Irlande début XXe. Mesurer l’évolution d’Hitchcock: entre ce film et le précédent cité ci-dessus, il se passe 23 ans. Le monde allait vite.)
16 février. Hitchcock: Une femme disparaît. (Oui, en français, parce que ce fut un dvd acheté dans un supermarché. Voir la suite.)
16 février. Hitchcock: Secret Agent. (En français Quatre de l’espionnage, parce que voir la suite. La Suisse plus Syldavie que la Caronie de Lady Vanishes. D'après Maugham, ça finit dans les sables de Gertrude Bell. Madeleine Carroll, entre les 39 marches et Zenda.)
17 février. Hitchcock: Sabotage. (En français Agent secret, ne pas confondre avec le précédent, celui-ci d’après Conrad, ses Possédés ridicules, ne pas confondre non plus avec Saboteur, titre original du même Hitchcock, en français La Cinquième colonne, lequel titre ne doit pas être confondu avec l’œuvre d’Hemingway, etc.)
18 février. Douglas Sirk: There’s Always Tomorrow (Décidément ce n’est pas ma tasse de thé. Ce film m’a fait penser, et notamment le fils, à cette photo. Saurez-vous reconnaître le petit garçon à droite?)
19 février. Douglas Sirk: Les Amants de Salzbourg (Titre original: Interlude. On entend du Wagner. Ont-ils seulement couché ensemble? L’actrice a une voix douce, douce et rauque, et un beau sourire. Tous les clichés sont là… jusqu'à la décapotable rouge! Et Françoise Rosay. J'apprends que Françoise Rosay est la fille naturelle du comte François Louis Bandy de Nalèche, et que son grand-père est donc Louis Bandy de Nalèche.)
20 février. Morten Tyldum: Imitation Game. (Turing. C’est bien plat.)
21 février. Max Ophuls: Le Plaisir.
22 février. Douglas Sirk: The Tarnished Angels. (D’après Pylone, «pas mal» (c’est une citation — récurrente).)
22 février: Hitchcock: Shadow of a Doubt. (Ce film me met toujours très mal à l’aise.)
23 février. Douglas Sirk: Battle Hymn. (En français Les Ailes de l’espérance. 1956, guerre de Corée, de la religion, un amour impossible, la guerre, avec les gentils américains et les méchants communistes, de quoi faire s’étrangler de fureur Jacques Duclos et tout le comité central. Une larme à la fin. Évidemment ça ne s’est pas tout à fait passé comme ça.)
24 février. Douglas Sirk: Magnificent Obsession. (Romance, hospital, new age, certainement d'après un roman des éditions Harlequin.)
26 février. Frank Capra: Mr. Deeds Goes to Town. (La bonté et l’amour triomphe. Énergisant.)
27 février. Douglas Sirk: Captain Lightfoot. (Exactement le genre de film qui m’emballait quand j’avais quatorze ans. Je suis moins “naïf”, hélas, aujourd’hui, mais ça me plaît toujours autant. Gavage de Rock.)
1er mars. Xavier Selva: Carnets d’images. Histoires euréliennes. La Beauce 1930-1980. (Un montage de films amateurs. Je me dis que c'est cela le vrai cinéma.)
3 mars. Balzac: La Cousine Bette.
4 mars. SFU, saison V. (Troisième fois, madeleine, et je pleure de nouveau, à nouveau, encore, encore, comme une fontaine, ça ne peut plus s’arrêter.)
18 mars. Tim Burton: Big Eyes.
27 mars. René Féret: Anton Tchekhov — 1890.
29 mars. George Sand: Le Meunier d’Angibault.
30 mars. Jérôme Bonnell: À trois on y va. (Niais.)
31 mars. Frank Capra: State of the Union. (Un ton en dessous, faut dire que je ne suis jamais emballé par le couple formé par Spencer Tracy et Katharine Hepburn. Mais bien quand même.)
2 avril. Pascal Quignard: Sur l’idée d’une communauté de solitaires. (Des passages géniaux, auxquels je ne comprends rien, brillants, magnifiques, et d'autres exaspérants au possible. Mais un bon titre pour commencer l’exil. Premier livre acheté ici.)
7 avril. Alphonse Daudet: Lettres de mon moulin.
9 avril. Claude Farrère: Une jeune fille voyagea…
13 avril. Alphonse Daudet: Port-Tarascon.
16 avril. Alphonse Daudet: Sapho. (Très bien.)
17 avril. Reiser: Vive les vacances.
20 avril. Eugène Green: La Sapienza. (Très beau. Borromini.)
21 avril. Mario Martone: Leopardi. (Titre original: Il giovane favoloso. Biopic. Où l’on retrouve la loterie napolitaine.)
21 avril. Jean Guéhenno: Carnets du vieil écrivain. (Récupéré dans une poubelle. Thaddée voulait le jeter. Elle, qui aime les livres de Guéhenno, a trouvé celui-ci sans aucun intérêt. Et justement, et cela m'inquiète. Thaddée est jeune. Il faut avoir mon âge pour aimer de telles ratiocinations. Ce qui m’inquiète c'est que j’ai mon âge.)
22 avril. Peter Bogdanovich: She’s Funny That Way. (En attendant le train. Film sympa (agréable) qui devrait plaire à certaine de mes amis. Tout au long du film je me suis dit: cette actrice ressemble à Jennifer Aniston. Et c’était Jennifer Aniston. Série “Cohérence”: référence constante à Cluny Brown. Le titre français est sans imagination.)
23 avril. Frank Capra: Pocketful of Miracles. (Vivifiant, comme tous. Peut-être un jour faudra-t-il arrêter de voir d’autres films?)
24 avril. Uberto Pasolini: Still Life (En français Une belle fin. Encore un problème de titre.)
25 avril. Alexeï Guerman: Il est difficile d’être un dieu. (Épuisant, c’est un devoir d’aller voir ce film, mais on n'est pas obligé de s'imposer de telles contraintes — moi, si, il faut bien. Un peu plus supportable que Khroustaliov, ma voiture! (je suis toujours à me demander si ce titre est en référence à la dernière réplique de la pièce de Griboïedov).)
26 avril. Wim Wenders: Every Thing Will Be Fine.
27 avril. Eric Rohmer: L’Amour l’après-midi. («Très moral», dit Jean.)
28 avril. Vittorio De Sica: Le Jardin des Finzi-Contini.
29 avril. RC: Vue d’œil.
3 mai. San Antonio: La Matrone des sleepinges.
4 mai. Jean Prévost: Rachel. (Déjà presque oublié…)
5 mai. Richard Wagner: L’Or du Rhin. (Lecture, en français.)
7 mai. Jiří Mucha: Au seuil de la nuit. (lien)
13 mai. Richard Wagner: L’Or du Rhin. (IRL)
14 mai. Wagner: La Walkyrie. (En vrai, chanté et tout.)
15 mai. Wagner: Siegfried. (Idem.)
17 mai. Wagner: Le Crépuscule des dieux. (À Dessau.)
21 mai. Giulio Ricciarelli: Im Labyrinth des Schweigens. (Je mets le titre en VO.)
23 mai. Wagner. La Walkyrie. (DVD Boulez/Chéreau.)
31 mai. Bertolucci: Prima della rivoluzione. (Au cinéma, au premier rang.)
1er juin. Jafar Panahi: Taxi Téhéran.
1er juin. Wagner: Le Crépuscule des dieux. (DVD Boulez/Chéreau.)
9 juin. Arnaud Desplechin: Trois souvenirs de ma jeunesse. (Je crois que c’est mal vu: il n’empêche que j’aime les films de Desplechin; pire, je pense que c’est un bon “cinéaste”.)
10 juin. Nicolas Roeg: Walkabout. (Le réalisateur de Performance, film qui date de l’année d'avant. Très étonnant. Belle progression. Faune, flore, géographie de l’Australie. Un aborigène (cf. Chatwin). Scénario Edward Bond. Ce n'est qu’un petit film des années soixante. Les années soixante n’ont pas encore dit leur dernier mot.)
11 juin. Michel Delon: Album Casanova. (Bon digest, est-ce la peine d’en lire plus?)
Juin. Jacques Péret: Petite histoire de Cordouan.
Juin. Franck Delorme: L'Église Notre-Dame de Royan. Guillaume Gillet et le gothique moderne.
Juin. Balzac: Le Cousin Pons. (Génialissime.)
Juin. Balzac: Gaudissart II.
Juin. Balzac: Les Comédiens sans le savoir.
Juin. Benoît Desprez: Chauve(s).
20 juin. Hemingway: En avoir ou pas. (Curieux livre, curieux montage. Est-il bon est-il mauvais? Traduction de 1945, bien périmée, d’un certain Maurice Duhamel. Parfois on dirait une mauvaise parodie de Hammett. Le thème de l’impuissance, récurrent. Quel lien y a-t-il avec le film ? Vérification faite, le Maurice est Marcel, donc c'est traduit comme les séries noires le furent; l’éditeur n’aurait pas refait faire une nouvelle traduction et mis telle quelle celle-là dans la Pléiade.)
21 juin. Maurice Dekobra: Pourquoi mourir ? ( Cela commence comme du Hemingway: cocktails entre gens de bonne compagnie, riches, artistes, comtesses d’origine slave, sur un yacht ancré dans un port chic, de Key West, de Cannes.) (Je lis ce que j’ai sous la main.)
Juin. Balzac: Un homme d’affaire.
Juin. Balzac: Un prince de la bohème. (Tous ceux-là sont des petits.)
22 juin. Francis Carco: Verotchka l'étrangère ou Le Goût du malheur. (Plus proche de Dekobra que de Marcel Proust. Cela continue, ah! les années vingt! encore un cocktail avec des gens du monde et des beautés slaves. Citation: «et vous croyez qu’elle est une maîtresse… la plus empressée au plaisir. Bientôt, c’est le sien qui compte… et vous verrez comme elle est dure, cruelle, pour ce plaisir… Elle vous mènera où elle va.»)
23 juin. Carco: Rien qu’une femme. (Pas mal. Naturalisme, une pâture pour la psychanalyse. L’enfer du sexe, sordide et tout (cf. Tricks, et inévitablement je reviens à… Citation: «Chacun sa vie, n’est-ce pas?… chacun sa peine.»)
24 juin. Mac Orlan: La Cavalière Elsa. (Roman de 21. Tendance Delteil. Pas très réussi vers la fin. Mais c’est bien plaisant à lire, et gonflé de citations plus ou moins arbitraires qui font sourire, voire dont on se délecte. Longues citations)
4 juillet. Georges Javel: La Bataille navale des Cardinaux. (Nul. Lire Le Moing.)
5 juillet. Thomas Vinterberg: Loin de la foule déchaînée. (Pas désagréable du tout à regarder. Loin du dogme. Barbe trop bien taillée, trop début XXIe, du héros, un acteur que je ne connais pas ; et comment faire un film de deux heures d’un gros roman touffu ? L’enchaînement des plans est assez bien fait. Je me demande si les êtres humains de la fin du dix-neuvième siècle se roulaient des pelles lorsqu’ils se déclaraient leur amour sur fond de coucher de soleil?)
5 juillet. Jacques Doucet: Apollinaire à La Baule suivi de Apollinaire permissionnaire en Bretagne. Bénodet et Kervoyal. (Le titre est plus long que le texte complet du livre. Il s’agit d’un autre Jacques Doucet. Pourquoi ne lis-je que très peu d’Apollinaire, que je connais très mal, alors qu’à chaque fois que je découvre des bribes de ses vers je suis enthousiaste? Chaque vers de circonstance, chaque phrase d’une lettre banale envoyée à un ami, a la grâce.)
6 juillet. Fabienne Jacob: Corps. (L’auteur est l’amie d’une amie.)
12 juillet. Nathalie Sarraute: Pour un oui ou pour un non. (Filmé par Doillon, pas exaltant.)
15 juillet. Jean Merrien: Le Livre des côtes de France. Océan atlantique. (1960. Les vacanciers sont des «baigneurs», les voiliers de trois mètres sont des «yachts». Les Bretonnes portent des coiffes. L'auteur voit des villes d’Ys sur toute la côte bretonne. Le moindre accident géologique est la preuve de la catastrophe de 709. Un guide que j’ai lu de la première page à la dernière, comme un roman. Il a des formules heureuses, du style.)
17 juillet. Maurice Barrès: Les Déracinés. (Pour poursuivre dans l'inactuel. Lire l’enterrement de Victor Hugo.)
19 juillet. Peter Greenaway: Eisenstein in Guanajuato. (Je déteste Greenaway mais je sais reconnaître ses qualités, et parfois il m'amuse, mais là… c'est nul.)
22 juillet. Balzac: Les Paysans. (La lutte des classes.)
Juillet. Balzac: Le Médecin de campagne. (Édifiant.)
Août. Balzac: Le Curé de village. (Les quatre-vingts premières pages: pur roman policier. La suite est édifiante.)
19 août. Catherine Corsini: La Belle Saison. (Ç’aurait pu être bien pire. Une après-midi d'été, seul, vu par flemme.)
1er septembre. Balzac: Le Lys dans la vallée. (Ce n’est pas ce qu’on croit.)
1er septembre. Alberto Rodríguez: La Isla mínima. (Très bon film policier.)
2 septembre. Apichatpong Weerasethakul: Cemetery of splendour. (Il ne pleut pas mais le ciel est toujours gris. Les protagonistes disent qu’il fait chaud.)
3 septembre. Carlos Vermut: La Niña de fuego. (Film espagnol: le titre original (espagnol donc) est Magical Girl. Impossible de m’intéresser à ce film. Je pense à autre chose.)
12 septembre. Jaco Van Dormael: Le Tout Nouveau Testament. (Exaspérant, pas drôle du tout.)
17 septembre. Shakespeare: La Nuit des rois.
11 octobre. De Niro: Raisons d'État (troisième fois, toujours bien).
12 octobre. Roger Donaldson: Braquage à l’anglaise.
12 octobre. Henri Quéffelec: Un recteur de l’île de Sein. (Ah oui, certes ! démodé ! (c’est ça qu’est bien).)
13 octobre. Chabrol: Poulet au vinaigre. (Jean Poiret est formidable.)
14 octobre. Rappeneau: Belle famille. (Il faut être très fatigué pour y prendre plaisir.)
15 octobre. Woody Allen: L’Homme irrationnel. (Probablement un des plus mauvais films de WA, même pas drôle.)
16 octobre. Zyrànna Zatèli: Le Vent d’Anatolie.
17 octobre. Thierry Guidet: Le Canal. À pied de Nantes à Brest.
18 octobre. Danièle Thompson: Le code a changé. (Il faut être vraiment très fatigué pour avoir la flemme de regarder cela jusqu’au bout, presque aussi fatigué que la réalisatrice.)
19 octobre. Petros Markaris: Liquidations à la grecque. (Bien banal.)
20 octobre. Jos Fouquet: Ar Men, la construction du phare.
26 octobre. Scorsese: Taxi Driver. (Film jamais vu.)
27 octobre. Aurélien Rosset: Emprise.
6 novembre. Jacques Lacarrière: Dictionnaire amoureux de la Grèce. (Un peu feignant, recyclage de vieux textes. Ça peut rendre service à ceux qui n’ont rien lu, ou pour réviser).
6 novembre. Jacques Lacarrière: L’Été grec. (Je suis toujours enthousiaste. D’autant que maintenant, c'est fini de fini: cette Grèce là n'existe plus.)
26 novembre. Leos Carax: Les Amants du Pont-Neuf.
30 novembre. Jean-Pierre Jeunet: Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain.
1er décembre. Patrick Leconte: Le Mari de la coiffeuse. (Au hasard de la dvdthèque de ma logeuse, les films français qu’elle a voulu partager avec moi.)
4 décembre. Julian Barnes: Metroland. (En VO. Bien.)
5 décembre. Yórgos Tzavéllas: Antigone.
8 décembre. Justin Kurzel: Macbeth. (Ça a dû être filmé pas loin de Kråkmo.)
9 décembre. Spielberg: Le Pont des espions.
11 décembre. Shakespeare: Macbeth. (Traduction Schwob.)
15 décembre. Orson Welles: Macbeth.
15 décembre. Nanni Moretti: Mia Madre.
16 décembre. Michel Leclerc: La Vie très privé de monsieur Sim. (Qu’est-ce que je me suis ennuyé!)
17 décembre. Les frères Larrieu: Vingt et une nuits avec Pattie. (Je ne me suis pas ennuyé. Ils sont toujours obsédés. Je spoile: la morale est sauve.)
17 décembre. Robert Seethaler: Le Tabac Tresniek.
19 décembre. Pasolini: Œdipe Roi.
20 décembre. Pasolini: Médée. (Je ne sais rien dire sur ces deux films.)
21 décembre. Jean Rouch, Edgar Morin: Chronique d’un été. (1960.)
24 décembre. Shakespeare: Macbeth. (Enregistrement de la BBC. Très bien.)
25 décembre. Séféris: Pages de Journal (1925-1971). (Fini ce jour-là. Livre de chevet, à classer dans la bibliothèque de chevet. C'est-à-dire l'avoir toujours à son chevet, à portée de main, le regarder chaque soir, s’assurer qu'il est bien là. S’endormir en le sentant là, tout près. Nota: dresser la liste de ses livres de chevet.)
30 décembre. Welles (et Jeff Franco): Don Quichotte. (Que c’est pénible.)
31 décembre. Françoise Frenkel: Rien où poser sa tête. (Et avec ce livre finir l’année…)
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