FB janvier 2015

Las des pseudos à la con, des jeux de mots à trois balles, des sous-entendus et des méchancetés gratuites, des ricanements, des sarcasmes, des ironies, des seconds degrés, des poses, des images laides qui font rire grassement,
je souhaite à tous mes amis facebook une année 2015 simple, limpide, avec un peu de rayonnement, un peu d’éclat…

Message reçu: «Souhaitez moi des relations vraies riches sincères franches honnêtes loyales inconditionnelles éternelles des relations justes empreintes de bienveillance et de compréhension aimante.»

Merci la Beauce!

Vous aussi vous avez une décapotable?

A chaque fois qu’on me dit qu’il est décédé je fulmine: il a mon âge!

Voilà: on va faire un petit concours: le premier qui a un euro lituanien a gagné!

Sinon, comme disait je ne sais plus quel homme politique: «faut pas s’étonner que Pandore en sorte!»

On vous comprend.

Vous avez l’air contente.

Euh… bon… alors… j’suis quoi dans tout ça?… j’fais quoi?…

«… aussi eussiez-vous plus facilement trouvé dans son cœur une corde sensible qu’un mouton sous une bergère.»

«Faites demi-tour dès que possible.»

« Ah, Bartleby ! Ah, humanité ! »

Liste. Dix. Non. Mettons cinq. Quels sont vos 5 Lubitsch préférés?

Mais la famille n’a pas forcément raison…

Croyez-en un vieux qui a de l’expérience en la matière: on verra dans dix ans.

Il y a tout et le contraire de tout. (Tiens! c’est une de mes devises.)

Enfin, les Inrocks, le jour où ils sont arrivés en kiosque, c’était fini. Si la subversion était importante pour eux, ça se saurait. Leurs idoles culturelles le sont toujours quand celles-ci sont établies. Pas avant.

Le type, il fait tous les bars de Saint-Malo, il n’y en a pas tant que ça, ostensiblement il pose sur la table son Chateaubriand, il croit qu’il va avoir un verre gratuit, ou une réduction.

Superstition. Quand on y pense: 1415, 1515, 1715, 1815, 1914. Et en 1615, il ne s’est rien passé?

On va faire un parallèle avec 1715, c’est amusant. Imaginez: cette année va mourir notre vieux roi qui régnait depuis 1943, qui dirigeait depuis 1961.

Ça a l’air assez tranquille 1015.

Premier questionnaire de l’année. (Rappel: la séance de questions a lieu tous les samedis.)

Quant à Piketty il battait sa femme. [Note du 1er février : René Kojfer, le chargé des relations publiques du Carlton de Lille, celui qui fournissait les putes à DSK, moyennant paiement en nature — il voulait des pipes gratuites —, eh bien René Kojfer, à la maison, était un homme battu par sa femme.]

«Il ne passe personne dans la rue qui ne soit étudié. Aussi, jadis, quand un étranger arrivait dans une ville de province, était-il gaussé de porte en porte. De là les bons contes, de là le surnom de “copieux” donné aux habitants d’Angers qui excellaient à ces railleries urbaines.»

Ne nous appelez pas les Copieux.

Je suis consterné: “sionisme” a dit quelqu’un. Où va se nicher la haine?

Vous parlez/portez des porte-jarretelles?

Heureusement que sous la houlette du Parti les travailleurs et Sylvain Bourmeau ne s’en sont pas laissé compter.

Je veux tout! Je suis trop exigeant?

«Si nous ne savons pas toujours où nous allons, nous connaissons bien les fatigues du voyage.»

Je sais… je sais… j’en ai pris mon parti depuis lurette… et le pire est que je les aime quand même… même les Vendéennes… ne vous inquiétez pas, j’ai l’habitude, j’ai eu connu certaine Chouane. … et les filles de la Loire…

1. «réac» est un mot qui n’a plus de sens depuis longtemps. 2. Houellebecq passe pour réac. 3. je ne suis pas un grand fan de Houellebecq, je trouve qu’il est un piètre écrivain. 4. Il aurait un intérêt sociologique, si on veut, il est un bon générateur de débats facebookiens ou de café du commerce. 5. Comme je suis sur ce mur, un conseil: relisez Martin du Gard.

Je ne réponds pas sur Quignard. Parce que j’ai honte: parfois j’aime ça. Mais souvent j’y comprends rien.

C’est vachement pascalien. Merci pour ce réveil en fanfare. On va réfléchir puis se recoucher.

Cette longue nouvelle est aussi remarquable que terriblement triste, dure, cruelle, éprouvante.

Au réveil, se disait que, quelque puissent être les relations entre deux êtres, jamais, jamais, ils ne faisaient des rêves en commun.

Ne pleurez-vous pas au mélodrame?

Je vais devoir changer de pseudonyme.

Comme je me méfie des héritiers abusifs et que je connais la formule de (de qui? de Sartre?), «on entre chez un mort comme dans un moulin», ceci est une partie infime de mon testament: C’est Olivia qui jouera à mon enterrement — elle sait quoi.

«Il y a des gens qui n’ont leur place nulle part» (Guy Lux).

Cela confirme ce que je pense: le Gorafi, bien plus que d’autres moyens d’information, nous dit des vérités profondes que l’on ne veut pas entendre.

Piketty, Houellebecq, le bébé rom, le réveillon des jeunes de l’Ump: nos amis de gauche, donquichottesques en diable, se précipitent sur toutes les bonnes causes à défendre, alors qu’ils feraient mieux d’attendre quelques jours, parce qu’il y aura d’autres révélations, contradictoires, d’autres mensonges, d’autres articles, d’autres vérités, et surtout parce qu’au bout du compte il y aura le silence.

Quant à mes amis de droite, c’est un peu l’inverse: leur spécialité est de mettre en ligne un lien qui date de quatre ans, «regardez les vilains musulmans», qu’ils nous refourguent tous les six mois comme une actualité brûlante — parce qu’ils ne se rappellent plus qu’ils l’ont déjà mis trois fois.
Lequel se révèle être un fake.

Visite protocolaire à Pigny, et jamais de Pigny sans Saint-Benoît. (tag: Sigmund). Ça sera des marrons glacés ou une boîte de chocolat, ou de ces biscuits rassis et de ces bonbons au miel que concoctent avec amour des moniales oubliées du monde dans un monastère perdu aux confins du Rouergue ou du Boischaut.

Citation d’un ami facebook: «Mais pour ma part je connais des gens qui raisonnent en 4 dimensions.»

Non mais ils écrivent "baptisé-e-s" ! Un site qui s’appelle «… baptisé-e-s…», ça défrise un peu mon esprit réac. D’autre part citer Savonarole n’est pas de très bon aloi.

Dans plusieurs Lubitsch il y a des hommes qui tentent, qui hésitent, qui renoncent, à aller dans les toilettes pour dames.

Parfois j’ai de drôles d’idées, GuillaumeBot m’a fait penser aux poèmes en prose de Picasso. Pourquoi? Du coup j’ai été fouillé dans mes fonds. J’étais sûr d’avoir saisi celui qui est dans l’Anthologie de Breton, mais dam, pas retrouvé. En revanche j’ai trouvé ça:«Le réalisme socialiste, c’est Staline avec une érection ou sans érection?» (Picasso).Demain matin je ferai ma critique de Houellebecq.

Je me souviens de mon cher professeur de français dont j’ai parlé ailleurs (dans les années soixante, hein! ça m’a marqué!) qui rapportait la parole d’un curé: « Si on leur disait la vérité du christianisme, on n’aurait plus personne.»

Je ne me souviens plus du film, mais je me souviens des commentaires.

Pour cause de bonnes raisons (financières) cette vieille muse, cette vieille carne, doit encore me transporter encore un peu.

Oui, c’est le “port”. Où je vais à chaque fois, où je passe presque plus de temps qu’à l’abbatiale. Curieux nom, cette prairie n’a plus grand chose d’un port et l’été elle fait même un peu plage. Mais pour une fois deux bateaux étaient amarrés:

N’oubliez pas de vous brosser les dents.

Vous voulez dire qu’il gagne du fric et que toute la gauche débile l’écoute. Ce type est à vomir. Restez-vous même, avec vos doutes, vos interrogations, ça vaut mieux.

Quand la gauche débile se déchaîne. Il faut lire les commentaires.

Il passe ce soir à la télé avec Pujadas. Je vais regarder, non pas pour ce qu’il va dire, on le sait déjà, on a déjà entendu tout et son contraire, et je m’en fiche un peu beaucoup, mais je veux voir à quoi il ressemble vraiment aujourd’hui, ce soir du 6 janvier 2015, parce que toutes ces photos qui nous montrent sa bobine dans tous les sens, avec ou sans dents, cheveux plus ou moins courts, plus ou moins frisotés, des boutons sur la gueule, la peau rose ou verdâtre, flasque ou liftée, joues pleines, bouffi, yeux cave, cernes, les rides creuses rajoutées avec photoshop, son cou en épiderme de tortue. Et aura-t-il le droit d’allumer sa clope? Se sera-t-il lavé? Aura-t-il mis son beau costume?

Parfois au cinéma je pleure.

Je complète la citation de Picasso: «Si j’avais représenté le vrai Staline, tel qu’il est devenu, avec ses rides, ses poches sous les yeux, ses verrues, tu peux les entendre hurler: il a défiguré Staline! [...] Et pourquoi pas Staline dans une nudité héroïque? [...] Oui, mais Staline nu, qu’en est-il de sa virilité ? Si tu considères le sexe d’une sculpture classique, il est si petit. Allez, Staline était un vrai mâle, un taureau. Donc, si tu lui donnes le phallus d’un taureau, tu obtiens ce petit Staline derrière ce gros objet. Ils vont crier: mais vous en avez fait un maniaque sexuel, un satyre! [...] Dis-moi, toi qui sais, le réalisme socialiste, c’est Staline avec une érection ou sans érection?»

Je dirais qu’il faut lire Bonald parce qu’il est tellement éloigné de nos structures mentales, carrément, et donc parce qu’il faut lire ce qu’on ne connaît pas.

C’est ça la bourgeoisie, non seulement elle veut que son ménage soit fait, et proprement! mais elle exige que le petit personnel reste silencieux et invisible.

Tu viendras me voir?

«Mon tout dernier regard se portera sur tes fesses»

Ça c’est pour les vieux: «si on nous avait dit dans les années 70 que Cabu et Wolinski allaient mourir ainsi…» (Pierre Boyer).

Enfin, quelqu’un proteste! J’osais rien dire…

Vous connaissez plusieurs religions qui tuent?

Dans les années 70 les politiciens qui dirigeaient et n’ont pas pris les mesures adéquates ont laissé mourir 10 000 personnes par an dans les accidents de voiture.

Je pense que ce soir la très grande majorité de la population française, du FN au NPA, des cathos tradis aux musulmanes voilées, sont d’accord ; ce n’est pas faire de l’angélisme que de dire qu’il y a un consensus, qu’il y a une base commune. Bien sûr qu’ils continueront à s’étriper (pas littéralement). Mais fondamentalement, il y a un socle commun. Dit autrement: 99% des Français ne veulent pas la guerre civile.

Je suis triste quand certains de mes amis virent d’autres amis. (Je suis sentimental.)

Je ne vais pas juger l’action de la police. Je suppose qu’ils ont fait au mieux. Maintenant, il est regrettable qu’il n’y ait pas de procès. Parce que c’est la loi de la République. Et qu’il n’y a pas de peine de mort en France. Plus, question de principe: parce que nous ne sommes pas comme eux.

Vous avez des nouvelles de Nadine Morano?

Mais je voudrais dire une chose à propos de ces trois jours: ça finit toujours comme ça, à la fin, au bout du compte: c’est toujours les juifs qui meurent.

C’est bien, mais honnêtement, avoir envie d’aller acheter des oignons dans le Loiret à 3 heures du matin, ça ne m’arrive pas très souvent.

Les églises ne sont pas interdites aux animaux. Quelle drôle d’idée!

Jean-Marie Le Pen, Richard Millet, Olivier Besancenot, Tariq Ramadan ne sont pas Charlie. Et demain il y aura à Paris Nétanyahou et Mahmoud Abbas. C’est bien.

C’est vachement dur d’accepter qu’un journal de "droite" soit meilleur qu’un journal de "gauche". C’est difficile d’accueillir n’importe quelle vérité quand elle ne va pas dans notre sens.

Madame est de gauche mais elle fait du poney. (tag “ce n’est pas incompatible”)

L’orthographe, comme la syntaxe, et ce n’est pas difficile à comprendre: c’est la manifestation concrète (l’épiphanie) de la structure mentale de l’individu.

Sans plaisanter, aimer ne pas travailler, ce n’est pas forcément rabaissant.
Il y a je crois un certains nombres de personnes ici qui vous lisent, vous suivent, vous estiment, voire s’inquiètent pour vous. Vous me direz, ça ne donne pas du boulot, certes!

J’aime beaucoup être réveillé au milieu de mon sommeil par des sms. Mais je n’en reçois jamais.

Ce matin je suis très triste. «C’est pas gagné.»

En mai 68 à l’atelier des Beaux-Arts, des types détournaient des exemplaires de ces affiches devenues célèbres. Ils savaient bien qu’elles allaient prendre de la valeur.

J’aime beaucoup les meetings aériens (tag Pylone).

? J’ai dit ça moi? J’m’en rappelle plus…

La grande classe sur facebook ce n’est pas quand on partage un lien ou une de tes images, c’est quand on partage un de tes statuts écrits.

Qu’est-ce que vous voulez? Vous voulez lui interdire de parler? Vous voulez qu’il se fasse descendre? Quand on pense pas comme vous on pense pas tout court, c’est ça? Mais qui jugera en dernier ressort? Oui, je suis très en colère, parce que, après ce qui vient de se passer, la seule chose qui vous vient à l’esprit est “interdire”. out à fait d’accord, aux oubliettes, quartier de haute sécurité, on lui coupe la main droite ? Après? Qui? Au suivant! Et qu’on veille bien à ce qu’il n’y en ait pas d’autres comme lui! Non mais! Ils veulent faire taire Zemmour. On interdit qui? On met où le curseur? Les nazis — les négationnistes — D*** — Marine Le Pen — Zemmour — Finkielkraut — Sarkozy — Houellebecq —

Je les connais les petits commerçants, ils sont crevés, mais le soir ils ont encore plus crevés (mais contents) quand ils ont fait leur recette, compter les billets, les piécettes, les chèques, les cartes bleues…

Décidément, Lubitsch a un problème avec les toilettes pour dames et les bas de pyjamas.

Et le champagne! Y a-t-il un film de Lubistch sans champagne?

M. Bertrand, j’ai apprécié votre chronique, quasi exhaustive, qui me hérissait parfois (et notamment votre exergue puisque dans le Coran on peut trouver des sourates qui contredisent la vôtre, trop habilement choisie), j’ai apprécié vos choix, qui n’en étaient pas, pour et contre, bravo, on a ri, on a pleuré, on s’est insurgé, on a applaudi, j’ai découvert avec vous une tripotée de liens, de sites, de tout acabit, merci.

J’en profite pour faire de la publicité pour Les Autonautes de la cosmoroute, où Cortazar raconte son voyage de Paris à Marseille par l’autoroute en une trentaine de jours.

Bon sang de bonsoir, combien de fois faudra-t-il le répéter: Ce sont les paroles d’un personnage de roman. Voulez-vous que les personnages de roman ne disent plus que des choses gentillettes?

Pétard de pétard!

Si vous formez trop d’ébénistes c’est la faillite d’Ikea.

C’est pas si souvent que j’élabore des théories.

Nicole m’y a fait repenser, je vais la remettre en lien. Ça fait du bien, ça fait pas de mal. Et vive la littérature. La “Prière de Lola à saint Antoine”, de Supervielle.

Il y a des types qu’apprennent par cœur des poésies entières que leur auteur même n’a jamais su.

… et me voici encore une fois, au lieu de remplir mes caisses, parti en guerre contre la fausse citation de Huxley. Comme si je n’avais rien à faire.

Font chier… et parfois je dis des gros mots…

Je ne l’ai pas dit, je ne voulais pas le dire, mais avez-vous vu les tweets de RC durant la semaine terrible? Certains étaient censés être drôles, ils étaient vulgaires. A peu près au niveau de ceux de l’homme sans nom. J’en ai été si désolé…

Ça se crispe de partout. Les "islamo-gauchistes", comme tu dis, les "islamophobes" de l’autre côté… Faut surtout raison garder.

Oui, sur mes grands chevaux, vite, comme le lait sur le feu.

Parfois c’est bien de tourner sept fois sa plume dans son encrier avant de faire un statut facebook. Et soyez gentils, vérifier la provenance, la date, le sérieux de vos liens avant de les balancer fougueusement. Merci.

Quatre-vingt-un, ou neuf multiplié par lui-même, est le nombre de la grande climatérique; tout homme qui aime l’ordre doit mourir à cet âge…»

Le pape n’est infaillible que dans certaines grandes circonstances bien institutionnalisées, pas quand il parle à un journaliste devant la télé. Personnellement je ne trouve pas ça grave.

Et puis d’abord j’aime pas l’ordre.

«The doctor concluded that the wounds had not yet healed properly and that he would not be able to withstand another round of lashes at this time. He recommended that the flogging should be postponed until next week.»

Laissez tombrer le rimmel. Soyez nature!

Il faut des chatons, des fleurs et des paysages (avec ciel).

En retard: faut que je fasse encore deux caisses.

Je ne me souviens plus la dernière fois que je suis sorti de chez moi, je ne me souviens plus d’avoir parlé à quelqu’un cette année, sauf à la caissière du Leader.

«quand t’es dans le désert depuis trop longtemps en en/ la voix divine retentit i i / et tu te demandes à quoi ça seeert»

Je ne me souviens plus la dernière fois que je suis allé à Houdan… J’ai vu une belle exposition. Bon, je reconnais, les collages de Thaddée sont mon genre, pas difficile de les aimer. Nous avons bien mangé (de la ou du) goulasch. J’ai eu mon malaise vagal. Je vais acheter un collage que je poserai à Angers sur une de mes cheminées. J’ai été enchanté de revoir Pascale et Philippe. Il y avait du champagne et du beau monde. Ses collages donnent beaucoup à rêver.

L’essentiel pèse trop lourd.

Depuis 1945 la NRF est relancée régulièrement. Elle retombe à trois mètres. On reprend la boule, on nomme quelqu’un de nouveau pour viser plus juste. Paf! elle retombe à 2,50 mètres. Et on recommence.

Beaucoup sont à cran. Dans les journaux, sur internet, facebook, beaucoup écrivent en pédalant dans la choucroute. Ce n’est pas un reproche. Que faire? J’avais dit que j’arrêtais de mettre des liens. Mais à chaque jour, chaque heure, surgissent de nouvelles nouvelles. Ce que j’en pense? Je ne dis rien parce que je ne sais pas ce que j’en pense. Et parfois je m’autocensure. Ci-dessous j’ai mis une photo de ciel bleu.

«Quant à moi, je me mis en route pour satisfaire un besoin de repos que j’éprouvais à cette époque-là particulièrement. Comme le temps manque pour toutes choses dans ce monde que nous nous sommes fait, je m’imaginai encore une fois qu’en cherchant bien, je trouverais quelque retraite silencieuse, isolée, où je n’aurais ni billets à écrire, ni journaux à parcourir, ni visites à recevoir, où je pourrais ne jamais quitter ma robe de chambre, où les jours auraient douze heures, où je pourrais m’affranchir de tous les devoirs de savoir vivre, me détacher du mouvement d’esprit qui nous travaille en France.» (George Sand).

Malaise vagal: c’est bon signe, à chaque fois que j’ai un malaise vagal c’est que je baigne dans l’émotion.

Il faut continuer vaille que vaille.

Oui, c’est nouveau, mais ça commence à se propager. «J’ai fais du sexe» a écrit naguère sur son mur facebook mon amie X.

«faire l’amitié».

«N’importe quel membre peut ajouter des membres.»

Non mais vous interprétez là. Il a dit «procréer». On peut continuer à baiser.

J’ai l’habitude, je sais, c’est la règle: on n’a jamais d’explication.

Si vous faisiez semblant d’être sympa, on ne vous aimerait plus.

Sérieux: Eluard, comme Aragon, du reste, je ne sais comment, furent des plus grands virtuoses de la langue française qui furent jamais, la langue à son crépuscule. Ils étaient aussi des esprits faibles, qui écrivirent n’importe quoi. Ceci explique peut-être cela. Aussi les plus beaux des poèmes d’amour, de l’un comme de l’autre, ne sont, foncièrement que des mensonges. On connaît l’histoire de "Liberté". Cela dit la bicoque est minable.

Et comme on n’est pas comme eux, on ne piétine pas, on n’humilie pas

Je suis trop vieux.

Voyez-vous, je n’ai pas lu tout Saint-Simon, à peine Dante, pas en entier Montaigne, et il me reste toute la correspondance de Voltaire. Après, on verra si j’ai du temps.

Tu envoies une bouteille à la mer: il ne faut pas t’étonner si tu ne reçois pas de réponse dans les quarante-huit heures.

Parfois j’ai des problèmes avec les nanas. «Les gens comme toi j’en ai rien à foutre», dit-elle dans le 11e message téléphonique de la journée. (Elle parle à mon répondeur, je ne décroche pas.)

«Hébert ne commençait jamais un numéro du Père Duchesne sans y mettre quelques “foutre” et quelques “bougre”… » (Barthes).

Et puis il fallait bien ça:«Nous avons joui exactement à la même seconde, comme si c’était mon foutre qui jaillissait de son sexe sur son ventre, jusqu’à sa poitrine et même ses épaules» (RC).

N’oublions pas Liliane: «Et qu’est-ce que le petit pâtre écolo Essenine était allé foutre entre les cuisses d’Isadora Duncan?»

Synonymes: foutimacer, foutiner, foutrailler, foutrasser, foutriller.

C’est vendredi. La flagellation est encore reportée. On imagine dans une semaine ou deux les médecins: «C’est bon, il va mieux, vous pouvez y aller. Fouettez-le.»

«Les femmes sont comme les fraises dans un gâteau, il en faut toujours plus.»

Je jette l’éponge là, parce que me voici parti à défendre l’inquisition espagnole. Faut pas pousser non plus.

J’aposiopèse souvent. Non seulement j’aposiopèse mais même ma cervelle aposiopèse et… qu’est-ce que je voulais dire?

De toutes façons on veut des femmes partout!

Avec tout ça j’aimerais bien qu’on reparle du mot “mentalité” en histoire.

Il y a plusieurs sortes. Si elle vient d’un animal elle meurt toute seule. Si c’est de la gale humaine, elle se reproduit sur vous, et pour s’en débarrasser…Il n’y a plus qu’à se gratter. Au moyen âge c’était quand même plus simple: on se grattait toute sa vie et basta!

J’ai quand même tendance à penser que, justement, les gens intelligents et honnêtes, en ces temps, évitent comme la peste de se lancer en politique, et que s’il y en a au sein des partis, on prendra bien garde de ne pas les mettre en avant. On ne les placera pas dans les instances dirigeantes, on leur fera fermer leur clapet, etc.

Faut pas plaisanter. La gare de Redon à cette heure, un samedi soir de janvier, c’est tragique.

Et parfois une phrase: «Sentiment d’exclusion comme jamais, comme si j’étais resté seul survivant d’un monde englouti.»