Une fourgonnette surgit, freine brusquement, stationne à l’angle. Elle est jaunâtre, avec ces bandes de rayures rouge et blanche qui signalent l’entreprise de travaux plus ou moins publics. Des hommes en descendent, une dizaine, qui étaient entassés à l’arrière. Ils sont jeunes, ils sont beaux, sexys comme des pompiers, à plaire à telle ou telle de mes amies. Ils sont tous habillés de la même combinaison de travail, et, par-dessus, ils ont revêtu un mince gilet jaune fluo afin qu’on les repère de loin. Ils tiennent tous leur bite à la main. Ces bites grosses, noirâtres, gluantes, serpentines, molles, obscènes, ils les exhibent à la vue de tous. Ils comparent, ils mesurent, chacun touche celle de l’autre pour vérifier si elle est plus longue ou plus souple que la sienne. Ils jouent avec, l’agite en tout sens ; ils rient, fiers de leur virilité, heureux comme des hommes. Puis ils se séparent, et chacun s’en va par la nature ; ils vont s’égayer dans les rues voisines, les avenues, les ruelles, les parcs, ils vont, pour éprouver leur jeune puissance, souffler sur les feuilles mortes.
mardi 27 novembre 2012
Mâles en automne
Une fourgonnette surgit, freine brusquement, stationne à l’angle. Elle est jaunâtre, avec ces bandes de rayures rouge et blanche qui signalent l’entreprise de travaux plus ou moins publics. Des hommes en descendent, une dizaine, qui étaient entassés à l’arrière. Ils sont jeunes, ils sont beaux, sexys comme des pompiers, à plaire à telle ou telle de mes amies. Ils sont tous habillés de la même combinaison de travail, et, par-dessus, ils ont revêtu un mince gilet jaune fluo afin qu’on les repère de loin. Ils tiennent tous leur bite à la main. Ces bites grosses, noirâtres, gluantes, serpentines, molles, obscènes, ils les exhibent à la vue de tous. Ils comparent, ils mesurent, chacun touche celle de l’autre pour vérifier si elle est plus longue ou plus souple que la sienne. Ils jouent avec, l’agite en tout sens ; ils rient, fiers de leur virilité, heureux comme des hommes. Puis ils se séparent, et chacun s’en va par la nature ; ils vont s’égayer dans les rues voisines, les avenues, les ruelles, les parcs, ils vont, pour éprouver leur jeune puissance, souffler sur les feuilles mortes.
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