lundi 30 mars 2015

Gwen CXIV


Les questions du samedi, les réponses d’un peu plus tard:



1. Oui.

2. Oui. J’avais quoi ? Quatorze ans ? Une idée de ma mère. Mais quand je vois dans les films, par exemple, ce Tchekhov vu avant-hier, ces habits hétéroclites, loufoques, et les nôtres, pas moins loufoques, je me dis que, “autre temps autres mœurs”, ne nous moquons pas des anciennes, on se moquera des nôtres.

3. Pas très longtemps, parce que la prostate est une pendule fiable.

4. Oui, mais des petits, des doux, parce que je ne peux pas vous en citer un, mais oui, je crois bien que oui, mais quand? où?

5. Plusieurs fois.

6. À Cloyes il y avait une table et nous jouions dans la cour. Je n’étais pas fort mais j’aimais ça. C’est un peu comme la belote: quand rejouerai-je?

7. Oui, souvent. C’est pour faire plaisir et on ne les écoute jamais.

8. J’aimerais bien avoir le courage de sauter des pages. Je ne peux pas.

9. Au service militaire, une fois, or alors je savais que j’étais réformé. Auparavant, non : je restais au lit, toute la journée, tous les jours, il eût été malvenu de ma part de sortir le soir.

10. Oui. Heureusement. Quelle actualité joue un rôle dans nos vies? Qu’est-ce que cela va changer, sauf notre humeur? S’il y avait mobilisation générale et que nous ne le sussions pas, ça la ficherait mal, mais nous n’en sommes pas là.









dimanche 29 mars 2015

Gwen CXIII


Les questions de samedi dernier: J’y réponds: fidèle!



1. Il y a eu plusieurs greniers, celui de Cloyes, celui de Rosny surtout, celui de Génissac où nous dormions. Je n’en trouve pas beaucoup d’autres et cependant la question me paraît incongrue: comme si l’on me demandait s’il y avait des cuisines dans ma vie. Oui. Il est vrai que de nos jours, les plus jeunes peuvent n’avoir jamais connu de grenier.

2. Oui. Le problème est que mon sens du rythme n’a strictement rien à voir avec celui des autres. Donc on se moque.

3. Pour conforter sa mélancolie, en général c’est ça, on en jouit. Mais il arrive que j’écoute une musique que je n’ai pas choisie et qui change tout à fait mon état d’âme, et par exemple, soudain, me sort de mon état dépressif et m’exalte.

4. Oui. Le dernier télégramme reçu est ici.

5. Parfois je me dis que trois choses comptent pour moi pour le déroulement de mes jours : le visage d’une femme ou son sourire ou sa voix ou un signe ; les nuages ou le soleil ou le vent ou la pluie ou la chaleur ; une phrase tombée d’un livre.

6. Ha ! L’intervention du Saint Esprit ! Sinon je ne suis pas superstitieux.

7. Si l’on est animé par beaucoup de passions diverses c’est un peu comme si l’on n’était animé par aucune, je crois que c’est mon cas.

8. La chaise dernier souvenir du café où je suis né, elle me suit partout, elle commence à être mal en point, et à vrai dire elle est très inconfortable, mais enfin, elle est là.

9. Oui car je suis le genre à me tâter des semaines, indécis, puis à acheter n’importe quoi dans la minute.

10. Je ne crois pas.








samedi 28 mars 2015

Gwen CXII


Comme tous les samedis, le samedi 14 mars, il y eut des questions.


1. Non. De plus je me rends compte plus tard que ma première impression était complètement fausse. (Sauf coup de foudre.) 

2. Je ne me souviens plus. Non. Je profite de cette question pour dire mon étonnement face à nombre de mes camarades (et autres amis) qui se souviennent de tel ou tel événement de leur scolarité. Je me souviens de camarades, de cours de récréation, de choses apprises aussi. Mais de l’angoisse face à l’examen, de peurs ou de «traumatismes», non. 

3. Je le suis depuis quatre jours. Je crois que je ne vais pas tenir.

4. Tout le temps. Il faut bien. À qui parlerai-je sinon?

5. Ma première année dans la banlieue de Londres chez un couple d’Irlandais, oui. Mais plus tard je me suis rendu compte que ce n’était pas ce peuple qui était étrange mais ce couple qui était bizarre. Je me sens infiniment étranger, isolé, rejeté, lors d’une conversation entre amis à la terrasse d’un café à laquelle je ne participe pas et à laquelle je ne comprends rien.

6. Cela m’est arrivé comme tout le monde; et sans doute encore une fois, et encore une fois par erreur, ai-je cru qu’elle serait plus verte en Anjou; mais je sais depuis longtemps que la meilleure des herbes vertes pour moi est celle de mon pays, la France.

7. Assis sur un banc au crépuscule, face à la mer, face à la Loire, dans la nef d’une église, mais genre Saint-Benoît, pas moins.

8. Oui. Je me suis fait avoir parce que j’étais trop fort en math et trop faible pour m’opposer aux souhaits des parents et des professeurs.

9. Je voyais deux de mes grands-parents plus que les quatre autres (j’en avais six). D’autre part un de mes grands-pères avait une forte personnalité. Donc il m’a marqué plus que les autres. Mais préféré, non. 

10. De petits embarras, oui. (Aujourd’hui, je ne peux m’empêcher de penser à ce qui est arrivé à Florence Arthaud il y a quelques années et à la formidable ironie du destin.)







Gwen CXI


Après interruption momentanée pour cause de bonnes raisons, reprises des questions.


1. Je sais nager. Mais pas dans un verre d’eau. Oui je m’y noie régulièrement (série : l’art de faire compliqué).

2. Oui, hélas, je voudrais bien ne plus…

3. Trois, je passe vite, j’aurais préféré d’autres, mais bon, il est trop tard.

4. Une pièce de théâtre avec un acteur qui s’appelait Jacques Duby, histoire d’un cocu (je savais ce que c’était qu’un cocu mais j’étais censé faire semblant de ne pas le savoir puisque mes parents ne m’avaient pas appris ce que c’était que ce mot). Sur Wikipedia la pièce en question n’est pas référencée.

5. Oui, hélas, je voudrais bien ne plus…

6. Non, si l’on excepte certaines interminables attentes (en Turquie, en URSS).

7. Je crois que je ne suis qu’une boule de sensibilité.

8. Non. Ça fait partie des renoncements nécessaires faciles. J’y serais bien allé, mais ça ne me manquera pas trop.

9. Non, mais il y a des exceptions. Je note ici que les guides ridicules d’autrefois ont disparu, et que désormais la plupart sont compétents et agréables à écouter. C’en est même un plaisir parfois que de les suivre. Forcément avec le chômage tous les étudiants qui ont fait histoire ou histoire de l’art sont ravis d’avoir un petit boulot.

10. Laissez-moi réfléchir… Prendre une douche, est-ce une tâche ménagère?






jeudi 5 mars 2015

Vocabulaire


Ravissement, fascination, sidération.
Aimer, être amoureux, admirer.
Épaule, épeautre, Étaules.


mardi 3 mars 2015

Des profondeurs


Angoisse la nuit. Terreur irraisonnée. Solitude épouvantable. Personne à qui téléphoner.
L’heure où tous les chagrins remontent à la gorge.

«Oui, on meurt d’amour, par millions, par peuples entiers; je veux dire d’absence d’amour.» (Delteil). 


Des profondeurs de ma nuit. Dans la crainte, la plainte, la terreur irraisonnée. Mon comportement. On me méprise. On ne fait pas attention à moi. On sauvera à tout prix un vieux chien galeux au bord de la route, on ne se pose pas la question de mes états d’âme, de mes sentiments. On est très attentif aux nouveaux amis, on les choie, moi je suis un vieil ami qui est toujours là. On peut me faire de la peine, on peut me faire mal, sans s’en apercevoir ou en le sachant pertinemment, peu importe je serai toujours là. Inutile avec moi de prendre des précautions, de prendre des gants, on peut tout me dire, toutes les méchancetés, c’est facile, je ne me fâcherai pas. J’avalerai, j’encaisserai, je me tairai, on n’y verra que du feu, on se dira il est facile à vivre celui-là. Et l’on se préoccupera d’un autre plus irritable, plus malaisé à amadouer, et c’est cet autre qu’il faut caresser dans le sens du poil, alors qu’il est inutile de prendre le moindre soin de moi, tout passe avec moi. Je ne compte pas, je suis une quantité négligeable. Le garder dans un coin et le prendre à la légère. Un vieil objet sur la commode dont on ne s’aperçoit même plus de la présence silencieuse. On ne me rejette pas. On m’oublie. Je ne désigne personne en particulier, ce comportement à mon égard est universel. Ou alors je suis “parano” ? Et je crois honnêtement que j’en suis entièrement responsable : on a tel comportement avec moi à cause de mon comportement, de mon caractère, de ma nature. Qu’y faire ?
Et je sais qu’au matin j’irai mieux, j’irai bien, ce sera passé.
Je me méprise. 

Si l’on ne faisait l’amour que lorsque l’on est amoureux on ne le ferait pas souvent, ou, plutôt, n’est-ce pas l’inverse ? Ne faire l’amour que par amour, donc tout le temps ou jamais. L’amour partagé. 




dimanche 1 mars 2015

FB février 2015


« Les lumières de la ville me rendent insomniaque
À l'asile j'écris mieux que François Mauriac
Le monde est perdu dans une rue d'Irak
En danger depuis les Chevaliers du Zodiaque »
Kaaris, Le bruit de mon âme.

Du moment qu'il nous reste Belleforest, le reste on s'en fiche un peu.

Je sais bien qu'il y a les feux de forêt et les doigts dans les prises électriques, mais réfléchissons bien, même quand un pote vous met son poing dans la figure, quasi toutes les choses dangereuses dans le monde sont dues à la gravité universelle.

Non mais ça suffit les M*, non seulement on n'en peut plus de vous mais on va finir par vous haïr, comprenez-vous qu'il va falloir vous taire: Nous sommes ici et maintenant. Vous êtes complètement crétin, pas la peine de nous rappeler les sacrifices humains chez les celtes au Ve siècle, avant.

Ah non! Faustin va encore taper sur son djembé!

Poitiers si vous voulez le savoir reste à jamais dans mon cœur, d'autant que j'y ai des souvenirs meurtrissants et torrides qui font la moitié de ma vie (comme dit Raimu en dosant le pastis), mais à l'heure qu'il est vous confondez peut-être cette ville avec une autre.

Ibis Budget.

On ne saurait être spécialiste de soi-même, n'est-ce pas?
Et puis: «are we next to invite an elephant to be Professor of Zoology?»

Vous voulez enrichir mon vocabulaire?

Tu ferais mieux de répondre à mon mail patate chaviste!

Non seulement c'est un type qu’on ne connaît pas, on ne sait pas grand-chose sur lui, et en plus c'est peut-être un autre…

P arrête de procrastiner et vend la peau de l’ours.

J'étais sous la douche… Après, une serviette autour de la taille. Il était au portail: rapprochez-vous, qu'il me dit, un moment, que je lui réponds.
Non, non, je suis allé mettre un pantalon et un teeshirt. Il attendait gentiment. Et, vous me croirez ou pas, c'est là que je lui ai vendu la peau de l'ours

Je rêve: Guingamp a battu Kiev.

Ibis Budget, oui!

«La Loire, on dirait le Saint-Laurent.»

J'ai encore manqué une occasion de me taire.

Il y a la faim dans le monde, les dictatures, les guerres, et puis nous qui exprimons, devant nos amis facebook qui écoutent avec bienveillance, nos angoisses, nos incertitudes, et c'est très bien.

Il faut libérer le vers!

Je vous laisse. Là, je ne discute pas.

Je me tais, comme ça c’est mieux:

Si vous saviez… parfois, c'est tellement bien d'être heureux!
Parce que si c'est bête, fade et ennuyeux ce n'est pas le bonheur.

Les Saintongeaises sont les plus belles.

Remarque, on ne croise pas un Araméen tous les matins, mais bon… Comme ils sont chrétiens et vivent principalement en Syrie, il n'y en aura bientôt plus.

J’ai retrouvé un de mes jouets

Vive Lamarck!

La restauration est mécénée.

Moi aussi. J'ai un peu froid dans l'âme aussi mais ça va passer.

Bizoo bizoooo… Vous interprétez!

Ah oui, n'oubliez pas les bottes rouges.

Aujourd’hui on rompt le dernier fil: hop! plus de passé.

Je me souviens du type qui voulait se faire embaucher chez Speed Rabbit Pizza et qui avait écrit sur son CV qu'il aimait faire du scooter la nuit.

Les artistes c’est pratique. Une vieille toile peinte, un caillou tordu, une météorite improbable, un papillon épinglé, un oursin, des œufs décorés, un scarabée mort, un titre incroyable (photo suit), une boîte d’épingle, de punaises ou de trombones, un panier d’osier, des crayons de couleurs, du papier blanc, un panneau de circulation, un étui à taille-crayons, des outils rouillés: tout les ravit. Résultat de la visite à la cave du x rue du Y: une voiture pleine.

“Cœur d’artichaut, oui, mais fidèle.”

J'attends encore un peu.

Gwen CX


Les questions du samedi, les réponses du dimanche.


1. Plonger les yeux dans les yeux d’une inconnue, d’une passante qu’on ne reverra plus jamais, impression étrange…

2. Le chêne, le ginkgo, lesquels autres?

3. Treize ans, bien obligé, je devais prendre le train pour aller à l’école. Pas trop avant.

4. Deux dents de perdues dans un accident de vélo (déjà raconté?).

5. Oui. Je ne comprends pas bien ou je ne me souviens plus. Dans certain lavage il faut sortir de son auto, dans d’autres, au contraire, il faut rester à l’intérieur. Je me souviens très bien que ça amusait beaucoup les enfants. Mieux que le manège de la fête foraine.

6. Pas du tout, pas une bribe. Esprit au contraire tout à fait impratique, le génie de la complication des choses simples: résoudre une équation du premier degré, planter un clou, ou dire ce qu’on pense d’elle à quelqu’un qu’on aime: il faut toujours prendre de multiples circonvolutions et emberlificotements.

7. Jamais rencontré ni singe ni chien ni perroquet qui s’appelait Patrick. Ç’aurait été rigolo.

8. Le disque Rubber Soul des Beatles, seul, entre deux cartons à remplir.

9. Oui, plusieurs fois. Je suis timide et comme tous les timides quand ça dépasse les bornes j’explose. Ce ne fut pas si important que ça puisque je suis incapable au débotté de vous donner un exemple précis. J’ai vite oublié.

10. Ça m’est arrivé, mais au plus un mois et il y a longtemps. Je crois que oui. Encore faut-il qu’on n’exige pas de moi certaines tâches (pratiques). Hormis les petits matins de gelée où l’on part vers des fonds de prairies de hautes herbes l’essentiel ce sont les doux bavardages au coin de la cheminée les soirs d’hiver.