Ce matin l’Aventurette.
Puis je vais à Jussieu chercher une journée colloquante Barthes inexistante.
Puis Woody Allen. Puis j’achète une patinette au rayon quincaillerie du BHV. Le
rayon quincaillerie est réputé un des meilleurs endroits de Paris pour flirter,
pour draguer. Des femmes seules y viennent qui ont besoin d’y être conseillé
par des hommes que l’on imagine facilement costauds et bricoleurs. Je répète
que j’y suis allé pour acheter une patinette pour ma fille. Mais, coïncidence :
j’y rencontre Arlette P. Je ne veux pas avoir de mauvaise pensées et refuse de
me poser la question de sa présence en ce lieu. Elle cherchait une sorte de
joint, je crois. Moule frite ensemble, puis je rentre. Fatigué, fatigué de
rien.
Isabelle me
tient la jambe une heure au téléphone, de six à sept. Ouf, b. a. du mois
accomplie. C’est vrai que ce n’est pas gentil, mais comment être toujours
gentil avec ceux qui mendient de la gentillesse comme un vieux chien réclame
des caresses derrière les oreilles ?
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