Je n’ai pas
connu Alexandre. (À droite sur la photo, surnommé La Pérouse, du nom de son
bateau.)
Il avait
bourlingué pas mal à l’époque des grands voiliers.
Sur le quai du
port, dans les années soixante, les vieux échangeaient leurs souvenirs :
« New
York ? Avant quatorze ?… Mais alors ? tu as connu Célestine
Petitpas ? »
Et les marins
pensifs regardaient l’horizon…
Célestine
Petitpas…
Tout le port se rengorgeait. Ils n’avaient que Célestine Petitpas à la
bouche. Chacun des habitants du bourg était persuadé que Célestine Petitpas
tenait un bordel fameux, fréquenté par tous les marins français de passage. Et ceux qui sont devenus aujourd'hui les “anciens” du village s'en souviennent si bien qu'ils m'ont raconté cette histoire. On me connaît. J’ai voulu en savoir plus.
J'ai rêvé de Célestine Petitpas.
J'ai rêvé de Célestine Petitpas.
Je suis allé
voir sur Internet. Et j’ai trouvé ceci, extrait d’une biographie de John Butler
Yeats [le père de William Butler] par Douglas N. Archibald :
« … the
small boarding house at 317 West 29th Street frequented by actors, writers and
tourists. There he [John Butler Yeats] remained until his death, the friend and
concern of three sisters from Brittany. Marie Petitpas was cook and manager —
“she is the brains” ; Josephine was “the chucker-out and keeps order and
looks after the bills”. The youngest was the beauty and the menial, waiting on
table and cleaning the rooms. Of course, she was his favorite : “her
English is imperfect, but her manners are exquisite, she looks a Sylph […] and
her voice sounds so courteous and musical…” »
J’ai lu
ailleurs, mais je n’ai pas retrouvé, que le café était beaucoup fréquenté par
la colonie intellectuelle française durant la Grande Guerre. (On peut y
imaginer Marcel Duchamp…)
Et j’ai trouvé
une Célestine Petitpas, originaire de Rennes, qui est arrivée à Ellis Island en
1906, à l’âge de dix-huit ans.
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