dimanche 21 juin 2015

… et les pauvres hommes toujours…


« Les femmes, toutes les femmes ou presque, me semblaient agréables. Certaines étaient jolies; je les accompagnais des yeux, leur demandant de trahir par un geste des formes moins visibles ou de me révéler, par je ne sais quel subtil et furtif échange, le charme qui devait émaner de leur intimité. Sous les fourrures, la jaquette d’un tailleur, les jupes aux plis seyants, le corps m’apparaissait. J’associais le mouvement des hanches à la tendre élasticité des cuisses, à leur rondeur émouvante, leur tiédeur animale. J’en avais un fourmillement au bout des doigts et une image pleine de molles délices s’insinuait dans mon esprit… » 
Francis Carco

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