mardi 21 octobre 2014

Jeudi 21 octobre 2010


Départ pour Prague. (J’écris un mois plus tard à partir du carnet noir.)
Il fait moins deux degrés dans la Goele, puisque nous sommes à Longperrier, près Dammartin-en-. Les vitres des voitures sont gelées. Roissy, terminale 3n Italocost.

Longperrier, l’église la nuit, la caserne des pompiers, Carrefour Market. Nous arrivons en effet dans un ancien champ de betteraves où la voiture stationnera sous la houlette de deux Arabes sinistres et d’un grand noir rigolard.

Quelle est la différence entre un biniou et une cornemuse?
Elles chantent aussi: 
«Un perroquet qui avait la colique, quand il pétait il sentait le navet.»

Je raconte l’histoire des deux pilotes aveugles, ou plutôt je ne la raconte pas: F a une peur bleue en avion. 
Nous sommes accueilli à l’aéroport par une dame qui ressemble à l’Yvette de Chartres. Sortie: vychod, que je demande à Yvette de prononcer. cela confirme mes soupçons, le h est mis pour un g (exemple: hrad), mais se prononce h, et non g comme j’avais l’habitude de le prononcer: Grabal!

100 couronnes = 5 euros.

(Parenthèses je ne sors pas de mes obsessions: notes prises à Prague, déjà répétées ici, mais je ne m’en sors pas. Elle va me haïr quand elle lira cela, mais elle lira cela après ma mort.)
Citation: 
«Dans ce livre, un homme met fin à ces jours parce qu’il vient d’apprendre que son grand ami n’était pas qui il semblait être.»

Dans une ville inconnue, perdu, on ne comprend rien à la configuration. Ne pas comprendre la langue. Nous ne sommes pas comme les autres. Bâtisse comme au fond d’un puits. Des hommes en noir…

La place Venceslas est décevante. Mode de l’art nouveau et de l’esprit «Europe centrale»? Notre guide, Yvette dans l’autocar (ce n’est pas vraiment un guide), les réceptionnistes à l’hôtel, les gardiennes des musées: il reste comme un relent de communisme.

Visite d’une église baroque: 
«Où il est le Christ? il est pas là. Il est parti en courant.»

(Tomber des nues: un événement qui est arrivé il y a des années, lorsqu’on l’apprend on voudrait que le passé ait existé autrement.)

«Marie-Antoinette a été très courageuse le jour où elle est montée sur l’escabeau.»

Dans la café Montmartre, ils ont bu leurs deux bouteilles de vin, observation juste de F: 
«Remarque, s’ils sont là depuis ce matin.»
La femme, âgée, en se bidonnant, prend des photos de l’homme qui va s’asseoir à une table où sont de jeunes femmes qui posent volontiers avec le vieil homme. Il répète cela à plusieurs tables. D et F en déduisent que nous sommes dans un lieu louche. Si elles veulent…

«On n’est pas devin, on n’est pas divin.»
«Œil de lynx, œil de larynx.»
«Kafka, déjà que c’est chiant en français, mais lors en tchèque qu’est-ce que ça doit être.»
 
Hôtel Belvédère, à l’angle de Horakove et de Frantiska Krizka (je ne mets pas les diacritiques). Descente jusqu’à la station de trams Strossmayer, en face l’église Saint Antonin. On s’est fourvoyé en partant vers Hybernska, je crois. Celetna, on se fourvoie encore et prenons Prikope, ce qui nous permet d’avoir une vue de la place Venceslas. Les filles n’y iront pas.
Nous retournons vers l’hôtel de ville, elles passent du temps au marché de Haveslka (bibelots et fleurs, fleurs? je ne sais plus) Saint Gallien, proche, est fermée (Havl = Gall).
Place de l’hôtel de ville, on attend l’heure pour voir sortir les petits bonshommes. La statue de Jan Hus. Visite de la cathédrale, Notre-Dame-de-Tyn. Rapide. Nous n’entrons pas dans Saint-Nicolas, non plus que dans beaucoup d’autres, à cause de mes petites camarades, je leur en veux, mais aussi parce que beaucoup sont fermées tôt l’après-midi en prévision du concert de la fin d’après-midi (quatre saison zinzin, zinzin, ploum, ploum pour les touristes). On se perd un peu dans Karlova, et je ne me souvins plus si nous sommes allés jusqu’au pont Charles. Je sais que nous avons échoué donc au Montmartre, dans une ruelle parallèle à Karlova : Retezova.

Puis… puis… où avons-nous dîné? Nous avons cherché en vain deux restaurants qui étaient dans le guide périmé de l’un d’entre nous et nous avons fini par dîner de saucisses aux pommes de terre dans une boîte en carton, achetés sur la place de l’hôtel de ville: on dirait le marché de Noël de la Défense, en plus petit.
Rentrés au bercail.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire