Au
réveil, vers quatre heures, j’ai une phrase dans la tête, obsédante; je me rendors, je ne fais que somnoler, avec cette phrase
qui revient; et je pense vaguement qu’il faut que je m’en souvienne pour la
noter.
Bien éveillé, à sept heures, je l’ai, je la tiens! attrapée! mais comme un poisson rouge qui glisse, visqueux, dans la main, elle s’échappe.
Et voilà, acheter le pain, faire chauffer l’eau, nourrir les bêtes, veiller à ce que maman ait pris ses médicaments, parler du temps avec la dame, à dix heures je l’ai quasi perdue.
Pas tout à fait, elle revient:
«Ne sombre pas dans le dromadairisme.»
C’était à peu près cela, mais pas exactement cela.
Bien éveillé, à sept heures, je l’ai, je la tiens! attrapée! mais comme un poisson rouge qui glisse, visqueux, dans la main, elle s’échappe.
Et voilà, acheter le pain, faire chauffer l’eau, nourrir les bêtes, veiller à ce que maman ait pris ses médicaments, parler du temps avec la dame, à dix heures je l’ai quasi perdue.
Pas tout à fait, elle revient:
«Ne sombre pas dans le dromadairisme.»
C’était à peu près cela, mais pas exactement cela.
On
regarde les chrétiens avec des yeux de poisson frit, on les prend
pour des imbéciles; mais nous regardons les non-chrétiens
comme des aveugles. Si l’on critique moins les musulmans, ce n’est
pas pour les raisons que disent les islamophobes, c’est parce
qu’on pense qu’ils sont en-dessous de la critique, par commisération, pas
la peine de débattre avec eux. On vilipendera un homme cultivé qui croit
en les sornettes de l’Église («le pape, il y croit
vraiment?»), on excusera un musulman d’être resté
dans son obscurantisme (atavique). De là qu’on tolère mieux
celui-ci que celui-là.
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