vendredi 5 septembre 2014

Jeudi 5 septembre 2002


Feux de tourbières en Russie.

Hier soir Ghislaine me laisse deux messages sur mon portable :
à 21 h 30: «Oui c’est Ghislaine euh fais pas ça enfin j’ai besoin de parler je suis fatiguée fatiguée de tout fatiguée des gens fatiguée fatiguée fatiguée tu peux me rappeler s’il te plaît merci au revoir je t’embrasse.»
à 21 h 40: «Oui c’est Ghislaine bah voilà j’espère que tu vas venir très vite parce que je supporte plus le bonheur des gens le bonheur artificiel des gens on oublie tout on pense à personne c’est tellement facile de vivre comme ça merde le pire c’est que je suis seule seule à penser ça et j’ai l’air d’une conne parce que je suis seule je suis dans un bar et que je pleure voilà c’est tout y a rien de plus à dire j’espère que tu vas arriver.»
Et c’est ainsi que je me suis retrouvé à dix heures et demie dans un bar de la rue des Rigoles — bar qu'on peut qualifier, au choix, de sordide ou de branché.

 

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