Feux
de tourbières en Russie.
Hier
soir Ghislaine me laisse deux messages sur mon portable :
à
21 h 30: «Oui c’est Ghislaine euh fais pas ça enfin
j’ai besoin de parler je suis fatiguée fatiguée de tout fatiguée
des gens fatiguée fatiguée fatiguée tu peux me rappeler s’il te
plaît merci au revoir je t’embrasse.»
à
21 h 40: «Oui c’est Ghislaine bah voilà j’espère
que tu vas venir très vite parce que je supporte plus le bonheur des
gens le bonheur artificiel des gens on oublie tout on pense à
personne c’est tellement facile de vivre comme ça merde le pire
c’est que je suis seule seule à penser ça et j’ai l’air d’une
conne parce que je suis seule je suis dans un bar et que je pleure
voilà c’est tout y a rien de plus à dire j’espère que tu vas
arriver.»
Et
c’est ainsi que je me suis retrouvé à dix heures et demie dans un
bar de la rue des Rigoles — bar qu'on peut qualifier, au choix, de sordide ou de branché.
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