samedi 2 novembre 2013

Dimanche 2 novembre 2008, jour des morts



En général j’étais médiocre, c’est-à-dire très moyen, comme les autres ; mais souvent borné, tête d’âne, en dessous des autres, et paniqué de ne plus suivre, d’être, et le mot est exact, «largué»; et de très rares fois, je m’en souviens car elles furent rares ces fois dans ma vie, je peux les compter, aussi bien en vélo que devant un problème de mathématiques, je planais, je volais, je dominais mon sujet (je ne dominais pas mes camarades que je refusais d’écraser et que je voulais emmener avec moi vers les sommets).

Je suis allé à Cloyes, circuit habituel. Stationnement rue de Châteaudun, marche en ville le long de la grand-rue, puis demi-tour pour aller jusqu’à l’église, puis l’impasse jusqu’au lavoir, un coup d’œil au bois et au peu qu’on aperçoit du jardin dans le fond. Je reprends l’auto, passe devant la maison de mes cousins, virage à la gare jusqu’au cimetière. Les deux cyprès sont encore là (un jour ils n’y seront plus). Signe de croix, larmes, exhortation.

À quatorze ans j’étais amoureux de Petula Clark, je viens de la revoir à la télé : je le suis encore et toujours de cette charmante dame de 76 ans.




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