jeudi 31 octobre 2013

Mardi 31 octobre 2000



On continue.
Je vais ce matin à l’A. Hier appel de J. Pas de nouvelles des enfants. Hier tempête, aujourd’hui, ciel clair, nuages qui courent.
Aventurine aventureuse, j’espère qu’ils ne se casseront pas la figure trop tôt.
C m’envoie une lettre triste. Elle est en train de craquer. Quarante ans de travail, peu de satisfactions sauf matérielles, et aujourd’hui la retraite, de plus une carapace à toute épreuve, c’est-à-dire peu flexible, qui ne peut que péter d’un coup. Sort commun.
La nuit tombe tôt depuis l’instauration de l’heure d’hiver. Y a-t-il dans les jours qui suivent une augmentation sensible des suicides ?
Envie de hurler : mes enfants, où êtes-vous mes chéris, où êtes-vous ?
On m’a jeté comme un vieux chien, comme la peau d’un chien mort.
Appel de N, mais j’étais chez ma psy.
Appel de G, qui va mieux.
Zéro mail.


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