On continue.
Je vais ce matin à l’A. Hier
appel de J. Pas de nouvelles des enfants. Hier tempête, aujourd’hui, ciel
clair, nuages qui courent.
Aventurine aventureuse, j’espère qu’ils ne
se casseront pas la figure trop tôt.
C m’envoie une lettre triste. Elle est en
train de craquer. Quarante ans de travail, peu de satisfactions sauf
matérielles, et aujourd’hui la retraite, de plus une carapace à toute épreuve,
c’est-à-dire peu flexible, qui ne peut que péter d’un coup. Sort commun.
La nuit tombe tôt depuis l’instauration de
l’heure d’hiver. Y a-t-il dans les jours qui suivent une augmentation sensible
des suicides ?
Envie de hurler : mes enfants, où
êtes-vous mes chéris, où êtes-vous ?
On m’a jeté comme un vieux chien, comme la
peau d’un chien mort.
Appel de N, mais j’étais chez ma psy.
Appel de G, qui va mieux.
Zéro mail.
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