dimanche 30 juin 2013

FB juin 2013




Ça me plaît beaucoup ces présentateurs météo qui démissionnent à cause du printemps pourri.
(Tant qu’il nous reste Isabelle Martinet, les orages, les grêles et les tempêtes, les nuits froides de Chartres et les neiges de la Chartreuse, les mistrals de Saint-Tropez, les siroccos sableux sur Aix sommeillante, les calcinants soleils reflétés par les flots de Porto, les plans canicules pour les vieux n’auront pas de prise sur mon humeur!)

À partir de quel âge a-t-on le droit de tout dire? Genre: les vieux qui n’ont plus de pudeur; ou: “après moi le déluge”; ou plutôt: j’en ai trop gros sur le cœur…

«… tout cela qui s’écrit doit pouvoir se dire.»

La citation du jour: «Tant qu’à faire de perdre la tête, il vaut mieux la perdre pour une amourette que pour la révolution.»

J’ai un hérisson! J’ai un hérisson!
C’est le chien, bien sûr, qui l’a débusqué, et qui me l’a montré, perplexe (que faire de cette chose qui pique?). Ah, Monsieur P, il n’y a pas que des cirses, des rumex, du mouron blanc et quelques feuilles d’alliaires dans le jardin de “Là-haut” où je vis: il y a un hérisson. Le temps que j’aille chercher mon appareil photo, il avait disparu dans le crépuscule et les hautes herbes: ça court vite les hérissons.
Je me demande combien d’années vivent les hérissons? Le précédent date de juillet 2009. Est-ce lui? Est-ce son petit-fils? 
J’ai un hérisson! J’ai un hérisson!

Au touriste japonais qui visite la cathédrale pendant la messe:
“Prends garde de t’approcher trop près de l’autel
Tu pourrais tomber foudroyé comme Claudel.”

Citation du jour: «“Dans le simple appareil”, ça veut dire “à poil”. S’habiller c’est mettre quelque chose sur son appareil.»

“Ça me convient très bien, c’est à mon niveau, de sensibilité littéraire et artistique, de compréhension intellectuelle: Simon Leys et les Macchiaioli (ou, disons, les Signac et les Van Dongen de Saint-Tropez)…”

Gide.
«… un jour, comme sa magnifique bibliothèque menaçait d’être détruite par une trombe d’eau dévalant d’un tuyau crevé dans le plafond de l’appartement, et que, malade, il dirigeait les opérations de sauvetage en criant ses instructions depuis son lit: “Laissez les Meredith et sauvez mes Conrad!”…»

On est des clodos, on se balade tous jusqu’au coin de la rue avec notre sac plastique plein de nos déchets que nous allons vider dans le conteneur.
En 1939, dans la Tchécoslovaquie sous le joug de l’Allemagne nazie en guerre avec la France, la lettre qu’envoie Jiri Mucha à CM atteint Paris, via l’Italie, en beaucoup moins de temps que ma carte postale a mis pour aller de Saint-Tropez à Tournon (via Paris).

GDF Suez m’a envoyé “la régularisation tarifaire” qui prend en compte “la modification rétroactive du prix du tarif réglementé”. Imaginons: Je vais chez l’épicier: il me réclame trois euros pour la bouteille de Glenfiddish que j’avais achetée il y a deux ans et dont le prix a augmenté “rétroactivement”.

«Si les grenouilles pouvaient parler, ou plus exactement, si l’on comprenait le langage des grenouilles, on saurait qu’elles disent tout le temps: “Seigneur, comme tu me fais sauter!” La rose rend grâce à Dieu d’être rose — et peut-être l’ortie aussi. La mer allée avec le soleil disent merci au Créateur.» (RX).

Paris change plus vite que le cœur d’un mortel:
d’une semaine à l’autre c’est plus les mêmes pubs dans l’métro.

La citation du jour: «Je m’en doutais bien!!! C’est pourquoi je ne fais plus de pipes depuis quatre ans, et même avant je n’en faisais qu’une fois l’an!» (X).

À Bourg-en-Bresse il y a un merveilleux musée.

Tout est saucisse en Allemagne, une enveloppe bourrée de choses disparates: la phrase allemande est une saucisse, l’Allemagne politique est une saucisse, les livres de philosophie et de science avec leurs notes et références, saucisses; Goethe, saucisse!» (PC).

«Olivier Bouillère a reçu un chèque de 8888 euros (et un porte-document Louis Vuitton pour ranger son chèque)» (information des éditions P.O.L).

Un tiers des facebookiens sont au marché de la poésie à vendre leurs œuvres, un tiers sont au même marché pour acheter lesdites œuvres, un tiers sont à la manif antifa, un tiers sont à la plage, un est à l’opéra, un autre râle après le niveau des écoliers, quelques-uns s’échinent sur flickr, une est au lit avec des bonbons: le monde comme il va…

Soudain ce fut la nuit. Les volets claquent. Ce n’est pas un orage c’est un cyclone. Les oiseaux sont fous.

La citation du jour: «“C’est clair”, comme disait ma fille aînée, il y a quatorze ans, la dernière fois que je l’ai vue…»

Retour à Ferrer. On continue. Les enfants obstinés.

Dix ans déjà… nous étions plus jeunes… la nostalgie…

P parle, parle, puis boit du gin, ou bien une centaine de tasses de lait froid, enfin va s’coucher…

J’en aurais envie, à sa place. J’en ai envie. C’est exactement la vieillesse que je nous souhaite, à Hélène et moi. Il y aurait de grandes bibliothèques, des divans profonds, les cris des petits-enfants dehors, des confitures de baies, de longues conversations dans des chaises longues. Les ombres s’allongent, la mort approche doucement. La vie a été bonne parce qu’on s’est aimés. Ce n’est peut-être pas comme ça que ça finira, mais c’est comme ça, s’il ne tenait qu’à moi, que j’aimerais que ça finisse» (Emmanuel Carrère).

De la génétique sur facebook: 
retrouver les traces des statuts supprimés puis réécrits; 
deviner les commentaires d’une personne bloquée, commentaires que l’on ne connaît que par les réponses qu’ils ont déclenchées; 
reconstituer les commentaires effacés…

Quand j’entends le mot dialogisme je pense immédiatement aux célèbres distiques ribériens.

«Mais qu’est-ce que “le public”, de nos jours, me concernant ? Mille ou deux mille affidés de la “réacosphère” ; un nombre à peu près comparable d’homosexuels sur le retour, qui ont lu Tricks dans leur jeunesse ; deux ou trois cents amateurs épars de prose classique ou de maisons & jardins ; et, pour la bonne bouche, une petite cinquantaine de survivants du textualisme, du scripturalisme et des littératures à contrainte.»


(Pétard! Il a oublié de me (de nous?) compter.)

La citation du jour: «Cherche-moi des poux, fais-moi quelques anglaises, on a treize, quatorze ans à nous deux...»

Ce soir, Zahia Ziouani, membre du jury pour le prix de l’audace artistique et culturelle présidé par Jamel Debouzze, est présente à l’Elysée pour la remise du premier prix par le Président de la République François Hollande.

Organisé par le ministère de l’éducation national et celui de la culture et de la communication Le Prix de l’Audace artistique et culturelle permet de distinguer un trinôme « partenaire culturel-établissement scolaire-collectivité territoriale » portant un projet d’éducation artistique et culturelle exemplaire en faveur de l’accès des jeunes aux arts et à la culture.

Au lit avec Personne (ça c’est Quelqu’un çui-là!).

«Le moins prévoyant est toujours le plus sage.»

A la maison de retraite. Madame Deuxpieds :
«Vous avez vu le temps, et c’est bientôt le printemps !

— Bientôt l’été vous voulez dire, dans deux semaines.
— Ah ! raison de plus. Quel temps pourri. Et puis, vous avez vu la télé ?

— Non. Qu’est ce qui se passe ?
— Bah, la quatrième guerre mondiale est en cours
— Ah ! Eh bien, si ça se passe comme ça, c’est pas trop grave.» (Elle part en marmonnant.)

La citation du jour: «Les Français sont suffisamment connectés et informés pour ignorer ce qu’il se passe!»

Ma fille a trente ans aujourd’hui:

P a une foultitude de choses urgentes à faire mais participe sur facebook à un débat acharné dont le thème est: «Quelle est ta chanson préférée de Johnny?»

Je reprends parce que cela me paraît assez important, au jour d’aujourd’hui, n’est ce pas?
 Z : Je prends connaissance du texte philosophique à commenter pour la série E.S.
«Prenons maintenant un exemple où apparaissent une volonté droite, c’est-à-dire juste, la liberté du choix et le choix lui-même ; et aussi la façon dont la volonté droite, tentée d’abandonner la rectitude, la conserve par un libre choix.
[…]
La seule volonté détermine ici ce qui est gardé et la force de la nécessité ne fait rien là où le seul choix de la volonté opère."
Anselme, De la concorde
La question du bac est là, bien cachée, quel lycéen l’aura vu? et nous? :
«Pourquoi a-t-on écrit Anselme et pas saint Anselme?»

«On attaque tout de suite dans le dur.»

Citation de citation. Dans RMG: la vieille Maintenon aux dames de St-Cyr: «Quand vos demoiselles auront passé par le mariage, elles verront qu’il n’y a pas de quoi rire. Il faut les accoutumer à en parler sérieusement, chrétiennement, et même tristement, car c’est l’état où l’on éprouve le plus de tribulations, même dans les meilleurs.»

Je ne sais plus si j’ai déjà mis ce proverbe ici, mais comme il me plaît beaucoup et que je viens de le retrouver dans un vieux carnet:

«Tu peux confier tes richesses à un dominicain et ta femme à un jésuite, mais pas l’inverse.»

Flickr. Si ça intéresse quelqu’un. J’ai trouvé un truc. A l’url de Machin vous rajoutez /?details=1 et vous tombez sur sa page dans l’ancienne présentation.

P a voté (élection de miss Grenoble 2013).

«Babbaluci a sucari e fimmini a vasari nun ponnu mai saziari.»

Je suis un peu têtu… je continue dans le même registre.

Je vais vous dire, mon jardin vaut ce qu’il vaut, mais si le bonheur des oiseaux est proportionnel aux décibels qu’ils émettent, alors mon jardin est extraordinaire.

C’est l’histoire d’un type qui emmène son chien au cinéma.
À la fin de la séance, un voisin:
— Dites donc votre chien, il a bien suivi, le film a eu l’air de l’intéresser.
— Oui, je suis d’autant plus étonné, qu’il n’avait pas du tout aimé le livre…

Nous avons perdu nos vingt ans… qu’à cela ne tienne! Heureux anniversaire Marie! En avant!

Le vieux loup de mer de Beauce remercie tous ses amis. «Infiniment reconnaissant, touché, fier, étonné, confus»

P salue comme il se doit les longues amours du Broomistega et du Thrinaxodon!

«Rémouleur, rempaillage des chaises…» Il y avait longtemps qu’il n’était pas passé. «Non, merci, mon opinel va bien…»
Ce que je trouve bizarre c’est qu’il avait les mains dans les poches… En vérité je crois qu’il ne croyait pas que quelqu’un allait lui fournir un peu de taf.

J’aimerais bien dire «l’intendance suivra»; mais l’intendance, c’est moi!

À Chartres ce soir:

«Rue du massacre : Stand de maquillage, pêche aux canards, tir sur cible.
Place rue du Massacre : Mur d’escalade et vente de crêpes.
Pont du Massacre : Démonstration des scouts d’Europe
Parking impasse du Tripot : Baby foot géant.»

Et si nous allions à Bourgtheroulde?

Peut-être que je suis lourd? Que je manque de subtilité? Mais je mets au défi quiconque de faire sourire certaine bibliothécaire de la médiathèque de Chartres. J’arrive pas… j’arrive pas…

Série «La vie est belle».
Enfin!… depuis août 1970 que j’attends de manger des pastèques sans pépins.

Série «La première fois».
Il faut que j’écrive: la Pastèque, la Pizza, les Escargots, l’Avocat. 
(# pense-bête)

Retour par Villemeux au crépuscule. Je n’ai jamais vu cela. Toute la terre illuminée, la campagne est détails précis, les prés jaune d’or, les bosquets d’un sombre noir, les routes étroites et sinueuses creusées dans les blés (j’avais oublié mon appareil photo); et au-dessus, le ciel clair, bien au-delà, qui se pavane, parsemé de nuages gonflés, libre, et qui nous fait savoir qu’il n’a rien à voir avec ce sol-là, qu’il a complètement rompu avec la pesanteur. Et la radio qui nous débite The Waste Land. La Beauce, oui, waste land. Je n’ai jamais su traduire…


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