jeudi 28 février 2013

FB février 2013




Pour bien commencer la journée: un peu de lectures



Inculper, instituteur, mademoiselle, race, maternelle, etc.

Patrick a une nouvelle amie mais se demande si elle ne va pas se fâcher dans les cinq minutes…

«J’en ai aimé d’autres que toi, j’en aimerai d’autres. Je ne saurai qu’à l’heure de ma mort laquelle a été ma préférée» (dans un film de Wong Kar-wai)

J’espère que mes amis FB vont bien, parce que du côté des IRL ce n’est pas la grande forme.
Et de tout cœur un très bon anniversaire à la mère de mes enfants! (#BouteilleMer — 2/2/13)

«Or si c’est bien Homen qui écrit Roman Roi et la suite, ainsi que vous le prétendez, comment peut-il être assassiné en plein Roman Furieux, et le livre se poursuivre, alors, comme si de rien n’était?»

Oxymore: 2 février, j’ai acheté du beaujolais nouveau.

Un exemple: le pauvre, ça fait trente-cinq ans qu’il ne provoque plus rien du tout; et enfin il a son diplôme. Seigneur, délivrez-nous de cette génération de conservateurs gâteux.

Quel monde! On ne s’y retrouve plus. C’est un Chinois qui tient la sandwicherie grecque à Cloyes

La section “culturelle” du journal télévisé de FR3 région Centre révèle que nous sommes dans une région à la pointe: les spectacles et les artistes présentés sont toujours “décalés”. Tellement qu’on se surprend à souhaiter enfin des œuvres convenues, banales. Lesquelles somme toute seraient le comble de l’originalité.

T’as 46 amis sur fb, moi j’en ai 114, Tralala!

La France orange mécanique. Je ne sais quoi penser de ce livre. Ou plutôt si. J’ai cru comprendre que sa conclusion était “désagréable” (à mes oreilles). D’autre part Marine Le Pen en a dit du bien. Donc…
Toujours est-il que voici un livre qui expose certains problèmes de société, qui est parmi les meilleures ventes (au même niveau que Johnny), mais dont les médias nationaux (hormis de courts articles du Point et des Échos sur Internet) ne parlent pas, refusent de parler, eux qui sont si prompts à répéter ce que tous leurs collègues répètent. Si j’en parle ici, à mon corps défendant, c’est que j’en suis arrivé à considérer qu’il s’agit d’une loi du silence bien comprise entre tous.
(Je ne l’ai pas lu, je ne le lirai pas. Et je n’en ai que peu à faire.)
Si j’en parle ici, on va me considérer comme ceci, que je ne suis pas. 
Et si je n’en parle pas, je resterai mal à l’aise en silence à ronchonner tout seul.
Dans les deux cas je suis coincé.

Citations du jour.
Lu chez Philippe Didion, de Philip Kerr:

«L’histoire de l’Allemagne n’est rien de plus qu’une série de moustaches ridicules.»
Lu chez RC, de Chateaubriand:

«Jadis, j’étais fort lié avec mon corps.»

La neige, mince couche ce matin, s’est transformée en pluie, et soudain tous les oiseaux du jardin se mettent à chanter de joie!

«Я полюбила Вас,
Анна Ахматова.» Марина Цветаева, 11 février 1915.

Patrick enfile les lieux communs comme on enfile des perles sur le fil d’un collier.

Mots de M:

«J’ai tellement de dettes que j’ai pas besoin de payer un loyer pour dépenser tous mes sous.»

«Rappelle-moi plus tard parce que j’ai tellement faim que je n’arrive pas à t’écouter.»

J’ai regardé iTélé, eh bien c’est encore plus bête que BFM Télé.

Sylvain Bourmeau, Nicolas Demorand, François Bégaudeau, les tristes pitres qui jouissent de leurs petits pouvoirs. On n’en peut plus.

De mon temps, dis-je, vieux schnock, le monde m’apparaissait neuf, les idées fusaient, tout bougeait, partout. J’ai cru que la vie était cela. Et puis, et puis, vers la fin des années 70, ça s’est arrêté, ça a commencé à se répéter, et ça continue, ça n’en finit pas… quarante ans plus tard. A-t-on jamais vu pareille stagnation. Et ils sont là, ils ont fait des petits clones, ils sont dans les journaux, à la télé, dans le cinéma, ils nous expliquent qu’ils font de l’art, que la littérature, c’est eux, faisant croire qu’ils sont à l’avant-garde (toujours la même, celle d’il y a cinquante ans), réussissant même à le faire croire. Ils provoquent, croient-ils. Subversifs, ils en sont persuadés. Anti-réactionnaires, bien sûr, mais s’il y a un mot qui peut leur être appliqué c’est bien celui de conservatisme.

Au sortir des rêves, à peine éveillé, une phrase s’impose souvent, bizarre, absurde. Aujourd’hui:
 «On n’entend plus beaucoup l’adagio d’Albinoni.»

Tu veux du vraiment décalé, du déjanté, de l’original, de l’exotique, de l’anticonformiste, de l’atypique, tu veux de la différence: lis donc les premiers romans de Troyat et ceux de Maurice Genevoix.

À la télévision, à la météo, pour ne pas offusquer nos concitoyens d’une autre religion, ni scandaliser nos amis les laïcs, on ne dit plus “demain nous fêterons la Saint-Cyrille” mais “demain nous fêterons les Kevin”. Si bien qu’il ne reste plus qu’un saint bien présent, sur nos écrans et ailleurs: Valentin!
J’oubliais, le mien! Saint-Patrick ne s’est jamais aussi bien porté — dans les irish pubs.

J’aime bien une de mes amies fb. Mais là je doute un peu de ce qu’elle annonce: une nouvelle revue “belle et intelligente” qui va paraître et se présente ainsi:
«L’ambition de We Demain est inédite. La revue veut non seulement contribuer au décodage des bouleversements en cours, mais encore être le support des remises en question, des initiatives innovantes qui permettront d’affronter et de retourner à l’avantage de l’humanité cette crise…»

Entre les photos du Nouvel Obs pour dire “stop à Bachar-al-Assad” et celles des gagnants du World Press Photo 2013…

Pitié!

Je suis désolé de passer encore pour un vieux bougon, mais je trouve ces quinze timbres nuls. Ils ne savent plus rien faire. Même pas des timbres. À choisir? (C’est Hollande qui choisira.)



Si nous n’avions pas d’oreilles le travail des coiffeurs serait beaucoup simplifié (c’était la pensée du jour).

«Ces ballots de Libé sont comme le ravi de la crèche qu’un rien stupéfie, ils ne savent pas que c’est en latin, comme chez Jean Sébastien Bach, qu’on parle à Dieu. Ces enfantillages où l’infantilisme le dispute comme toujours à l’ignorance et à la haine…» (in Revue des Deux Mondes)

Mon commentaire préféré: «Patrick, vous êtes mimi sur votre banc.» [Depuis, cette amie fb s’est fâchée.]

Chaque nuit, alors que nous dormons et que tous les appareils sont éteints (sauf la pompe à chaleur), l’électricité saute. Si bien que je me réveille avec dans la tête une question philosophique majeure: y a-t-il des événements sans cause?

Le pdg américain: «Bientôt, en France, il n’y aura plus d’emplois et tout le monde passera la journée assis dans les cafés à boire du vin rouge.»
Je lui réponds: «Justement mon pote! c’est ça qu’on veut!»

«Ce qu’il y a de créatif, d’artistique chez Dominique Strauss-Kahn, de beau, appartient au cochon et non pas à l’homme. L’homme est affreux, le cochon est merveilleux même s’il est un cochon. C’est un artiste des égouts, un poète de l’abjection et de la saleté.» (Marcela Iacub).

Tellement las de ces vains débats que je vais me réfugier dans ma tour et me pencher sur l’opérateur (nabla). (Je ne me souvenais même plus qu’il existait celui-là.)

«David Guetta & Jean-Claude Gaudin, Marcela Iacub & Laurent Joffrin, Maurice Taylor, Gérard Depardieu: l’émission Groland n’a plus aucune raison d’exister, étant largement dépassée par la réalité.» (PB)

«Vivre, lourdement lesté, le moment présent.» (?)

On est samedi et je constate que contrairement aux coutumes convenues mes amis fb sont réveillés avant moi.

«Donne-moi plusieurs vies.»

«C’est une Panhard»

Aucun de mes amis fb ne l’a jamais mis en lien. Vu 1 348 072 242 de fois sur youtube (un milliard et quelques…). Et en ce qui me concerne entendu des centaines de fois dans la salle de sport. Là j’ai envie d’embêter mon monde.

La phrase du réveil: «Ces fausses rumeurs, ce sont de vrais prétextes.» (Je dois être influencé malgré moi par l’actualité.)

Incroyable. Marie-Claire Alain est morte hier soir. Le journal Libération annonce qu’il va faire un numéro spécial (“au moins vingt pages”, a dit mon ami Demorand ce matin dans le poste).

Les conneries ça commence à bien faire!


«À la fin de son interview, il lance: “Aujourd’hui nous pouvons constater ceci : la souplesse de la politique d’occupation allemande permettait, à la fin de la guerre encore, une politique culturelle d’ouverture. Il était permis à Paris de jouer des pièces de Jean-Paul Sartre ou d’écouter Juliette Gréco.”

Et d’ajouter : “Si je peux oser une comparaison audacieuse sur un sujet qui me touche, j’affirme ceci: l’occupation allemande était, si on la compare par exemple avec l’occupation actuelle de la Palestine par les Israéliens, une occupation relativement inoffensive, abstraction faite d’éléments d’exception comme les incarcérations, les internements et les exécutions, ainsi que le vol d’oeuvres d’art. Tout cela était terrible. Mais il s’agissait d’une politique d’occupation qui voulait agir positivement et de ce fait nous rendait à nous, résistants, le travail si difficile.”» (Médiapart)

C’était déjà un enfant pénible:


«Helen: “Aujourd’hui c’est Uli le premier.”

Kadi: “je veux être le premier.”

Helen: “La prochaine fois ce sera toi — aujourd’hui tu es le second.”

Kadi: “Veux pas être second — je veux être le premier.” — Il pleure.»

La pensée du matin: il s’en est fallu de peu de jours pour que je ne sois pas le contemporain de Bernanos. (Ça nous rajeunit tout ça…) Sinon, j’ai rêvé de Z. (La monnaie de sa pièce.)

Imaginons qu’André Vingt-Trois soit élu et qu’il choisisse comme nom Jean.



2 commentaires:

  1. Philippe Kerr: sans intérêt

    J'aime beaucoup la pensée du jour.

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  2. Marthe Borély légion d'honneur en 1935 pour avoir combattu le droit de vote des femmes. (C'est raté pour la BD sans bcp de texte. Mais les autres billets sont moins bavards.)
    http://silverblogbd.blogspot.fr/2013/01/le-mariage-pour-tous.html

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