samedi 11 octobre 2014

Vendredi 11 octobre 2013


Je ne sais pas grand-chose. Je ne suis jamais sûr de moi. Je me tais souvent. Souvent ce n’est qu’après que je me rends compte que j’avais raison, sur un sujet ou un autre, à propos duquel j’hésitais à m’exprimer. Parfois j’ai tort. Rarement je dis quelque chose sans en être sûr. Mais il m’arrive de me tromper, persuadé que je suis d’un fait qui va se révéler manifestement faux. En cela je suis comme tout le monde, mais moins que la plupart des gens qui ont moins de scrupules que moi dans leurs affirmations, et qui attachent moins d’importance que moi à dire quelque chose d’exact, et qui ne font pas de maladies quand ils se rendent compte qu’ils ont dit une contre-vérité. Mais il y a quelques rares sujets que je connais, dans peu de domaines, où je suis totalement sûr de moi. Et là je ramène ma fraise, à voix haute, ou peut-être pas assez haute. On ne me croit pas, on doute, et si j’insiste, on ira vérifier encore plus, on ne m’écoutera pas, on doutera encore plus de moi. Il faut que je me résigne. Je n’inspire pas confiance, et, après tout, on a bien raison, il suffit de connaître mon histoire, n’est-ce pas? On ne me prend pas au sérieux. Je ne sais pas convaincre. (Ça fait un peu mal. Je suis trop sensible. On me meurtrit ainsi sans qu’on s’en rende compte.)

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