samedi 4 octobre 2014

Mercredi 4 octobre 2006


Andillac c’est la commune, Le Cayla le nom sacré. 
La bâtisse, la cuisine et son potager, vieux fer à repasser et le xxx qui sert à le chauffer. Comment ces gens-là vivaient? J’achète le journal d’Eugénie et une brochure sur la vie au Cayla au dix-neuvième siècle. Les portraits, la chambrette, la chambre de Marie qui fut son lit de mort, une exposition incongrue d’art contemporain (je n’ai pas retenu le nom de l’artiste). 
La conservatrice, qui fait visiter habituellement, “femme exceptionnelle” paraît-il, est absente. La guide qui la remplace est une charmante jeune femme, jolie mais qui n’aime pas lire, c’est assez fâcheux pour un tel endroit. Elle se pose beaucoup de questions, sur l’éducation, sur Maurice, elle est surprise que nous ne venions pas par hasard et que nous sachions qui sont ces gens, elle parle, elle parle, enchantée de voir quelqu’un; nous sommes les premiers et probablement les derniers visiteurs de la journée.
Ils ont organisé des petits circuits pédestres autour de la demeure. C’est intelligent car on fréquente ces âmes autant à errer dans les bois, les prés, le long du ruisseau qui furent leur ruisseau, leurs bois, leurs prés, leurs vies, leurs âmes. Sous les frondaisons, je traverse un pré spongieux où l’on se crotte pour voir le ruisseau, quelques oiseaux, sur des panneaux par places on a gravé des citations de Maurice. Plus tard à Rodez, Jean me téléphone, je lui raconte notre après-midi, enfin quelqu’un qui, lorsque l’on prononce le mot Cayla, ne répond pas: «Quoi?»

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