mardi 30 septembre 2014

Lundi 30 septembre 2013


Les campements humains.

Samir est né au bled. Il ne sait lire ni l’arabe ni le français. Quand il reçoit une lettre c’est F qui la lui lit. Samir a acheté un terrain au bord du fleuve, 6000 euros. 
Des hippies y campaient. Ils avaient construits un escalier qui menait au fleuve où ils allaient se baigner nus. Il les a délogés, ils ont détruits l’escalier avant de partir. Les seules traces qui restent de leur passage sont les plants de haschisch qui continuent à pousser au fond du bois, abandonnés.

Samir loue au moins trois parcelles. 
L’une à F, qui a dû nettoyer le terrain souillé de tous les détritus de ses prédécesseurs, qui vivaient au milieu de leurs ordures sans que cela ne les dérange. 
Une parcelle est louée par un propriétaire de la ville proche qui avait un chien qui ne cessait d’aboyer. Il a loué ce terrain pour ne plus l’entendre. Il passe le nourrir une fois par jour. Le chien aboie toujours et dérange F. Mais F ne le dit pas au propriétaire du chien parce que celui-ci, s'il savait, se débarrasserait définitivement de son chien en l’abandonnant à la fourrière. 
Une ancienne pute occupe une parcelle, Samir lui a dit que si elle lui faisait «des trucs sexuels» il lui ferait payer moins cher. 

L’entrée est fermée par une lourde barrière métallique que Samir a été volée on ne sait où, une nuit. F se demande comment il est possible de voler une chose pareille.

J'ai calculé: au bas mot le terrain rapporte du 100 %, et net d'impôt.

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