mercredi 13 août 2014

Dimanche 13 août 2000


Très triste ce soir que le premier cours de voile ne se soit pas très bien passé. La tristesse du père qui fait un cadeau dont il attend beaucoup (rien pour lui, beaucoup de bonheurs pour ses enfants) et qui se rend compte que ce n’est pas exactement cela qui aurait convenu. 
Il y aura d’autres soirs, d’autres retours de leçons de voile.
 
Cependant nous avons la chance de ne pas être trop mal logé, d’être peu gênés par les autres habitants du gîte, et surtout d’avoir une vaste cuisine, vaste comme une salle de bal, avec ce merveilleux balcon sur toute la longueur qui domine la plage, balcon ombragé, à la rambarde de bois bruni, seul balcon de cette plage, sentiment de dominer tous les autres et d’être d’affreux privilégiés, d’avoir tout cela pour soi, alors qu’en bas, ils ne jouissent que d’une petite table du café et paient le prix fort pour boire, ou sont étendus, entassés, sur le ponton de bois ou sur l’espèce de caillasse qui joue le rôle de sable. 
Autre avantage, nous avons une trentaine de petit pas à faire pour être dans l’eau, et si je ne peux pas surveiller très bien les enfants qui se baignent, ce n’est qu’à cause de ces pins, pins qui protègent du soleil, mais qui cachent en partie le lac. La pointe arrondi du Méale est bien placée entre deux branches, Les Orres sont dissimulées, et tout à droite le Morgon se devine à travers les branches. Il faut aller sur le retour du balcon, à gauche, pour voir droit devant soi le Guillaume. Pendant qu’ils étaient à leur cours je suis monté très haut à travers un sentier dans les broussailles puis sous une accueillante forêt, jusqu’à Sanière peut-être, d’où je suis redescendu en courant par la route et le plan d’eau. Fini la lecture de Machenka.

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