La doctoresse a dit encore:
«On peut diminuer progressivement l’oxygène… lui donner de la morphine… laisser faire la nature…»
Mon frère est pour, si bien pour qu’on se demande s’il n’est pas pressé de rembourser son prêt à sa belle-sœur.
Michelle est très opposée à l’injection de morphine, elle prétend que c’est pour le confort du corps médical, que ça n’apaise pas les patients, qui entre en délire. Elle a de l’expérience: son père, sa sœur, son mari…
Hier
soir la doctoresse a diminué l’oxygène, mais pour la raison qu’en
envoyer trop peut aussi faire du mal, être contre-productif.
10
heures, j’arrête, je vais chercher mon frère qui arrive à la
gare.
Ce
soir: elle a les yeux grand ouverts. Quand on passe la main devant
rien ne se passe. Je fais tomber une chaise qui fait beaucoup de
bruit: rien n’arrive. Je lui serre la main, je lui tords la main
pour lui faire mal: aucune réaction.
[Ma mère est morte le 31 juillet 2013 peu avant minuit. Sans nous. Seule. Mon frère et moi l’avions quittée au début de la soirée. Cela ne sert à rien d’avoir du remords. Et puis, que savions-nous? Combien de temps cela allait-il durer? On ne fait jamais ce qu'il faut. Ainsi mon père, en bonne santé, je ne lui ai pas dit “au revoir” ce soir-là.]
[Ma mère est morte le 31 juillet 2013 peu avant minuit. Sans nous. Seule. Mon frère et moi l’avions quittée au début de la soirée. Cela ne sert à rien d’avoir du remords. Et puis, que savions-nous? Combien de temps cela allait-il durer? On ne fait jamais ce qu'il faut. Ainsi mon père, en bonne santé, je ne lui ai pas dit “au revoir” ce soir-là.]
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