La résolution d’un point de
théologie:
Julien Green écrit quelque part qu’après la mort nous aurons
perdu toute mémoire. (Dans ce cas je ne suis pas intéressé ; c’est la même
chose que la réincarnation, sans mémoire, que t’importe d’être un lapin ou au
paradis, tu n’es plus toi.)
À l’inverse Novalis, et je me souviens que nous en
parlions – avec ironie peut-être – à une terrasse d’un café d’Embrun avec
DD, Novalis prétend, ou espère, qu’il fera l’amour avec sa
bien-aimée au paradis.
Camille C écrit ceci:
«Cela, c’est un fait qui
est inscrit dans les cellules de ma mémoire naturelle. Mais quant à faire
resurgir à volonté ce que j’ai vécu alors, c’est évidemment impossible. C’est
du ressort de la “mémoire spirituelle” qui, dans ce domaine, ne peut agir que
dans la dépendance de Dieu. C’est, je pense, cette mémoire-là qui nous restera
seule après la mort et qui permettra à l’être spirituel (à l’âme, si vous préférez)
d’être en possession pour toujours de tout son acquis. Sans cette mémoire-là,
nous ne serions plus nous-mêmes dans l’éternité.»
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