mardi 14 janvier 2014

Dimanche 14 janvier 2001



Je vais un peu mieux. 
Jeudi matin, après avoir bien travaillé mercredi je rends le travail fini à l’Aventurette. 
Car je rentre vite dormir un peu (lever à quatre heures). Sophie me convie à la «fête» Encarta sur le Blues Café, péniche qui stationne devant la bibliothèque François Mauriac.

Cloitré toute l’après-midi dans la salle du bas je réussis un extremis à pondre 4500 signes sur mes chers décembristes (je me suis aperçu que Laurence, Virginie, Liliane, n’avaient jamais entendu parler de cela, ce qui me simplifie la tâche: résumé sommaire pour quelqu’un qui ne saurait pas que ça a existé).

Puis je vais à la péniche, papote avec Fabienne, Sophie, je veux danser avec Fabienne, las ! impossible, je n’arrive qu’à lui faire tenir en main une coupe de champagne. Il y a sa cousine, des jeunes qui travaillent à Encarta (encyclo plan-plan, made in Bill Gates), des chefs de projet, de marketing, dont je me moque ostensiblement (ambiguité de ces réunions où l'on est censé se lâcher, rire, danser, mais où se côtoient les supérieurs hiérachiques et les petites mains. J’en profite parce que j’ai un peu bu, et que je n'ai guère envie de travailler pour eux. Je montre une désinvolture un peu arrogante, par exemple en snobant la «chef», et en ne parlant qu’à la petite dactylo en cdd).

Même chose le lendemain vendredi. Bourgogne aligoté, bordeaux, fond de vodka, petit canapés. 
Claudia: «J’aime , j’aime toujours et toujours le vin rouge mais je n’aime pas les boissons blanches quoique je me rappelle des nuits blanches au Mexique dansant dans l’ivresse du Tequila…».

Hier samedi, zombie las et fatigué j’erre dans l’appartement, dans la ville, le long du fleuve; sous un froid sec; un ciel pur d’hiver, un vent piquant, j'erre sur Internet du côté des sites érotiques, si minables pour moi, si minable, caricatural célibataire vieillissant.
Ce matin, il fait encore un bon froid sec, violent, vivifiant. Je vais essayer d’aller bien. Oui, je vais essayer d’oublier, d’oublier quoi? Ah! oublier qui je suis! oublier ce moi-là, changer de moi une bonne fois!


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