« Nous croyons qu’un être a disparu de
notre vie, nous scellons sur sa mémoire une pierre sans épitaphe, nous le
livrons à l’oubli. Nous rentrons le cœur délivré dans notre existence d’avant
sa venue. Tout est comme s’il n’avait pas été. Mais il ne dépend de nous
d’effacer aucune trace. Les empreintes de l’homme sur l’homme sont éternelles
et aucun destin n’a jamais traversé impunément le nôtre . » (François
Mauriac)
Maman dit : « si nous ne prenons
pas notre retraite et continuons à travailler nous mourrons plus vite, finis
les soucis plus vite. »
… effrayant par le mal et le plaisir qu’il
représentait. Elle en tout cas, comme cela a dû lui faire mal de lire
« famille, je vous hais ! »… se dégoûter peut-être un peu
d’elle-même sauf pour le brin de masochisme. De tous les adolescents de ma
génération, vieux adolescents désormais, c’est la seule personne, la seule…
Toutes les jeunes filles de la bourgeoisie de province qui ont étudié Montaigne, Racine, Musset et Baudelaire au lycée finissent
toujours par Rimbaud et Verlaine, puis Gide le soir au fond d’un lit de
pensionnat, la main entre les cuisses, le livre éclairé par une lampe de poche…
« Certains se sont acquis une
célébrité de mauvais aloi auprès d’un public toujours enclin à admirer
l’étourdissante virtuosité dans le rendu minutieux du détail et incapable
d’apprécier la part de l’artifice dans ces compositions en apparence quasi
photographiques. » (sur le Lièvre de Dürer)
« Un homme pouvait n’avoir marché
qu’un quart d’heure avec une inconnue au bord de la mer et découvrir ensuite
que rien jamais n’aurait pour lui autant d’importance que ce bref
incident. »
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire