Parce que j’ai lu sa préface à l’un des
tomes de Marcel, j’ai dit à Nathalie M qu’elle devrait écrire des romans.
« Mais je n’ai aucune imagination.
– Votre cousine, elle en écrit bien, elle.
– Ah c’est vrai, le roman c’est très porté
dans la famille. »
Je lis De l’amour de Stendhal, pour essayer
d’y comprendre quelque chose, mais, hélas ! Cela restera à jamais incompréhensible
pour moi.
Hier soir inauguration de la librairie de C.
Le champagne coule à flots. Je rentre vers une heure.
Un type comme moi aime les réceptions, les
rencontres entre amis, il en profite même mieux que d’autres ; de plus il
plaît assez aux femmes, et elles ne le craignent plus, à son âge ! sa conversation
est parfois agréable, il lui arrive d’être drôle, son sourire enjôleur (parfois).
Puis à une heure du matin, je rentre seul engoncé dans mon col, mon écharpe, je
m’enfonce seul dans ma nuit.
Fin d’après-midi crépusculaire. Les
familles rentrent chez elle après leur promenade. Les êtres humains seuls
rentrent seuls dans leur tanière. Ils n’ont pas adressé une seule fois la
parole à une personne de la journée, ils ont regardé les enfants jouer dans les
squares. Les êtres humains chez eux se désespèrent, encore une journée de libre
qu’on a perdu, et demain le bureau, ou, pire chercher et ne pas trouver de travail,
demain re-plongeon dans la vraie vie, la vraie vie triste, et sans espoir. Heureusement
le dimanche soir il leur reste la télévision, et finir les fonds de bouteille
du repas de midi.
J’écoute A kind of blue, je sais pourquoi je n’aime pas le jazz, le jazz c’est toujours
triste.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire