mardi 12 novembre 2013

Dimanche 12 novembre 2000



Pluie. 165 morts dans un funiculaire sous un tunnel en Autriche. Que deux ce jour dans les « territoires » (on sait ce que sont les territoires). Beaucoup de mal avec Manet et Renoir au Grand-Palais, ils ne passent pas, sauf des exceptions : les huîtres, Julie Manet. Lecture de la Dame de pique et du Nez.
Lecture du Coup de pistolet. Pouchkine est jeune ce matin et Houellebecq est vieux comme le vieux monde qui nous infeste. « Son œuvre comme toutes les grandes œuvres littéraires, est un prodige de langue et non d’idées » (Nabokov sur Gogol). Je cherche ma langue, la langue que personne ni mes parents ne m’ont donnée, que je ne trouverai jamais.

« Comme me dit mon amie Isabelle un jour, affolée : “Ciel, mon mari lit mes mails!”
Je n'ai pas de nouvelles histoires drôles à te raconter, mon fournisseur exclusif reste muet, il a trop mal au dos pour rire.
Sinon je peux te parler de l’enfer des couples, de la pluie et des nuits de novembre, du temps qui fuit « sans m'en apercevoir ». Il me reste toujours l'infini plaisir d'oublier tout cela en me plongeant dans Pouchkine et Nabokov (bien qu'ils ne parlent que de cela). Gogol et Tchekhov pour varier les petites joies.
Oui tu as raison, six mois… un millénaire… que nous n'avons pas vu passer, avons-nous vécu ? »


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