jeudi 6 juin 2013

La formation des enseignants



Une rapide recherche Google permettra de retrouver rapidement les auteurs des thèses ici présentées. 
(J'ai eu la flemme de corriger l’orthotypo…)


«Les auteurs qui se sont intéressés à la pratique des éducateurs sociaux s’accordent à penser que l’agir de ces derniers procède avant tout d’un engagement quotidien, d’un souci de l’autre porté par des gestes actualisés en situation, pratique dont la mise en intelligibilité fait appel à une logique plurielle, or, depuis l’introduction de la gestion managériale et de la sémantique des compétences dans le champ de l’éducation sociétale, l’activité des éducateurs se trouve placée sous un éclairage réducteur qui s’intéresse aux seuls faits et gestes mesurables, aussi, afin de rompre avec une pensée positiviste binaire, nous avons opéré grâce à un changement de paradigme en optant pour une approche esthétique (et éthique) qui conçoit l’agir humain non pas morcelé, mais envisagé comme une globalité, d'autant que, corollairement, une telle approche coïncide particulièrement bien avec l’activité des éducateurs qui se singularise par un entremêlement des dimensions corporelle, affective et réflexive, en conséquence de quoi, nonobstant la singularité de l'approche sociologique, cette hypothèse, nous l’avons mise à l’épreuve grâce à une enquête de terrain menée au travers d’une observation participante dans deux structures éducatives des régions genevoise et grenobloise; ainsi, nos analyses reposent sur les contributions de chercheurs, majoritairement situés dans le courant esthétique et pragmatiste, qui se sont intéressés aux théories de l’action, et nos observations ont dans une large mesure permis de crédibiliser notre hypothèse, nous permettant, d’une part, d’identifier quelques axes majeurs qui contribuent à la construction d’une épistémologie de l’agir des éducateurs et, d’autre part, d’ouvrir quelques perspectives pour la formation des praticiens.»

«Construit en multiréférentialité, sur les postulats de la psychologie socioculturelle de Vygotski, de l’analyse clinique de l’activité (Y. Clot), de l’ergonomie de l’activité, cette étude a pour finalité de construire une intelligibilité des pratiques, habitus et singularité entremêlés, dans une approche compréhensive et développementale des actions de préparation, comme « une présence au futur » .Quel(s) liens font les enseignants entre le sens, la forme et les modalités de leur action anticipatrice de préparation et le cours d’action de leur conduite effective de la classe, leur pilotage des tâches, dans la complexité d’une situation d’enseignement-apprentissage, à l’école élémentaire au cours d’une expérimentation de terrain en autoconfrontation croisée ?Cette PROBLEMATIQUE s’organise dans une démarche descriptive et compréhensive autour de trois HYPOTHESES : L’hypothèse 1, sur la nature de la pratique - chaque professionnel interprète différemment la préparation. L’hypothèse 2, entre ce sur quoi porte l’anticipation de la séance (facilitant ou non la gestion de l’imprévu) et son pilotage effectif. L’hypothèse 3, sur les prolongements possibles en formation.La METHODE, une « quasi-expérimentation », permet l’accès à la réalité quotidienne des pratiques, dans un espace de co-construction praticiens / chercheur, en appui de l’autoconfrontation qui permet de «faire vivre la conscience pour l’étudier» (Vygotski), lorsque celle-ci est mise à disposition d’un collectif professionnel, constituant le corpus, arrêté, in fine, sur cinq acteurs singuliers, pour une recherche de typicalité de cas d’enseignants.Les INDICATEURS d’analyse, organisés autour des traces et des conceptions de la préparation, permettent d’éclairer le paradigme d’anticipation et la préparation :- Il existe plusieurs configurations déterminées par le rapport au support-outil et la gestion des interactions langagières.- Le déroulement effectif de la classe est le résultat d’un système d’interactions entre le pilotage à partir de la préparation et les interprétations, incertitudes majeures, que les élèves font des tâches. - En anticipant avec le cadre linéaire de la préparation « canonique » l’enseignant pilote du linéaire, a contrario de l’apprentissage et n’intègre pas de possibilité d’improvisation . Ce n’est pas un outil suffisant du métier, il permet d’établir des relations de détermination, mais peu de relations de signification : l’interprétation reste donc en tension. Pour résoudre cette tension, on peut envisager une voie complémentaire, au croisement d’une clinique de la relation éducative et d’une clinique de l’activité : une post-paration individuelle et collective. Cette POST-PARATION – qui permet de problématiser, d’introduire quelque chose qui n’est pas dans le constat de situation et de se positionner dans cette présence au futur pour permettre l’ajustement de l’action - corrélée avec le style professionnel, en lien avec le genre est constitutive d’un capital de mise en mots et d’un répertoire de mise en actes, qui sont des ressources pour préfigurer l’action.»

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