samedi 31 décembre 2016

Cours des jours

En 2016. Le cinéma, la lecture, et autre spectacles…


5 janvier. Anne Duprez: Claire Mauriac. Le roman d’une mère. (La mère de François M. Très bien.)

5 janvier. Orson Welles: Falstaff. (C’est triste de se détacher des œuvres qu’on a tant aimées.)

6 janvier. Christian-Jaque: Madame du Barry.

7 janvier. Yves Robert: Bébert et l’omnibus.

8 janvier. André Zwoboda: François Villon.

9 janvier. Robert Wise: The Haunting.

9 janvier. Frank Margerin: Chez Lucien.

9 janvier. E. Régniez: Notre château.

10 janvier. François Villiers: Constance aux enfers.

10 janvier. Clouzot: L’assassin habite au 21.

10 janvier. Michel Tournier: Gilles et Jeanne.

15 janvier. Kurosawa: Le Château de l’Araignée. (D'après Macbeth.)

16 janvier. Goscinny et Morris: Lucky Luke, Le 20e de cavalerie.

17 janvier. Pasolini: Mamma Roma.

24 janvier. Todd Haynes: Carol. (Bien. Un peu trop romantique peut-être.)

25 janvier. Olivier Loustau: La Fille du patron. (Film social: ouvriers, rugby et adultère.)

27 janvier. Ettore Scola: La Terrasse.

27 janvier. Thucydide: La Guerre du Péloponnèse.

29 janvier. P. Petit: Paris-Barcelone.

29 janvier. Hong Sangsoo: Un jour avec, un jour sans.

30 janvier. Jacques Rivette: Le Coup du berger. (Court métrage. Cruel.)

31 janvier. P. Petit: Salto solo.

31 janvier. Hugo Pratt: Corto Maltese en Sibérie.

1er février. Jean Cocteau: La Belle et la bête.

2 février. Nabil Ayouch: Much loved.

3 février. Leftovers, saison I. (Pourquoi je déteste regarder des séries en cours: il va falloir attendre un an pour la suite.)

3 février. César Acevedo: La Terre et l’ombre. (Je suis allé voir ce film, bien ennuyeux mais on n’a pas le droit d’en dire du mal, parce que je me suis trompé de salle.)

5 février. Xavier Giannoli: Marguerite. (J’aime bien le personnage qui fait penser à Tzara. Bon film, plein de richesses, d’épaisseur.)

6 février. Pasolini: Décaméron. (Dans les année 70 Pasolini a réussi à trouver des acteurs qui ont des visages (des gueules, des tronches) du XIVe siècle. Il filme les perspectives comme les peintres du XVe siècle. Il joue le rôle d’un peintre qui fait des cadrages avec quatre doigts comme en font, ou en faisaient, les cinéastes.)

7 février. M. Delvigne: Rouge. La fille qui…

8 février. Bertolucci: Prima della rivoluzione. (En VO sans sous-titres.)

10 février. SFU (Quatre premiers épisodes.)

12 février. Anne Fontaine: Les Innocentes.

13 février. Wong Kar-wai: In the Mood for Love. (Hum… bon, je me tais…)

14 février. Abbas Fahdel: Homeland: Irak année zéro. (2 heures 40 + 2 heures 54, je n'ai plus l'âge. Pas le droit d’en dire du mal.)

20 février. D. Dubroux: Eros Thérapie. (Je n'ai trouvé que ce film dans ma dvdthèque que je pouvais regarder avec ma cousine.

24 février. Gorki: Kolovanov. (Gorki n’est pas Tchekhov. Pourtant dans ses lettres ce dernier lui donnait de bons conseils. Mais Gorki n’a rien voulu entendre: résultat! Bon, je reconnais que la nouvelle «Vingt-six et une» est remarquable.)

25 février 2016. Yourcenar: Présentation critique de Constantin Cavafy (1863-1933) suivie d’une traduction intégrale de ses poèmes par Marguerite Yourcenar et Constantin Dimaras. (Je recopie la couverture du livre. On aurait pu dire: Cavafy: poèmes, préface: Yourcenar (65 pages quand même). Quel beau livre!)

28 février: Mikio Naruse: Une femme dans la tourmente.

29 février. Les frères Coen: Ave Cesar. (Même Clooney y est laid.)

1er mars. Mikhaël Hers: Ce sentiment de l’été. (Douce bulle de savon, comme j’en ai besoin en ce moment.)

2 mars. Samuel Collardey. Tempête. (J’y allais pour voir des tempêtes. Mais les tempêtes ne s’y passent qu’à terre, sous le crâne du pêcheur.)

6 mars. Lelouch: Les Uns et les autres. (Que c’est pénible. J’ai mis quatre jours à en venir à bout.)

6 mars. Tinan: Journal intime (1894-1895). (Les ravages de l’amour et de la littérature dans une âme faible de la fin du XIXe siècle.)

7 mars. Charles Williams: Fantasia chez les ploucs.

22 mars. Blake Edwards: Operation Petticoat. (Opérations Jupons. Ne devrait pas être dans cette liste: parce que j’avoue: je n'ai pas pu tenir jusqu'au bout.)

24 mars. Hérodote: L’Enquête.

26 mars. Fitzgerald: Gatsby le Magnifique. (Grand livre!)

27 mars. Hemingway: Les Neiges du Kilimandjaro et autres nouvelles. (Surtout «L’heure triomphale de Francis Macomber» et les trois nouvelles de la fin qui forment un ensemble.)

27 mars. David Russell: Happiness Therapy. (Nul. Je regarde pour faire plaisir, pour tenir compagnie.)

29 mars. Maurice Cloche: Monsieur Vincent. (J’aime Anouilh.)

29 mars. Pierre Assouline: Le Dernier des Camondo. (On apprend des choses.)

30 mars. Modiano: Pour que tu ne te perdes pas dans le quartier. (Je vais finir par en être désenchanté de celui-là, Modiano.)

30 mars. Téchiné: Quand on a dix-sept ans. (Bien mais film à thème…)

30 mars. Renoir La Grande Illusion. (Revu à cause du Haut-Koenigsbourg.)

31 mars. John Ford: Les Raisins de la colère. (En vrai, au cinéma.)

1er avril. Balzac: La Duchesse de Langeais.

2 avril. Jacques Rivette: Ne touchez pas à la hache. (Pénible.)

2 avril. Jack Clayton: The Great Gatsby. (Scénario de Coppola, avec Redford.)

3 avril. John Crowley: Brooklyn. (Très bon film de bons sentiments, à l’eau de rose si on veut, et ça finit bien. Très bon film.)

3 avril. King Vidor: Le Rebelle. (Merci PZ. Découverte de Patricia Neal.)

4 avril. Baz Luhrmann: Roméo + Juliette. (Amusant cinq minutes.)

5 avril. Sanjay Leela Bhansali: Bajirao Mastani. (Bollywood n’est plus ce que c’était.)

6 avril. Imre Kertész: Le Refus.

6 avril. Manoel de Oliveira: Visite ou mémoires et confessions. (Je ne dis rien.)

7 avril. Terence Davies: Sunset Song. (J’y allais pour les paysages d’Écosse: je suis déçu: on y voit des champs de blé.)

9 avril. Imre Kertész: L’Ultime Auberge.

10 avril. Kamel Daoud: Meursault, contre-enquête.

10 avril. King Vidor: La Foule.

11 avril. Vladimir Vodoff: Naissance de la chrétienté russe.

11 avril. King Vidor: Guerre et paix.

12 avril. King Vidor: Salomon et la reine de Saba. (Yul avec cheveux. Somptueux. Pro-Israélien.)

12 avril. King Vidor. L’Homme qui n’a pas d’étoile. (Kirk blond, avec cheveux en bataille. J’ai été pris par la diégèse aux dépens de la narration.)

13 avril. Balzac: Ferragus.

13 avril. Rohmer: Triple Agent.

14 avril. Rohmer: Les Amours d’Astrée et de Céladon. (Il y a un “beau tétin”.) (Les deux films de Rohmer que je n'avais jamais vus. Les avoir découverts enfin ne remet pas en cause mon classement.)

14 avril. A. Camus: L’Étranger.

15 avril.  Elia Kazan: À l’est d’Éden. (Très fort.)

17 avril. Elia Kazan: Un homme dans la foule. (Terrible. Avec la fascinante Patricia Neal.)

18 avril 2016. Robert Siodmak: Les SS frappent la nuit. (Titre original: Nachts, wenn der Teufel kam.)

20 avril. Olivier Besse: François Mauriac, il était une foi. (Documentaire vu sur la chaîne KTO.)

20 avril. Baz Luhrmann: The Great Gatsby. (Du meilleur et du pire, on va dire comme ça. Donc il y a deux Gatsby: Robert Redford et Leonardo DiCaprio. Il y a très longtemps j'ai vu le film avec Alan Ladd mais je n'en garde aucun souvenir.)

21 avril. A. Camus: Caligula. (Pièce à thèse.)

21 avril. Scott Peck: Le Chemin le moins fréquenté.

21 avril. Fitzgerald: Tendre est la nuit.

24 avril. SFU, saison I, 5-10.

24 avril. Fitzgerald: L’Envers du paradis. (Titre original: This Side of Paradise. Autre titre français: Loin du paradis.)

25 avril. Sartre: Les Mouches. (Un peu mieux que le Caligula de Camus, un peu plus vivant, les personnages ont un peu plus de corps. Il n'empêche qu’Oreste a lu les textes de base de l'existentialisme, il les a retenus et nous récite la leçon.)

25 avril. Rohmer: L’Ami de mon amie. (Même si l'on n'aime pas R, excellent documentaire sur le Cergy des années 80.)

26 avril. Mankiewicz: Cléopâtre. (Ça me plaît!)

26 avril: Kértesz: Être sans destin.

27 avril. King Vidor: Beyond the Forest. (Titre français La Garce. Ce n’est pas tout à fait ça. Ni une madame Bovary. Bette Davis un an avant Eve, quasi belle. Noir.)

28 avril. Depardon: Les Habitants. (Film à contraintes, minimaliste planplan. Si c’est cela la société française c'est très désespérant.)

29 avril. Rebecca Miller: Maggie a un plan. (Les intellos bobos new-yorkais sont insupportables. Film léger, drôle, agréable, ce dont j'avais besoin hier après midi. PS: j’y suis allé pour Julianne Moore.)

30 avril. Richard Strauss: Elektra. (Au cinéma, en direct du Met. Qu’est-ce que la beauté.)

30 avril. Pietro Citati: La Mort du papillon. Zelda et Francis Scott Fitzgerald. (Bien banal. Complètement inutile.

1er mai. Henry Hathaway: True Grit. (À la télé. La version de 69, avec John Wayne. Mais comme je ne me rappelle plus de l’autre version.)

2 mai. Svetlana Alexievitch: La Fin de l’homme rouge. (Comme quoi l’âme slave et la vodka sont éternelles. Lecture obligatoire.)

2 mai. Godard: Pierrot le fou. (Pas de commentaires.)

2 mai. Shakespeare: Antoine et Cléopâtre. (Version BBC, en VO. Je reconnais que c’est difficile à suivre pour moi.)

6 mai. Michael Curtiz: Casablanca. (En VO sans sous-titres.)

7 mai. Hemingway: Paris est une fête. (Déjà en 1964 j’avais été déçu. Je crois que Hemingway était à bout de course.)

7 mai. Abel Ferrara: Le Roi de New York. (Esthétique. Un jour je déciderai de ne plus jamais regarder ce genre de film.)

7 mai. Lubitsch: To Be or Not to Be. (Où les majuscules? Un jour je déciderai ne de plus regarder que ce genre de film.)

8 mai. Frank Capra: Mr. Smith Goes to Washington.

9 mai. Leondi Moguy: Tragique rendez-vous.

9 mai. Carol Reed: Le Troisième Homme.

10 mai. John Huston: Plus fort que le diable. (Gina Lollobrigida et Humphrey Bogart! Et je n’ai pas reconnu Cluny Brown ! (Jennifer Jones).)

11 mai. Fritz Lang: La Rue rouge.

11 mai. Woody Allen: Manhattan.

12 mai. Joseph Losey: The Servant.

13 mai. Fitzgerald: La Fêlure… (et autres nouvelles autobiographiques).

14 mai. John Huston: A Walk with Love and Death. (J’aime ce film.)

15 mai. Woody Allen: Melinda et Melinda.

16 mai. Gide: Paludes.

16 mai. Woody Allen: Hannah et ses sœurs.

16 mai. Anthony Mann: The Man from Laramie. (Beau !)

17 mai. Balzac: La Fille aux yeux d’or.

17 mai. Rachel Lang: Baden Baden.  (Une banalité intéressante.)

18 mai. François Mauriac: Préséances. (Balzacien. Pasolinien tendance Théorème. Si l’on ne connaissait pas les romans écrits ultérieurement, on dirait que c’est un bon roman.)

18 mai. Woody Allen: Café Society. (Autoparodique sans charme. Si ce n’était pas un Woody Allen 2016, on dirait que ce n’est pas un mauvais film.)

19 mai. Woody Allen: La Rose pourpre du Caire.

19 mai. Almodovar: Julieta.

20 mai. Fitzgerald: Le Dernier Nabab. (Stahr dans la version Pléiade, texte plus “authentique” que la précédente version concoctée après la mort de Fitzgerald par Edmund Wilson.)

20 mai. King Vidor: Northwest Passage. (Formidable film. Et atroce: l'extermination du village indien. Comme tout se tient j’ai acheté le livre sur la Guerre de Sept Ans. 125 mn.)

20 mai. Elia Kazan: Le Dernier Nabab. (Décevant. Dernier film de Kazan. Le scénariste, Harold Pinter, ne s’est pas cassé la tête, et c’est tant mieux: il a fidèlement suivi le texte d’origine. 122 mn.)

20 mai. David Fincher: Gone Girl. (Entièrement d’accord avec A. 149 mn. 149 + 122 + 125 = 396 = 6 heures et demie. Boulimie. Faut que je me calme.)

21 mai. Serge Bromberg: L’Enfer d’Henri-Georges Clouzot. (Avec des rushes du film. Fatigant.)

22 mai. Robert Wise: Le Jour où la Terre s’arrêta. (Patricia Neal.)

23 mai. Jean-Yves Pranchère et Justine Lacroix: Le Procès des droits de l’homme.

23 mai. Sapphô: Odes et fragments.  (Merveilleuses notes de bas de page de Battistini, sauf qu’elles sont en fin de volume, une note par page, laquelle note commente aussi des pages suivantes, des pages précédentes, voire des pages lointaines… difficile de s’y retrouver, qu’est-ce qu’on perd comme temps.)

24 mai. Martin Ritt: Hud. (Le Plus Sauvage d’entre tous en français, mais ce titre ne colle pas trop; Hud est le nom du personnage incarné par Paul Newman, lequel est d’un caractère bien plus nuancé que le laisse entendre le titre français. Film très riche: western 1962, automobiles et bétail, transistor, fièvre aphteuse, panoramas, rodéos avec cochons, véranda tchékhovienne, twist, plans superbes, le vieux Melvyn Douglas. Dernier film que je peux voir avec la fascinante Patricia Neal, ici dans son meilleur rôle: une “Céline” qui ne se laisse pas faire.)

25 mai. Howard Hughes: The Outlaw. (Rien ne fonctionne dans ce film.)

26 mai. Stanley Donen: Drôle de frimousse.

27 mai. Anthony Mann: Winchester 73.  (Wouah!)

28 mai. Hemingway: L’Adieu aux armes.

28 mai. Frank Borzage: L’Adieu aux armes.

29 mai. Anthony Mann: L’Homme de l’Ouest.

30 mai. Bud Boetticher: L’Aventurier du Texas.

31 mai. Bud Boetticher: Sept hommes à abattre. (La quintessence.)

31 mai. Hemingway: Le soleil se lève aussi. (L’Adieu aux armes est un bien meilleur roman; un jour il faudra que je fasse ma psychanalyse pour savoir pourquoi j’aime tant ce livre-ci. Les relations du héros avec les femmes dans ce livre et ces westerns…)

1er juin. Sam Peckinpah: Coups de feu dans la Sierra. (Dernier film avec Randolph Scott. Ce n'est plus ça. Changement de paradigme. Adieu les westerns de mon enfance.)

2 juin. Murnau: Tabou.

2 juin. John Kennedy Toole: A Confederacy of Dunces. (Pénible. Enfin, ça m'a fait lire un peu d’anglais.)

5 juin. Thierry Paquot: L’Art de la sieste.

11 juin. Simone Bertière: Les Femmes du Roi-Soleil.

14 juin. Sam Peckinpah: The Deadly Companions. (En français New Mexico ! En VF.)

15 juin. Jean Prévost: Dix-huitième année. (Très intéressant quoique bien verbeux: comment un jeune homme de 27 ans (en 28) voit ses 18 ans et la France de ses 18 ans (en 19), intéressant parce que contrairement aux constructions historiques que l’on connaît bien, par exemple l’histoire du surréalisme ou n'importe quel récit de l’après-guerre, on est dans l’incohérence et le brouillard des événements proches. Je fais le lien avec ce que l’on vit aujourd’hui: on n’y voit rien. Rappel: Jean Prévost est celui qui a cassé le pouce d’Hemingway lors d’un “fameux” match de boxe. Et puis Jean Prévost c’est aussi cet homme.)

16 juin. Paolo Virzì: Folles de joie.

16 juin. James Oliver Curwood: Les Chasseurs d’or.

16 juin. Vadim Jendreyko: La Femme aux cinq éléphants.

17 juin. Henri Thomas: John Perkins. (Étrange.)

17 juin. Anthony Mann: The Far Country. (Beau.)

19 juin. Salinger: L’Attrape-cœurs.

20 juin. Jan Zábrana: Toute une vie. (Édition nulle, catastrophique, digne de l’éditeur. Mais quand on n’a pas les moyens de lire les 2000 pages en tchèque.)

21 juin. Steinbeck: Tortilla Flat.

22 juin. Steinbeck: Rue de la Sardine.

23 juin. Steinbeck: Tendre jeudi. (Toute cette trilogie fait un bien fou.) 

1er juillet. Salinger: Franny et Zooey.

10 juillet. Salinger: Dressez haut la poutre maîtresse, charpentiers suivi de Seymour, une introduction.

12 juillet. Salinger: Nouvelles. (Fin de ma relecture de tout le Salinger officiel et traduit.)

12 juillet. Michael Mann: Le Dernier des Mohicans.

13 juillet. Willima Beaudine: Jesse James contre Frankenstein. (Probablement un des plus mauvais films que j’aie jamais vus. Le titre original est Jesse James contre la fille de Frankenstein. Et dans le film il est question de la petite-fille de Frankenstein. On s’en fiche un peu.)

22 juillet. Fitzgerald: Les Heureux et les Damnés. (Fin de ma (re)lecture des cinq romans de Fitzgerald.) 

25 juillet. David Lodge: Un homme de tempérament. (Biopic. Il s'agit de Wells, sale type bien médiocre, résultat: moins agréable à lire que d’autres romans du même auteur.)

26 juillet. Erskine Caldwell: La Route au tabac.

27 juillet. Erskine Caldwell: Les Braves Gens du Tennessee. (Tous ça amusant, mais Caldwell n’est pas Steinbeck.)

2 août. Sciascia: Les Oncles de Sicile. (Je n’avais jamais lu celui-là… ou je ne me rappelle plus.) 

21 août. RC: Le Département de l’Hérault.

22 août. WG Sebald: Austerlitz. (Bourratif.)

3 septembre. Anonyme: L’Art de foutre en quarante manières. (À peine amusant. Du moins ce n’est pas sadien. C’est “gentil”, comme disait V à propos d'autre chose. Je préfère Miller.) 

4 septembre. Wladyslaw Reymont: Pèlerinage à Czestchokowa. (Petit chef-d’œuvre. Donc il va falloir lire Les Paysans. On n’en finira jamais…)

18 septembre. Barbey d’Aurevilly: Articles et chroniques

22 septembre. Edmond Dziembowski: La Guerre de Sept Ans.  

26 septembre. Nabokov: Feu pâle. (Toujours aussi peu enthousiaste. Que lui trouvez-vous à ce roman? Quelque chose m’échappe.) 

6 octobre. André Breton: L’Amour fou. (Affecté et suranné. Comment ai-je pu aimer ça à vingt ans? (lu en avril et en décembre 1969). (Mais je reste fidèle à mes anciennes amours.) Le chapitre V: Le Teide: mais ce n’est pas du tout ça! Le chapitre IV: rencontre, cohérence: le même thème que Feu pâle (je me comprends).)

17 octobre. Ettore Scola: Nous nous sommes tant aimés. (Et pleurons encore une fois à gros bouillons.)

17 octobre. Aragon: Le Fou d’Elsa. (Lourd, très lourd.)

24 octobre. Michel Antoine: Louis XV. (1000 pages. Très bien. Hagiographique.) 

25 octobre. Hubert Méthivier: Le Siècle de Louis XV. (On ne dira jamais assez de bien des cinq «Que-sais-je?» de Méthivier, inspecteur général de l’Instruction publique.)

26 octobre. Madame de Brancas: Histoire de Madame de Châteauroux. (Toujours un petit plaisir de relire ce volume.)

26 octobre. SFU I, 1-12 ; II, 1-4.

29 octobre. Ettore Scola: Splendor (Affinité profonde avec Scola.)

30 octobre. Voltaire: Précis du siècle de Louis XV suivi de Histoire de la guerre de 1741. (Voltaire lucide et humain, ça me rabiboche avec lui. Pléiade 1957: quasi sans notes.)

30 octobre. Andrzej Munk: De la veine à revendre. (Le titre original: Zezowate szczęście, que je copie pour le plaisir. Typiquement polonais. Bien.)

1er novembre. Andrzej Munk: Eroica.

2 novembre. Ettore Scola: Passion d’amour.

3 novembre. Choiseul: Mémoires. (Oh! Comme il sait arranger certains faits! Il n’a pas pensé que deux cents ans plus tard il y aurait une édition avec des notes de bas de page.)

3 novembre. Ettore Scola: La Nuit de Varennes. (Magnifique, quasi sublime.)

6 novembre. Peyton Reed: The Break-Up.

7 novembre. Ingmar Bergman: Le Rite.

7 novembre. Aragon: Je n’ai jamais appris à écrire ou Les Incipit.

8 novembre. Ingmar Bergman: Après la répétition. (Excellent.)

19 novembre. Jean Schlumberger: Le Lion devenu vieux. (C’est Retz. Une curiosité.)

22 novembre. GC: Après la vieille étreinte.

23 novembre. SFU, saison II, 5-13 et saison III, 1-13. (En cinq jours.)

24 novembre. Jean Egret: Louis XV et l’opposition parlementaire.

26 novembre. Julien Duvivier: Marianne de ma jeunesse. (J’avais 11 ans, je n’étais pas loin de l’Allemagne. Film en toc, romantisme germanique château hanté et culottes de peau. Un des films qui a fait ce que je suis.)

27 novembre. Ingmar Bergman: Rêve de femmes.

28 novembre. Jacques Demy: Lola. («Arrêtez le massacre!» Trop tard! Les premières images nous montrent La Baule (la ville la plus moche de France) en 1960. Quoi! C’était cela! Qu’en avez-vous fait? Quiconque n’aime pas le cinéma de Demy et en particulier ce film… etc., )

29 novembre. Les frères Larrieu: L’amour est un crime parfait. (Pas si pire, pour un film des Larrieu c’est regardable.)

30 novembre. Nagisa Oshima: L’Empire des sens.

2 décembre. Ingmar Bergman: Crise. (1946, le premier. Bien.)

3 décembre. Ingmar Bergman: De la vie des marionnettes. (Fatigant.)

4 décembre. Jean-Paul Desprat: Le Cardinal de Bernis. (C’est bien raconté.)

5 décembre. Satyajit Ray: Des jours et des nuits dans la forêt. (Beau.)

10 décembre. SFU, saison I, 1-8. (Encore !)

14 décembre. Naomi Kawase: Still the Water. (Beau, un peu dur pour moi.)

15 décembre. Mauro Bolognini: L’Héritage. (L’Eredità Ferramonti. Dominique Sanda très bien. Images macchiaiolesques.)

16 décembre. Mauro Bolognini: Les Garçons. (La Notte Brava. Scénario de Pasolini, un peu n'importe quoi, images quelconques (voir ci-dessous).)

17 décembre. Mauro Bolognini: Le Bel Antonio. (Scénario de Pasolini, très élaboré, ambigu à souhait. Images parfois splendides, lumière; et des travellings.)

18 décembre. Pierre Gaxotte: Le Siècle de Louis XV. (Je n'ai pas de scrupule à en dire du bien puisque même les tenants de la “nouvelle histoire” n’en pensent pas de mal. Excellent synthèse, quoique trop synthétique.)

19 décembre. Ingmar Bergman: Fanny et Alexandre. (La version cinéma; la version longue, en forme de “série”, attendra janvier. On ne peut pas reprocher à une œuvre d’art d’être trop esthétique.)

20 décembre. Nagisa Oshima: L’Empire de la passion. (Même commentaire que pour L’Empire des sens.) (Pour les prochains jours: prévoir des films “légers”.)

20 décembre. Juan Rulfo: Pedro Páramo.

21 décembre. Olivier Assayas: Sils-Maria. (Le mieux qu’on peut faire aujourd’hui? Intelligent, rusé, intello. Le cinéaste se regarde filmer. Paysages retouchés. Portables et tablettes à gogo.)

22 décembre. Jean Delannoy: Marie-Antoinette, reine de France. (Avec Michèle Morgan.)

26 décembre. Donna Leon: Mort à la Fenice.




mercredi 21 décembre 2016

Rubriques


On pourra envisager les rubriques suivantes:

— La bonne nouvelle du jour ;
— Le petit bonheur du jour ;
— La phrase du réveil ;
— La citation du jour ;
— Le fragment du jour ;
— Le “je me souviens” du jour …

(bla bla bla)



lundi 19 décembre 2016

Projet

Écrire un billet chaque jour à partir du 1er janvier


lundi 5 septembre 2016

Comment ne pas voyager

(écrit il y a un an)


J’avais promis un article à notre honorable rédacteur en chef le mois dernier, que je n’ai pas écrit. Voici pourquoi.
En ce début du mois de septembre, il faisait un temps radieux, si radieux que je me décidais à accomplir une promesse que je m’étais faite à moi-même et qu’il fallait accomplir vite, car les années filent, même si certains le nient, et les jambes, répondent de moins en moins. Et passent de moins en moins les douleurs, les bobos, les arthrites, les signes avant-coureur,  qui sont promesses de déambulateur, de chaise roulante, de maison de retraite, d’immobilité définitive. En tout cas qui nous promettent de ne plus trop courir les chemins de grandes ou de petites randonnées.
Donc j’étais résolu à partir à pied tant que je pouvais encore le faire.
Il fallut d’abord acheter un guide. Je ne tairai pas le nom de ce guide, d’autant que je le recommande car il est très bien fait, il s’agit d’une collection dont le titre nous fait hésiter au départ : ce guide est celui de la collection Miamiam Dodo — un titre comme ça ne s’invente pas ! Puis il fallut dresser une liste, suivre une « check list » bien établie, lui obéir méthodiquement, sans en sauter une ligne, ce sont les détails les plus simples qui importent le plus. Donc aller dans la grande surface, dont je tairai le nom, se procurer les affaires nécessaires, chaussures, sac à dos (attention au piège : trop petit vous n’y mettrez pas grand-chose, trop grand, il faudra se le coltiner le long du parcours, ça pèse aux épaules), cape de pluie, chaussettes sans couture, pommade pour les pieds enflés, brûlés, arrachés, cloqués, meurtris, et les mollets raidis… Et faut-il emporter sa tente ? en septembre ? bref, une multitude de petites questions auxquelles il ne faut pas manquer de répondre judicieusement.
Faire son check-up aussi : comment va la petite santé ? Avant le départ, des semaines avant, voire des mois avant le départ, il a fallu s’entraîner, et après recommencer une fois les nouvelles chaussures achetées, car comment marche-t-on avec ses nouvelles chaussures ? elles doivent s’assouplir, s’élargir, s’adapter aux pieds fragiles, se « faire ».
Et puis à l’aide du Miamiam Dodo, téléphoner aux hôtels, gîtes d’étape, campings avec mobil-home. On ne peut plus partir à l’aventure. Plus il y a de chemins aménagés, moins il y a de chemins « libres » ; à vrai dire, il n’y en n’a plus. Plus il y a de randonneurs moins on est autorisé à faire du camping sauvage. À vrai dire, je crois que c’est interdit partout en France désormais. Il n’y a qu’au-dessus de 2500 mètres d’altitude, au bord d’un torrent de montagne, que l’on est à peu près assuré qu’il n’y aura pas un garde champêtre qui viendra vous réveiller en vous tirant par les pieds au milieu de la nuit. Et en suivant le guide, bien lire les chemins, les cartes, parce que, d’une part, on l’a dit, il n’est plus possible d’emprunter des chemins hors des chemins balisés, d’autre part, à pied, si vous vous égarez et que vous devez rebrousser chemin et faire ne serait-ce que cinq kilomètres de plus, ou si le soir après trente kilomètres de marche, épuisé, vous vous rendez compte que le seul endroit où dormir est à dix kilomètres de là, c’est bien embêtant, bien plus embêtant que lorsque, en automobile, l’on a raté la sortie à une bretelle d’autoroute. Donc partir à l’aventure, c’est ne pas partir à l’aventure.
Mais il faisait si beau, il y avait la promesse d’un si chaud automne, nous fréquentions encore les plages, nous nous immergions encore dans la mer de Bretagne pas si froide, que nous décidâmes de retarder le grand départ et d’aller à la découverte de là où la terre finit, le Finistère.
Un jour à l’île de Sein, deux kilomètres de long sur moins d’un de large, pas un arbre, de la belle lumière et du vent, trois monuments en mémoire des fameux héros qui rejoignirent de Gaulle aux toutes premières heures, un ou deux petits cafés, un grand phare noir et blanc, et au-delà, la « chaussée de Sein », ce prolongement de l’île loin en mer, sous forme de récifs, d’écueils traitres, avec, tout au bout, sentinelle isolée, le célèbre, le mythique phare Ar Men.
Un jour, la rivière Odet, qualifiée par beaucoup, et c’est dit-on Zola qui le dit le premier, de « plus belle rivière » de France. Mettons. Elle sillonne charmante entre des bois touffus, à travers lesquels par place une trouée permet d’apercevoir des belles demeures néogothiques bâties par les riches Quimpérois.
Un jour, pour finir, le plus beau jour, l’archipel des Glénan (sans « s » à Glénan), à quelques encablures de la côte, tout une farandole d’îles disposées en cercle, bien découpées, avec plages et caps pittoresques, landes, tapis de fleurs inconnues. Par un temps superbe. De Sein, des Glénan, de cette semaine de début septembre, je retiens surtout la lumière.
Je suis rentré, prêt à partir à pied — enfin ! Mais le temps avait changé. Je me suis assis devant le poste de télévision à écouter heure par heure les prévisions météorologiques des jours suivants. Je me suis assis devant la fenêtre à observer les gouttes qui glissaient lentement sur la vitre.
Nous n’irons pas par les chemins, ni sur les traces de Flaubert, ni sur celles de Stevenson, ni non plus à la suite des pèlerins de Compostelle, nous rentrerons dans nos pénates, au chaud, à guetter les tempêtes d’ouest, à surveiller les frimas devant notre cheminée, nous attendrons la nuit qui tombe tôt, un livre ou un chat sur les genoux, nous verrons à la télévision la nouvelle intifada en Israël, les attentats en Turquie, ou les embouteillages monstrueux sur le périphérique parisien, ou encore la dernière petite phrase de nos hommes politiques, nous resterons reclus à attendre les beaux jours, à moins que…



 

samedi 16 janvier 2016

Samedi 16 janvier 2016


— Comme je ne sais quoi écrire je vais écrire sur les morts, de Michel Delpech à Boulez en passant par André Turcat.
J’ai le cœur meurtri, V avait encore une fois raison. Je ne lui ai pas écrit, et maintenant il est trop tard.

— La prière de David Bowie.

— Mes amis de gauche n’aiment plus Élisabeth Badinter.

— Série «Petits bonheurs du jour». (Il n’y en aura pas tous les jours.)
Marcher dans la rue avec une bande dessinée de Frank Margerin sous le bras, puis avec un Lucky Luke. Cela m’a fait penser – avec un sourire – à une toute petite anecdote concernant mon père. Il y a cinquante ans, il a dû porter sous le bras mes disques 33 tours de Ray Charles et Elvis Presley; quand il a croisé dans la rue quelqu’un qu’il connaissait, il a tenté de les dissimuler, comme s’il avait des revues pornos, puis il s’est expliqué, justifié, «c’est à mon fils, vous comprenez», quelle honte! et, arrivé à la maison, péremptoire: «la prochaine fois tu iras chercher tes disques toi-même».


— Série «L’événement qui vous donne le plus d’espoir». (Là encore, il n’y en aura pas tous les jours.)
Ça se passe en Ouganda.


— Série «Découvertes»: un nom: Ewa Demarczik.